KING KONG THEORIE, d'après Virginie Despentes
Co-production = théâtre de la Toison d’Or, théâtre Jardin Passion & Revolver asbl (avec le soutien du Panach’Club
Dans une mise en scène de Julie Nayer, assistée de Lisa Cogniaux
Scénographie Pol ArtCréations = sonore & video de Ludovic Romain – lumières de Félicien Van Kriekinge
Costumes = Simon-Pierre Toussaint
Brillante interprétation de Marie-Noelle Hébrant, Maud Lefebvre, Delphine Isaye
« J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les frigides, les mal baisées, etc »
Si vous avez lu l’essai de Virginie Despentes, cet incipit vous est familier – jamais je n’aurais pensé apprécier à ce point le texte de Virginie Despentes, dans une excellente adaptation (voir plus haut) et interprété de main de maître par 3 comédiennes belges.
La texte a été unanime dans son appréciation de la pièce.
C’est tour à tour drôle, émouvant, trash – utilisant sans complexe le vocabulaire cru de l’auteure, sans complaisance aucune – chaque mot, chaque chapitre frappe où ça fait mal.
Thèmes abordés = le féminisme, la féminité, le viol, la prostitution choisie, la pornographie. L’auteure a construit un texte puissant, mélangeant réflexion et vécu ; elle interroge l’évolution des droits de la femme, du rapport de celle-ci avec la sexualité, son corps.
La mise en scène est sobre, comme les élégants costumes (noir&blanc) des comédiennes qui comme je l’ai dit plus haut sont formidables, épatantes, brillantes.
Cela commence par leur entrée en scène sur l’hymne du MLF créé en 1971 à Paris.
J’ai longtemps hésité avant de me décider, pour cette saison théâtrale-ci, à aller voir cette pièce – je ne l’ai pas regretté un seul instant, ça m’a pris comme un coup de poing à l’estomac.
Il me reste à présent à lire l’essai de Virginie Despentes, tout comme sa trilogie « Vernon Subutex ».