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mon bonheur est dans la ville
26 novembre 2017

THE SANTA KLAUS MURDER, de Mavis Doriel Hay

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Non traduit

Sir Osmond Melbury était le parfait exemple de tyran domestique, avare de surcroît – lorsque sa fille aînée se permit d’épouser l’artiste-peintre qu’elle aimait, il lui a carrément interdit sa porte – lorsqu’elle devint veuve, même sachant qu’elle avait des difficultés matérielles, il accepta de la revoir mais pas de l’aider – si sa fille Carol souhaite faire des études d’architecture, qu’elles se débrouillent pour trouver l’argent – d’ailleurs qu’est ce que les filles ont, en 1936, à vouloir faire des études, Carol ferait mieux de se contenter d’être une épouse parfaite comme ses deux autres tantes.
Effectivement, les autres aînées (Eleanor et Edith), fortes de la situation de leur ainée, ont été suffisamment opportunistes pour épouser des hommes conformes à ce que voulait leur père.
Tant pis si Edith, ayant épousé un nobliau, soit malheureuse ; il est vrai que peu de personnes le savent, mais l’époux d’Edith a probablement hérité des problèmes d’ordre mental qui règnent dans sa famille.

Reste encore la petite dernière Jennifer avec laquelle il se livre à un chantage affectif = c’est à elle à veiller sur son « vieux » père pendant ses dernières années – comme le « vieux père » est bâti pour vivre encore vingt ans, il y a peu de chance que le jeune homme qu’elle aime, et qui l’aime, attende autant.
N’oublions pas non plus Georges,  le fils d’Osmond Melbury, qui est sûr quoiqu’il fasse d’hériter du maximum de la propriété, il est le fils après tout !
Pour couronner le tout, Sir Osmond a très mal agi avec sa sœur Mildred, la vieille fille par excellence, qui vint à Melbury House afin de s’occuper de ses jeunes nièces, lorsque leur mère mourut. 
A cette époque là, Hilda était déjà mariée.
Tante Mildred a donc eu « le privilège » d’être une gouvernante non payée, en plus d’une éducatrice, que son frère n'hésita pas à renvoyer lorsqu'il engagea sa nouvelle secrétaire.

Tout le monde est réuni pour la fête de noel – le patriarche estimant que la famille doit  absolument être réunie à noel, avec les enfants pour qui il a prévu un « Santa Klaus » (que l’un des petits-enfants a déjà dévoilé comme étant un jeune ami de Melbury – celui à qui il voudrait marier Jennifer, qui n’en a rien à cirer puisque son cœur est pris par un ami d’enfance, Philip).
La famille a vu d’un très mauvais œil la nouvelle secrétaire installée à Melbury House, pour eux (sauf Jennifer et Hilda) elle n’est qu’une intrigante  ayant jeté son dévolu sur Osmond Melbury et sa fortune.

Le jour de noel est arrivé, le crime également – Sir Osmond Melbury est retrouvé assassiné d’une balle dans la tête dans son bureau, dont tous les accès sont fermés – il ne peut être question de suicide puisque l’homme n’était pas gaucher.
C’est son ami, le colonel  Halstock  qui mène l’enquête puisqu’il est le chef de la police du comté.
Inutile de dire que tout le monde espère (sans oser l’avouer à haute voix) que les soupçons se portent sur Miss Grace Portisham, la secrétaire.

Tante Mildred l’a bien dit – tout comme le disent Poirot et Holmes – que ce n’est pas parce que noel est une fête d’amour et de paix que chez les Melbury ce soit le cas !
forcément si son radin de frère a réuni tout le monde, il ne pourra rien arriver de bon.
Les Melbury sont le prototype d’une famille dysfonctionnelle avec à sa tête un véritable tyran, égoïste et avare.

Mélangez donc un polar de Cyril Hare avec Agatha Christie et vous aurez l’ambiance qui règne à Melbury House. 
Une série de suspects – quoiqu’ils se prétendent tous innocents bien évidemment – des portes qui ne s’ouvrent pas, ou alors pas au bon moment, un testament qui aurait dû être révisé si Sir Osmond avait vécu – ce que nul n’ignorait – tout cela dans un climat de méfiance, d’inimitié, voire de haine, et surtout ô surprise, un 2ème père noel dont on se demande d’où il sortait. 

Le roman est raconté avant le crime à la 1ère personne par quelques membres de la famille, jusqu’au jour fatidique – c’est alors le chef de la police qui prend la relève pour non seulement raconter son enquête, mais aussi ses soupçons, les difficultés qu’il a à accepter que des personnes qu’il connaît depuis leur enfance puissent avoir commis un crime aussi odieux.

Ce sympathique polar de l’âge d’or du roman policier en Angleterre fait partie d’une réédition des trois seuls polars écrits par Mavis Doriel Hay.

En dehors de ses 3 romans policiers, Ms. Hay a surtout écrit des essais sur l’industrie et  l’artisanal dans le contexte rural britannique.
Née en 1894 – décédée en 1979, elle fit des études au collège St-Hilda d’Oxford , l’un de ses romans policiers se situe d’ailleurs dans un collège pour femmes d’Oxford, tout comme le « Gaudy Night » de sa contemporaine Dorothy Sayers.
Mavis Doriel Hay vécut dans le Gloucestershire jusqu’à sa mort.

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Commentaires
M
l'intrigue a l'air sympa mais classique finalement.
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T
Ah ah voila encore un roman qui me tente bien !!
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L
Je crois qu'il est sur ma liste goodreads.
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