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mon bonheur est dans la ville
15 février 2018

BARCELONA, de Daniel Sanchez Pardos

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Titre original espagnol = G, la novela di Gaudi

Et heureusement qu’il y a Antoni Gaudi dans cette histoire qui n’arrête pas de s’éterniser sur Gabriel Camarasa, fils de Sempronio Camarasa, une famille riche qui vient de revenir à Barcelone, après quelques années passée à Londres, après que la république ait pris le pouvoir en Espangne.
Ce polar historique est rendu intéressant par la présence de celui qui deviendra cet architecte de génie,  visionnaire de son art.

Lorsque l’histoire commence, il sauve la vie de Gabriel Camarasa, également étudiant en architecture, dans une autre classe que celle de Gaudi – intrigué par l’incendie du quotidien « La Gazette du soir », le jeune Camarasa manque d’être renversé et écrasé par un coche, heureusement grâce à la présence d’esprit d’Antoni Gaudi, Gabriel est sain et sauf.
Ceci est le début d’une amitié qui va entraîner nos deux amis dans les ruelles sordides du vieux Barcelone, pauvre et abandonné, dans un endroit assez glauque se nommant le « Mont Taber », une sorte de cabaret où Gaudi – ou plutôt M. G – paraît au mieux avec tout le monde interlope du lieu.

Dans la vie de Gabriel, il y a Martin Begg et sa fille Fiona, arrivés d’Angleterre avec les Camarasa – Begg est le directeur des « Nouvelles illustrées », une feuille de chou à scandales, dont les illustrations sensationnalistes sont dessinées par Fiona Begg, jeune femme libérée s’il en fut. A Londres, 6 ans auparavant, Gabriel Camarasa était amoureux d’elle, mais il a vite compris qu’elle ne s’intéressait pas vraiment à lui, préférant les nuits sombres et enfumées de Whitechapel à la recherche de sensations fortes.
Sempronio Camarasa est le propriétaire des « Nouvelles » et peu à peu des lettres de lecteurs parviennent au journal, plus injurieuses les unes que les autres, accusant Camarasa père de comploter le retour en Espagne de la dynastie des Bourbons et établir la restauration.  Quant au journal « la Gazette du soir » qui s’est remis de ses cendres, son journaliste principal s’acharne véritablement sur Sempronio Camarasa. 

Lorsqu’est assassiné un vieillard que Camarasa a dénoncé comme fraudeur et donc ayant provoqué sa ruine, les soupçons se portent sur le père de Gabriel ; celui-ci n’ayant pas de bonnes relations avec son père, il ignore tout des affaires de la famille.
Son père est arrêté et emprisonné dans l’antichambre de la mort, la prison d’Amalia, avec le commissaire Labella qui prend un malin plaisir à humilier les Camarasa.
Gaudi aide Camarasa le jeune à enquêter sur cette situation d’où on ne sait pas où commencer.

C’est toutefois l’intelligent Antoni Gaudi qui arrivera à déduire ce qui se trame et ouvrir les yeux de son jeune ami.

Mais entretemps, que de tours et détours pour arriver à une solution, finalement assez simple en soi –  la fin semble être ce que les anglo-saxons nomment un « cliffhanger ». 

J’aurais aimé dire que j’ai apprécié ce livre à sa juste valeur, car il est bien écrit, mais il est si long que cela en devient ennuyeux.
De plus, personne, je dis bien personne en dehors de Gaudi n’est sympathique dans ce roman =
le  jeune Gabriel Camarasa s’ennuie dans la vie et cela se sent à travers toute son attitude, il passe les nuits à tourner en rond et à boire et fumer, son ennui est tellement palpable que je me suis ennuyée avec lui ; sa sœur est d’une curiosité maladive et elle m’a tapé sur les nerfs pendant toute l’histoire ; Fiona Begg est une caricature de la femme se voulant libre, mais soit !

L’auteur se complaît aussi dans des détails sordides de la pauvreté intense qui règne dans le vieux Barcelona – il ne nous épargne pas les odeurs de vomi (quand ce n’est pas Camarasa qui vomit son trop plein de vin), les odeurs d’urine,  bref on s’y croirait.
Toutefois il n’y a pas que cela – il y est aussi question d’une magnifique maquette de Barcelone, construite par Antoni Gaudi et un vieillard de ses amis.

antoni gaudi 

antoni-gaudi-casa-batllo

le billet de joelle-bibliothèquedudolmen sur ce roman -d'autres avis = aline

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Commentaires
K
Ah, dommage. Le thème m'intéressait mais si c'est si long... on va laisser faire.
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M
Je l'avais repéré chez Dasola : je tenterai toutefois dès que j'en ai le temps !
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M
Beaucoup de romans donnent envie par leur côté historique et les personnages qu'ils mettent en scène et finalement le soufflé retombe vite, dommage.
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S
loooooooooooNg :lol:
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T
À te lire on te sent déçue mais en même temps les personnages aussi antipathiques qu’ils soient, il semble que tu les aies incroyablement ressenti, comme si lecteur et personnage ne faisait à chaque fois qu’un. <br /> <br /> C’est tout de même un sacré défi que d’arriver à ce résultat 😉
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