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mon bonheur est dans la ville
9 mai 2018

JEAN PAUL LESPAGNARD, CREATIVITE, ORIGINALITE & HUMOUR

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Un nom « nouveau »  sur la scène de la mode vestimentaire et c’est du belge !

Suite à une visite organisée par la guide-historienne d’art Sarah Cordier au musée de la mode et de la dentelle, j’ai eu le plaisir (et la surprise) de découvrir le styliste belge JEAN-PAUL LESPAGNARD. Un air de fraîcheur hors normes classiques.

(ma chronique est basée sur les explications de Mme Cordier – quelques unes de mes photos illustrent  ce billet, mais je vous suggère d’aller également visiter le site du créateur ici)

Biographie = Jean-Paul Lespagnard est né dans la province de Liège (Belgique)  en avril 1979, plus exactement à Harzé Son père est camionneur et sa maman, qui était femme de ménage, réside actuellement en hôpital psychiatrique. Le jeune homme a principalement  été élevé par ses 2 sœurs.
Dans sa famille une seule personne témoignait de l’intérêt pour la mode, il s’agissait de sa tante Odette qui lui apprit les coupes et comment étaient fabriquées/bâties les pièces de vêtements.
Le styliste préféré de Tante Odette était le couturier espagnol Balenciaga.

Dans un article du quotidien belge Le Soir du 30/9/2013, Jean-Paul Lespagnard raconte son parcours =
« j’ai étudié à l’école St-Luc de Liège dès ma 3ème année secondaire, section humanités artistiques – option arts plastiques.
J’ai ensuite étudié le stylisme de mode pendant 3 années à Château-Massard (centre de formation professionnelle de Liège), avant d’arriver à Liège où on me considérait déjà comme quelqu’un aux idées plus originales que les autres, mais c’est quand j’ai fait les arts plastiques à Liège que j’ai eu ma plus grande révélation. Là je suis carrément devenu l’extra-terrestre du village = lorsque je sortais pour prendre le bus, les voisins sortaient pour voir comme j’étais habillé ! »

A 5 ans, Jean-Paul demanda une machine à coudre pour sa  st-Nicolas. Plus tard il se mit à fabriquer des corsets pour ses 2 sœurs, à l’aide de pneus pris dans le garage paternel – il y façonnait des trous à l’aide d’une perforatrice. Toujours dans le garage, il organisait aussi des défilés, le podium étant constitué des cages des lapins.

Comment fonctionna Jean-Paul Lespagnard après avoir été diplômé de Château-Massart (section arts visuels et création de mode ? Toujours selon ses réponses au quotidien Le Soir = 
« On avait rendez-vous avec les professeurs et puis à nous de nous débrouiller, ce qui me convenait parfaitement. J’ai ainsi appr!s à faire mes premiers pas dans la mode. J'effectuais mes achats au marché de tissu à Maastricht. Je prenais aussi des cours de couture et de patronnage (pas de faute dans ce mot, il s’agit de la réalisation de patrons de couture) à Beaufays, dans un centre où les personnes âgées passaient leur après-midi.
Je travaillais avec Marie Rose qui animait le cours.
Ensuite, ce qui m’a beaucoup aidé, j’ai commencé à confectionner des costumes pour le théâtre et la danse. J’ai pu travailler chez Anne Sui à New York et surtout chez ma « marraine de mode belge » Annemie Verbeke. Elle m’a donné ma première vraie chance, mon premier job en tant que créateur de mode.
J’avais envoyé mon C.V. aux créateurs belges, Dries Van Noten, Annemie Vermeke et Walter Van Beirendonck, très différents les uns des autres, mais chacun me correspondant. Annemie a répondu positivement, elle sait ce que c’est que de se construire seul. »

profil

La griffe Lespagnard
Jean-Paul combine un sens aigu de la mode avec une fascination pour l’art sous toutes ses formes – qu’il soit populaire, ou même underground. Au cours de ses études, ses premiers coups de cœur furent le Pop Art, mais aussi le baroque.
Il apprécie les tenues confortables, sportives, mais en même temps « fun » et élégantes.

Il aime les mélanges, l’hybridation (collages d’idées), il aime également le détournement. Il aime se baser sur une histoire rocambolesque = chaque vêtement racontant une partie de l’histoire – ses collections sont très narratives.
Il aime les tissus lourds ; il crée un vêtement pour la vie.
Il admire beaucoup Salvador Dali et son téléphone-homard; Lespagnard adore le homard d'ailleurs.

Il dit aussi préférer habiller une personnalité qu’une personne – sa mode (et mode de vie) ne s’adresse pas à un âge ou un physique en particulier, sa mode va de la taille 34 au 46.
Toute sa production se fait en Belgique.

Paradoxalement, Jean-Paul Lespagnard n’aime pas trop dessiner et ne dessine d’ailleurs pas très bien – il ne dessine que pour expliquer certaines choses.

Il travaille avec plusieurs personnes qui n’ont pas spécialement de relation avec la mode = il a toujours sa patronneuse professionnelle près de lui (Isabelle Lhoas).
Il possède un atelier en Flandre, un autre à Bruxelles et un autre près de Binche.

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Quelques vêtements exposés au musée de la Mode et la Dentelle.

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 accessoires - détails

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détail d'un tissu

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 la jupe aux homards

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 jumpsuit à la manière lespagnard

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utilisation de la dentelle pour un objet décoratif

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Commentaires
C
J'adorerais faire cette expo !
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M
J'aime moins ces costumes que ceux que tu avais déjà présentés dans un billet précédent :-)
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A
Certaines tenues me font rire ; comme d'habitude, on peut regarder, mais ce n'est pas franchement portable ;-)
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L
J'aime beaucoup visiter les musées de la mode, je trouve que ça dit beaucoup sur un pays.<br /> <br /> Par contre, je n'aime pas les réalisations de ce jeune couturier. Des goûts et des couleurs.
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T
En voyant la première photo j'ai cru à un remake de Guillaume Tell :lol:
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