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mon bonheur est dans la ville
27 novembre 2017

HOW THE LIGHT GETS IN, de Louise Penny

louise penny

Titre français = La Faille en toute chose

9ème enquête de l’inspecteur en chef Armand Gamache

La neige tombe drue sur Montréal et Québec, mais si en ville elle tourne rapidement en neige fondante et boue, la petite ville de Three Pines, elle, ressemble à une carte postale. Myrna Landers, propriétaire de la librairie – que la poétesse Ruth Zardo continue à considérer comme une bibliothèque – reçoit la visite d’une ancienne patiente du temps de son métier de psychologue, Constance Pineault est devenue une amie lorsque la thérapie se termina.
Après avoir passé quelques jours dans cette petite ville perdue, mais accueillante lorsqu’on arrive à la découvrir, Constance retourne dans sa maison, tout en promettant à Myrna qu’elle reviendra bientôt pour célébrer noel avec eux tous et qu’elle lui dévoilera enfin des secrets qu’elle traîne comme un boulet depuis l’enfance.

Comme Constance ne revient pas au jour promis, Myrna Landers fait appel à Armand Gamache – elle lui dévoile alors la véritable identité de Constance = elle est l’une des quintuplées Ouellet – des enfants nées entre 2 guerres, dans une famille rurale, qui réalisant le pot d’or que représentaient ces quintuplées nées dans des circonstances particulières.
Le père n’hésita pas à autoriser l’état canadien à les prendre sous tutelle, grâce au gynécologue prétendument avoir été présent à leur naissance alors qu’il se pointa le lendemain. 
Du jour au lendemain, ces petites filles furent considérées comme un « miracle », 5 bébés en bonne santé, fait totalement inconnu jusqu’alors.
Elles furent donc mise dans un joli cottage, avec un joli jardin, habillée de jolies robes, cours à domicile, cours de musique, etc., les petites filles n'eurent plus un instant privé. 
Leur effigie se retrouva sur des assiettes, des cuillers souvenir, des boîtes à biscuits, bref tout le tralala que le marketin et la bêtise humaine puissent concocter.
Elles ne revenaient chez leurs parents qu’au moment des fêtes ou d’anniversaires, puis un jour disparurent des radars. L’une des quintuplées, Virginie,  mourut vers la vingtaine, étant tombée de l’escalier, mais peut-être s’était elle suicidée ?

En tout cas, lorsque l’inspecteur Gamache et son adjointe Lacoste,  remplaçant désormais Jean-Guy Beauvoir passé à l’ennemi, arrivent à la petite maison de Constance Ouellet-Pineault, ils découvrent son corps, à côté de la valise remplie – elle avait donc bien l’intention de rejoindre Three Pines et Gamache pense qu’on l’a assassinée non pas parce qu’elle en venait, mais parce qu’elle avait l’intention d’y retourner et de tout révéler de son passé et de ses 4 sœurs.

Bien qu’il soit content de retrouver Three Pines et ses habitants, devenus des amis, l’inspecteur en chef Armand Gamache a bien d’autres soucis, plus graves pour lui et Lacoste – le superintendant en chef Sylvain Francoeur, son nemesis qui n’a pas hésité à manipuler Jean-Guy Beauvoir afin de le détourner de son chef et ami.
D’ailleurs Francoeur a aussi démonté le service de Gamache, tous les bons éléments sont partis et ceux qui restent se moquent presque ouvertement de leur supérieur. Il reste encore un couple ami à Gamache au sein de la sûreté = la superintendante en chef Brunel et son mari, un docteur à la retraite qui sait comment bien se servir d’un ordinateur. Hélas il a été repéré. Et Mme Brunel semble se retourner aussi contre Gamache, disant comme le psy de la sûreté, qu’il est en plein délire paranoïaque.

Cette fois la partie de bras de fer entre Francoeur le corrompu et Gamache le flic intègre est engagée.
C’est une lutte à mort = corruption à grande échelle contre droiture et intégrité.

