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mon bonheur est dans la ville
30 octobre 2018

LE MYSTERE JEROME BOSCH, de Peter Dempf

bosch

Titre original allemand = Das Geheimnis des Hieronymus Bosch

En 2013, Michael Keie, restaurateur de tableaux, a été appointé par le musée du Prado à Madrid pour aider à la restauration du célèbre « Jardin des Délices » de Jérôme Bosch, qui a été vandalisé par un prêtre prétendant se nommer Jean de Baerle.
Ce prêtre totalement fanatique psychopathe a une réelle haine des femmes et a déjà vandalisé d’autres tableaux et des manuscrits dont des femmes étaient les autrices. Keie et l’historien d’art Antonio de Nebrija font la connaissance de la psychologue s’occupant du cas de Baerle, refusant d’ailleurs cette thérapeute sous prétexte qu’elle est une femme. Lors Keie le rencontre, de Baerle lui parle d’un manuscrit qu’il aurait découvert , écrit par un apprenti dans l’atelier de Hieronymus Bosch.
Il se met alors à raconter ce que raconte le jeune Petronius Oris, peintre de portraits.

Antonio de Nebrija, de son côté, historien d'art, est convaincu que le tableau « Le Jardin des Délices » est truffé de symboles, depuis que là où l’acide jeté par Baerle a fait apparaître un livre dans les pattes d’un poisson-oiseau. Dès lors, à partir du récit du prêtre fou et ce que son ami Antonio tient à découvrir dans le tableau, Michael Keie commence aussi à être convaincu de ce que son vieil ami et le fou racontent.

En 1510, le jeune compagnon-peintre Petronius Oris est accepté dans l’atelier de Hieronymus Bosch afin d’y parfaire son métier de peintre.  Le jeune homme réalise que la cité de ‘s Hertogenbosch est peu à peu sous l’emprise de l’inquisition, menée par son chef inquisiteur, le dominicain Jean de Baerle, un enragé de la religion catholique qui est bien décidé à purger la ville des hérétiques comme ceux de la confrérie de Notre-Dame, surnommés les Adamites par leurs opposants ; c’est une réelle croisade de Jean de Baerle dans les filets duquel le jeune Oris va pratiquement se perdre, entre autres à cause d’un certain Jacob Van Almaengien, un homme ambigu, qui se sert des rêves pour inspirer le tableau « le Jardin des délices » que l’inquisition voudrait détruire.

Mon avis = excellent thriller artistique et historique – où deux enquêtes parallèles s’entrecroisent.

J’ai aussi apprécié la postface où l’auteur explique qu’il s’agit d’un roman et que ce qui y est décrit n’est pas nécessairement toute la vérité historique, mais une interprétation vue par les yeux d’un romancier à travers son époque.

Selon moi, même s’il s’agit d’une très bonne fiction, beaucoup de faits historiques sont exacts = tout d’abord que l’on en sait très peu sur Hieronymus Bosch, né Van Aken, qui prit le nom de sa ville natale « Bosch » sans que la raison en soit connue. Bosch eu énormément de difficultés avec l’inquisition toute puissante à l’époque, et c’est effectivement le père Jean de Baerle qui en était l’inquisiteur en chef.

Ses tableaux furent souvent menacés, comme lui et traités d’hérésie. Bosch ne mourut toutefois pas sur le bucher comme beaucoup de ses amis de la confrérie de Notre-Dame (surnommée les Adamites) dont les principes religieux étaient beaucoup moins sévères que la religion catholique dogmatique.  Hieronymus Bosch mourut probablement de la peste en 1516. Hieronymus Bosch était l’un des membres principaux de cette confrérie qui organisait mystères dans la cathédrale et processions pour les principales fêtes religieuses ; il est également avéré que Bosch possédait une propriété dans la petite cité d’Oirschot.

Philipp Van Sint Jan, connu aussi comme Jacob Van Almaengien, fut également un personnage réel, membre de la même confrérie ; il était un juif converti à la foi catholique mais n’échappa malheureusement pas à l’Inquisition et périt sur le bucher comme hérétique.

Par contre, Petronius Oris est  un personnage fictif, dont le manuscrit tout aussi fictif, a permis cette mise en abyme dans le roman de Peter Dempf.

Il ne fait nul doute que Peter Dempf possède une grande érudition et a fort bien mélangé l’histoire du présent avec celle du passé, un peu comme Arturo Pérez-Reverte le fit avec « le Tableau du Maître flamand ».
Par contre là où je ne suis absolument pas d’accord avec les commentaires lus sur babelio notamment, est que ce roman subit l’influence du « Da Vinci Code » de Dan Brown.
Le seul point éventuellement similaire est la recherche des symboles, ici dans le tableau de Hieronymus Bosch.
Sinon le roman de Peter Dempf est vraiment original.

AVT_Peter-Dempf_2160

Peter Dempf est un écrivain allemand, né à Augsbourg en 1959,  inscrit dans une école supérieure afin de devenir banquier, ce qu’il détestait, il fit plusieurs petits boulots temporaires, pour finalement faire des études de professeur, ensuite il étudia la sociologie  et l’histoire. C’est également à cette époque-là qu’il entreprit une carrière d’écrivain. Dans sa jeunesse il était passionné par les romans d’aventure de Karl May.
Il enseigna à Munich, mais comme à cette époque il devint connu en tant qu’auteur, il travailla pour diverses maisons d’édition.

un autre billet sur ce roman chez dasola 

440px-Hieronymus_Bosch_-_The_Garden_of_Earthly_Delights_-_The_exterior_(shutters)

El_jardín_de_las_Delicias,_de_El_Bosco

 

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Commentaires
M
Je viens juste de lire un billet élogieux sur le site de Dasola et je l'avais donc noté !
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M
C'est certain que Bosch se prête au roman. J'ai vu une fois un de ses toiles, c'est absolument fascinant. <br /> <br /> Tu me rappelles un grand plaisir de lecture avec Le tableau du maître flamand .
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A
Je ne m'intéresse pas beaucoup à Jérôme Bosch (je sais, c'est mal !), du coup j'ai peur de m'ennuyer dans ce roman.
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T
Ton billet me donne très envie de lire ce livre, et si en plus tu le compares à celui d'Arturo Pérez-Reverte, raison de plus de le mettre dans ma PAL !
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