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mon bonheur est dans la ville
4 novembre 2018

EN SOUVENIR DE WILFRED OWEN

Wilfred_Owen_2

Il est souvent considéré comme l'un des plus grands poètes de la guerre 14-18, écrivant des poèmes qui ne cachaient rien des réalités et horreurs de la guerre = tranchées, brutalités, attaques au gaz il s'était engagé volontairement au moment où la guerre débuta - il mourut hélas le 4 novembre 1918,  quelques jours avant l'armistice, lors de l'offensive de Ors - c'est dans le cimetière de cette petite localité qu'il repose définitivement aux côtés de ses compagnons d'armes du Second Manchester -

Mon grand-père adoptif qui fit cette guerre, en revint blessé à jamais moralement et physiquement ayant subi une attaque de gaz dans les tranchées - et bien que ceci soit quelque chose de très personnel, cet homme qui aurait pu ne plus se sentir concerné par rien, dorloté par une épouse qui l'adorait, fut un homme d'une inégalable bonté n'hésiait pas à se lever contre les toutes les injustices -

je partage ci-dessous l'un des poèmes les plus connus de Wilfred Owen en souvenir de ce grand-père et de tous ses compagnons d'arme - trouvé sur le site des études marxistes (mes merveilleux grands-parents adoptifs furent toujours des sympathisans des idées marxistes)

Anthem for doomed Youth

Hymne à la Jeunesse condamnée

What passing bells for those who die as cattle?
Only the monstrous anger of the guns,
Only the stuttering rifles' rapid rattle
Can patter out their hasty orisons,
No mockeries for them from prayers and bells,
Nor any voice of mourning save the choirs, –
The shrill, demented choirs of wailing shells;
And bugles calling for them from sad shires.


What candles may be held to speed them all?
Not in the hands of boys, but in their eyes
Shall shine the holy glimmers of good-byes,
The pallor of girls' brows shall be their pall;
Their flowers the tenderness of silent minds,
And each slow dusk a drawing-down of blinds.

Quel glas sonne pour ceux qui meurent comme du bétail ?
Seule, la colère monstrueuse des canons,
Seul, le crépitement rapide des fusils hoquetants
Peuvent ponctuer leurs oraisons hâtives,
Pour eux, pas de prières ni de cloches dérisoires,
Nulle voix endeuillée hormis les chœurs, —
Les chœurs suraigus et démentiels des obus gémissants ;
Et les clairons appelant pour eux depuis de tristes comtés.

Quelles chandelles seront tenues pour leur souhaiter bon vent ?
Non dans la main des garçons, mais dans leurs yeux,
Brilleront les lueurs sacrées des adieux,
La pâleur du front des filles sera leur linceul,
Leurs fleurs, la tendresse d'esprits silencieux,
Et chaque long crépuscule, un rideau qui 

images

330px-Ors_Tombe_de_Wilfred_Owen

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Commentaires
S
je le trouve aussi très émouvant, comme dit aifelle il prend aux trypes :?
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T
Voila un très beau poème, merci Niki.
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A
Un poème qui prend aux tripes ! Il y a quelques années, je suis partie à la recherche de la tombe d'un grand oncle, frère jumeau de mon grand-père, dans la région de Verdun. Quand je voyais les dates de naissance et les dates de mort de tous ces jeunes, ça serre le coeur, ce gâchis humain et pourquoi ?
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S
je ne suis pour rien dans la traduction claudine, j'ai bêtement copié/collé ce qui figurait sur le site du poème :)<br /> <br /> oui on parle toujours des horreurs de la guerre 14-18, mais toutes les guerres sont des sales guerres, pleines d'horreur et d'exactions, de part et d'autre -
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N
très joli poème merci pour la traduction, dis il me revient quelque chose en mémoire ? ce n'est pas au cours de cette grande guerre qu'un militaire gradé avait dit faites des enfants pour en faire de la chair à canon ?? Je ne retrouve plus mais je suis certaine qu'un gradé militaire avait eu ce propos odieux, mais je ne sais lus qui et je ne sais plus si c'était au cours de cette première guerre mondiale; tu sais ma regrettée maman m'avait toujours dit, lors de la première guerre ce furent beaucoup de soldats qui périrent, et lors de la seconde guerre beaucoup de civils via les nombreux bombardements. Quand j'avais travaillé à l'état civil, j'étais au service décès, et je peux te dire que j'ai toujours en mémoire les énormes registres de décès lors de ces deux terribles guerres.
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