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mon bonheur est dans la ville
10 septembre 2018

THE WHITECHAPEL CONSPIRACY, d'Anne Perry

perry

Titre français = la Conspiration de Whitechapel

21ème enquête de Thomas Pitt

Londres 1892 – les abominables meurtres dans Whitechapel en 1888  n’ont jamais été résolus, du moins est-ce la version officielle.
Quatre années plus tard, le superintendant Thomas Pitt a témoigné contre un certain John Adinett, accusé d’avoir tué son meilleur ami, toutes les preuves étant contre lui, même si le motif n'est pas dévoilé.
L’homme est déclaré coupable et sera pendu pour son crime.
Hélas, à la suite de ce procès, Thomas Pitt est rétrogradé et doit quitter son poste à Bow streeet.
Il est envoyé dans le quartier de Spitalfields, chez l’inspecteur Victor Narraway, supérieur de la Special Branch – une section de la police londonienne créée spécialement pour lutter contre les Irlandais, les anarchistes, les poseurs de dynamite, bref tous ceux qui luttent contre les injustices du système ; dans ces quartiers de l’East End londonien la pauvreté, la misère sont exponentielles et il ne faudrait pas grand-chose pour que des troubles explosent et s’intensifient.
Personne n’a oublié le terrible dimanche sanglant à Trafalgar Square l’année passée et il ne faudrait pas que cela se reproduise au centuple. 

Narraway explique à Pitt qu’il ne voit pas trop ce qu’il va faire de lui, son équipé étant au complet et ce qu’ils font à Spitalfields n’est pas vraiment dans sa ligne de travail.
Néanmoins, tout le monde doit faire contre fortune bon cœur et Thomas Pitt s’installe chez des personnes juives qui ont la confiance de Narraway ; il y sera bien traité et il lui faudra trouver un travail afin de ne pas soulever des questions.
Inutile de dire que ceci est une punition à l’égard de Pitt pour avoir été un policier intègre, ayant fait condamné un ami de Charles Voisey, qui s’avère être l’une des têtes de l’Inner Circle – un groupe d’hommes haut placés qui espèrent un jour tenir les rênes du pays.

Dans le foyer des Pitt, Charlotte est dévastée, les enfants Jemima et Daniel ne comprennent pas trop ce qui arrive, pourquoi leur père ne revient pas dormir à la maison,  et Gracie Phipps, la petite bonne de la maison, est scandalisée que ceci arrive à un patron qu’elle vénère pour son caractère honnête et juste.
Du coup, elle va trouver le sergent Tellman, qui travaillait avec Pitt à Bow Street  et qui ne comprend pas non plus ce qui arrive, la seule chose qu’il sait c’est que son  nouveau supérieur lui a ordonné de ne pas contacter Pitt sous peine de sanctions. 
Gracie néanmoins défie Tellman de découvrir pourquoi Thomas Pitt a été puni pour avoir dévoilé un meurtrier. Ensemble  ils vont tenter de faire quelque chose, mais par où commencer ?

Quant à Charlotte, malgré son chagrin, elle veut aussi connaître la vérité et décide d’aller trouver la veuve de l’homme assassiné, pour lequel un autre homme se disant son ami va être pendu.
Elle est bien accueillie par Mrs. Fetters et ensemble, elles cherchent dans les papiers de Fetters ce qui a pu causer sa mort.
Ce qu’elles vont découvrir va les terroriser.

De leur côté Tellman et Gracie vont suivre Lyndon Remus, un journaliste ne s’encombrant pas de scrupules, dans Whitechapel et Cleveland Street et ce qu’ils découvriront va être tout aussi dévastateur.

Pendant ce temps, lady Vespasia, l’amie fidèle des Pitt,  retrouve un amour de jeunesse, avec qui elle fut sur les barricades de Rome dans les années 1848, une année où toute l’Europe se soulevait, pour hélas être encore plus rapidement écrasée qu’auparavant. Que fait donc Mario à Londres ?

Quant à Thomas Pitt, il trouve un emploi grâce aux personnes chez qui il loge, des bonnes personnes qui ont, hélas, le malheur d’être juifs et qui risquent de porter le chapeau si une révolte explosait. Il va aussi découvrir des indices importants et inquiétants.

Mon avis = excellent – il y avait longtemps que je n’avais plus lu un polar historique avec les Pitt en vedette, il faut dire qu’à une certaine époque, j’avais lu pratiquement toute la série les uns après les autres au point que je m’en étais lassée –

A la suite de mon petit séjour londonien et ma « promenade historique » dans Whitechapel, j’ai ressorti « Whitechapel Conspiracy » de ma pal.

Pour Anne Perry, la conspiration du silence fut orchestrée par les francs-maçons afin de « préserver » la réputation du prince Albert Victor (Eddy) ; les prostituées amies de la jeune Annie Crook ayant été témoins au « mariage secret » entre le prince et une petite vendeuse irlandaise catholique, furent toutes massacrées par un homme qu’on appela « Jack l’Eventreur » ou « the Leather apron killer ».
Cette version est l’une de celles avancées par l’écrivain-essayiste Stephen Knight, considérée comme farfelue depuis.
Puisqu’on ne saura jamais la vérité, cette version a alimenté l’imagination de pas mal de romanciers et ce n'est pas un spoiler d'en parler ici, puisque tout le monde et son frère connaissent cette théorie.

J’ai lu le roman d’Anne Perry lentement car il contient énormément de détails dans de nombreux domaines, particulièrement dans ceux, à l’époque, des multiples factions révolutionnaires qui oeuvraient dans Londres. Il faut dire que la reine Victoria semblait se désintéresser totalement des affaires de son pays, tandis que son fils, le prince de Galles scandalisait autant le peuple que ses amis par ses dépenses, ses maîtresses, et l’argent qu’il empruntait à des tas de personnes n’osant pas réclamer la dette.

Je recommande  la lecture de « Whitechapel conspiracy », c’est une page d’histoire, peut-être pas toujours rigoureusement exacte puisque c’est un roman, mais Anne Perry travaille avec une équipe très bien rôdée, dont son frère notamment, qui recherche les détails historiques afin que ses romans soient les plus précis possible.

Cela n’empêche évidemment pas une auteure d’imaginer de quoi alimenter son roman.

A présent que j’ai remis le pied à l’étrier des polars historiques d’Anne Perry, je vais en poursuivre la lecture car ce roman-ci se termine avec un léger « cliffhanger ».

large

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Commentaires
M
Celui-là je ne l'ai aps lu mais il me tente pour sa dimension historique. Moi aussi, cela fait longtemps que je n'ai aps retrouvé les Pitt
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T
Anne Perry, cela fait un bout de temps que je n'en ai pas lu. que ce soit avec Pitt ou les autres séries. Tu me donnes envie de les reprendre.
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