Jean-Guy Beauvoir est désormais complètement accro aux médicaments contre la douleur, ne voulant pas aller en désintoxication, Annie Gamache a rompu – cela aussi Jean-Guy le reproche au père, convaincu par Francoeur que tout ce que Gamache fait, c’est contre lui. Beauvoir est au bord du suicide.

Armand Gamache a découvert à quel point Francoeur a repris le flambeau de l’ancien chef Arnot que Gamache a réussi à faire mettre au secret – ce que Gamache n’ignore pas non plus, c’est à quel point tout son service, tous ses téléphones et ceux de qui sont encore ses alliés, ont un « espion » minuscule qu’un adjoint de Francoeur manipule sans arrêt.

Tout se jouera à Three Pines, mais Armand Gamache arrivera-t-il non seulement à résoudre le meurtre de Constante Ouellet, qui n’a laissé comme  indice qu’une petite photo et un bonnet tricoté par sa mère, mais aussi à sortir Beauvoir,  qu’il aime comme un fils, de l’enfer où il s’est enfermé ? Pourra-t-il retrouver Reine-Marie à Paris pour fêter noel en famille ?

Pour les aider, les Brunel, Lacoste et lui, il devra faire appel à une ancienne subordonnée qui n'est vraiment pas en odeur de sainteté parmi ses amis, mais une championne de l'informatique.

Corruption à haut niveau dans le domaine des constructions de la ville, abus de pouvoir = je n’ai pas pu m’empêcher de penser à la situation à Bruxelles, où nos ponts et tunnels sont en tellement piteux état que l’on redoute des chutes de béton…
C’est en partie le sujet de l’enquête de l’inspecteur Gamache, sans sa Reine-Marie qui est à Paris chez leur fils, mais où les amis de Three Pines vont le soutenir et l’aider dans sa lutte contre des gens sans scrupules – l’enquête remonte à longtemps bien sûr, à Arnot dont Gamache découvrit les manigances, réalisant ainsi que la pourriture s’était déjà étendue.
Il est ici face à des gens qui n’hésiteront pas un seul instant à le supprimer, mais aussi à supprimer Lacoste et sa famille, et d’autres personnes comme les Brunel afin de couvrir leurs arrières.

Cette enquête se situe directement entre « the Beautiful Mystery #8 » et « the Long Way Home #10 » (je conseillerais toutefois de lire l'enquête #8 d'abord)
Un excellent thriller, plein de rebondissements, de surprises de la part de Gamache qui refuse de s’avouer vaincu – le suspense de cette lutte entre le bien et le mal, à travers les gadgets informatiques et des armes bien réelles, m’a littéralement empêchée de laisser le livre après que je l’aie entamé.

Le titre de ce thriller est emprunté à une chanson de Leonard Cohen, qui refusa le moindre dollar de droits d’auteur à Louise Penny – il lui fit cadeau des paroles de la chanson alors qu’à l’époque, il venait d’être complètement ruiné par un homme de confiance.

Par ailleurs, l’histoire des quintuplées Ouellet est inspiréE d’une histoire vraie, celle des sœurs Dionne, également des quintuplées devenues pupilles de l'état et exploitées par le marketing avant leur retour en famille (voir l'article ici).

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Commentaires
L
Oh qu'est-ce que je suis tentée ! Dommage que j'en ai lu un il n'y a pas longtemps. ça attendra donc l'année prochaine.
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A
Ouh là là, le pauvre Gamache, il lui en arrive des choses pas sympathiques ; je vais faire les choses dans l'ordre et ne pas aller trop vite.
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T
Ah il me semblait bien que cette histoire de quintuplées transformées en bêtes de foire me disaient quelque chose !! Les sœurs Dionne. J'ai déjà lu et vu un truc sur ces enfants.
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M
Et bien, il s'en passe dans cette série, dont je n'ai encore lu que le premier tome ! Vivement la suite alors ;)
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