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mon bonheur est dans la ville
29 juin 2018

LE PONT DE MONTEREAU, de Jean d'Aillon

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The_Penance_of_Eleanor partie II necromanciere

D’après les Chroniques d’Edward Holmes durant la cruelle guerre entre Armagnacs et Bourguignons

Un roman de guerre, entre Anglais et Français, mais aussi de guerre civile entre Français (Armagnacs et Bourguignons – les Armagnacs étant au dauphin, futur Charles VII – les Bourguignons étant au roi d’Angleterre et aux ducs de Bourgogne).  
En deux grands chapitres, indissociables = LE SECRET DE BARBAZAN et LA NECROMANCIENNE

Prologue = en l’an 1419, une pucelle est sacrifiée au démon qui promet à ceux qui l’ont invoqué que Jean sans Peur sera bientôt mort et que la richesse qu’ils convoitent leur appartiendra.

Cinq ans plus tard – Paris, en juin - Edward Holmes s’ennuie un peu (heureusement pour Watson il ne joue pas de la viole qui émet des sons comme un chat écorché vif). Paris n’est plus que tristesse et misère après tant de batailles et l’hiver rigoureux passé. Comme toujours, ce sont les petites gens, le petit peuple qui est sujet à la misère et la famine.
Holmes se demande ce que l’avenir leur réserve à lui et sa mesnie – Gower Watson l’accompagnera certainement en Angleterre, tout comme Constance et leurs serviteurs, mais les « irréguliers » Thomassin et Amaury qu’ils ont recueillis il y a quelques temps déjà aimeraient retrouver leur famille et ceux qui suivent le dauphin Charles qui représente pour eux le vrai roi de France, contrairement au clerc et l’archer qui sont au roi d’Angleterre, Henri VI encore enfant, représenté par le duc de Bedford.

Une tentative d’empoisonnement a été commise sur le duc, qui somme Edward Holmes de trouver le coupable, bien que selon le duc, le complot ait été ourdi par Yolande d’Aragon, duchesse d’Anjou et belle-mère du souverain français.
En même temps que ce qu’exige Jean de Lancastre, Edward Holmes a été prié par la duchesse elle-même de se rendre auprès d’elle.
Les routes ne sont guère sûres, mais il en faut plus pour effrayer Holmes et Watson. Accompagnés d’une apothicaire, férue en potions et herbes qui soignent (ou qui tuent), mais aussi des jeunes Thomassin et Amaury qui espèrent rejoindre leur famille et d’un mercenaire qui les a déjà aidés.

Leur chemin sera semé d’embûches, non seulement tous les maraudeurs, tous les pauvres hères jetés sur les routes parce que leur village a été ravagé, brûlé, par la soldatesque, mais aussi ceux qui ont déserté l’armée et qui errent dans les campagnes? ainsi que les sinistres et sadiques écorcheurs - félonie, soif de vengeance, mais aussi la faim et la peur, jettent les gens dans la haine et la bataille et les embuscades.

Une jeune fille s’est jointe à eux, bien que son escorte désapprouve, mais la jeune Jeanne de Brabazan veut parler à son père,  enfermé dans un sombre donjon depuis la mort du duc de Bourgogne.
Le seigneur de Brabazan, fidèle au roi de France, aurait été la main qui assassina le duc, accusation qu’il nie depuis toujours. Sa fille clame l'innocence de son père elle aussi et voudrait que justice, enfin, soit faite.
Edward Holmes pense également qu’il y a eu duperie et l’homme sert de bouc émissaire à une puissance maléfique. Ce n’est pourtant pas magie et sorcellerie qui vont l’arrêter. En cours de route, ils seront aidés par un jeune homme étrange, Gille de Rais – est-il réellement avec eux pour les aider ?

Holmes veut des réponses et faire éclater la vérité.

Mon avis = positif – je suis une grande fan du Holmes médiéval – ce polar historique de Jean d’Aillon est une belle fresque historique, en plus d’un mystère à éclaircir – des faits étranges, de la sorcellerie, vraie ou fausse, mais bien présente, ce qui effraie ceux qui le suivent sur les routes de France, bien dangereuses en cette période de guerre de cent ans. Lorsque le crime s’accompagne de faits étranges, inexplicables, même les plus aguerris tremblent.
En sous-intrigue, plane toujours l’ombre d’une autre jeune Jeanne – dont certains comme Holmes sont convaincus qu’il s’agit d’une bâtarde du duc d’Orléans, ou de la reine de France Ysabeau. Edward Holmes aimerait faire la lumière aussi sur cette histoire dont il avait déjà eu vent lors de l’enquête « La Ville de la peur ».

Bien que l’auteur, comme à son habitude, mette l’accent sur les détails vestimentaires et / ou de châteaux et maisons, j’ai apprécié la description de la fête-dieu dans Paris, une fête catholique qui a lieu 60 jours après pâques.
L’auteur y donne non seulement des détails vestimentaires, mais aussi la manière dont la fête regroupe toutes les corporations, les divers défilés à travers Paris, jusqu’au grand rassemblement devant le parvis de Notre-Dame.

Comme dans d’autres polars historiques de cette série, les personnages de fiction se mêlent habilement aux personnages réels de l’histoire = le duc de Barbazan, les rois de France et Angleterre, Gille de Rais, et quelques autres.

Il est également amusant de constater que Jean d’Aillon respecte la tradition historique et fait des femmes vénales de ce polar de belles jeunes femmes rousses – comme si les cheveux de feu en faisaient automatiquement des femmes perverses et prêtes à tout pour arriver à leur fin, ainsi que pactiser avec le démon.

quelques protagonistes historiques = jean sans peur, duc de bourgogne
charles VII de france, jean de lancastre, duc de bedford

holmes

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Commentaires
C
Un peu comme Teki, il faut que je le lise ceux qui sont dans ma liseuse grâce à toi. Ce tome-là m'a l'air bien compliqué au niveau des noms des personnages. C'est un peu le problème que j'ai avec les romans de Jean d'Aillon en fait, mais c'est toujours intéressant d'un point de vue historique.<br /> <br /> <br /> <br /> En plus, je suis bien intéressée par ce descriptif de la Fête-Dieu parce que la fête de mon frère est le 17 juin et depuis toute peite, je me demande pourquoi mon frère a sa fête le même jour que Dieu. Je me demande bien pourquoi c'est souvent ce jour-là sur le calandrier alors que d'après ce que tu dis cela devrait bouger avec Pâques. Cela doit être une conspiration des Hervé !
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M
J'ai remarqué que je ne lisais quasiment pas de romans historiques... Il faudra que me lance un jour...
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T
Il va falloir que je me mette à lire cette série quand même un de ces jours 😄😄
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C
Oh, oh...que ton résumé est tentant! J'aime moi aussi les fonds historiques et leurs détails. Grand merci!
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