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mon bonheur est dans la ville
23 juillet 2017

DEATH AT BLENHEIM PALACE, de Robin Page

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11ème et avant-dernière enquête du couple Kate Ardleigh- Charles Sheridan

Kathryn Ardlegh, lady Sheridan, a l’intention d’écrire un roman historique autour d’Henri II, sa maîtresse la belle Rosamund Clifford et la reine Alienor d’Aquitaine. Pour cela, un seul endroit = Blenheim Palace, résidence du 9ème duc de Marlborough, Charles Churchill, « Sunny » pour les intimes (jamais surnom ne fut aussi mal porté que celui de « sunny » pour un homme que rien n’amusait et qui ne souriait pratiquement jamais !).
Blenheim Palace a été construit sur l’ancien domaine  que fit bâtir Henri II Plantagenet pour sa maîtresse, il y a au fond du parc une jolie source jaillissant d’un mur de pierre, « la fontaine de Rosamund ».
De son côté, Charles, lord Sheridan, son époux, en profitera pour prendre des photos (son hobby en plus de celui de détective-amateur), mais surtout étudier les lieux, car il semblerait qu’un gang de voleurs ravagent les domaines importants de la noblesse britannique, principalement lors de fêtes lorsqu’il y a  beaucoup d’invités où les dames portent leurs somptueux bijoux.
Il a d’ailleurs aidé l’Ashmolean Museum d’Oxford à retrouver un important « trésor » archéologique, qui fut volé récemment.
C’est là qu’il a rencontré le jeune Ned Lawrence, qui l’admire et qui accepte de grand cœur de lui servir de « Watson », dans son enquête sur le gang des bijoux ; il est d’autant plus urgent de découvrir la bande criminelle que le roi Edward VII et la reine Alexandra, en compagnie de « quelques » membres de la cour (ducs, comtes, et leur personnel) seront bientôt à Blenheim Palace pour une petite visite de courtoisie ! 

L’ambiance de Blenheim Palace n’est guère joviale = « Sunny » le maître des lieux n’est intéressé que par les améliorations à son bâtiment, il est évident qu’il n’a épousé Consuelo Vanderbilt que pour la dot de 2.500.000 de dollars (de l’époque, quelque chose comme 65.500.000 dollars actuels) – il n’a aucun respect pour sa charmante épouse et n’a d’yeux que pour Gladys Beacon, une jeune femme adorant jouer à la femme-enfant, manipulatrice, intrigante, bien décidée à lui mettre le grappin dessus, marié ou pas.
Elle a même le culot – après avoir fait de Consuelo son amie – de dire qu’elle a l’intention de devenir la prochaine duchesse… Ambiance !

La duchesse est une femme intelligente, sensible, qui adore ses enfants, qui considère le domaine comme une véritable prison et qui aspire à une séparation – souhait irréaliste hélas. Du moins pour le moment.

Une des femmes de chambre a disparu depuis quelques jours et Charles Sheridan est persuadé, après avoir questionné son amoureux, qu’elle faisait partie du gang des voleurs de bijoux.
Mais comment trouver ceux avec qui elle est en cheville ? Et où peut-elle bien être ?

Puis c’est Gladys Beacon qui disparaît – alors là, c’est branle-bas de combat ! on ne s’inquiète pas pour une femme de chambre, mais le palais est sans dessus dessous concernant la jeune amie du duc – celui-ci considère que c’est à Charles Sheridan à se débrouiller pour la retrouver, tout cela sur un ton arrogant qui fait répondre par l’intéressé qu’il n’est pas l’un de ses serviteurs, mais un de ses invités, si sa seigneurie veut bien s’en souvenir !

Kate Ardleigh-Sheridan a décidé d’en savoir plus sur la disparition des deux jeunes femmes, comme elle est romancière, notamment de « penny dreadfuls » (amour et mystère), elle tente de trouver des indices afin d’aider son époux qui a recruté le jeune Ned Lawrence parmi le personnel du palais afin de savoir s’il peut glaner des informations à propos de la femme de chambre disparue.
Concernant Gladys, aucune demande de rançon n’ayant été envoyée au palais, il reste l’espoir que rien ne lui soit arrivé, mais qu’en est-il de la jeune Kitty ? on a trouvé des papiers dans sa chambre, qui semblent indiquer qu’elle se livrait peut-être à un chantage.

J’ai été très contente de retrouver le couple Ardleigh-Sheridan dans un demeure ancestrale anglaise.

L’idée de situer la 11ème enquête du couple à Blenheim Palace est venue au couple écrivant sous le pseudonyme de Robin Page après que Susan Wittig Albert ait lu l’autobiographie de Consuelo Vanderbilt Balsan.
L’idée plut immédiatement à son époux Bill Albert ayant visité Blenheim Palace plusieurs fois dans sa jeunesse, en se rendant en Angleterre (le couple est américain).

Le roman met l’accent sur la manière de vivre dans une telle demeure, où un duc ne se préoccupe de rien d’autre que de son palace, laissant les demeures de ses fermiers s’abîmer.
Où améliorer, moderniser, la demeure ancestrale est le plus important pour son confort personnel, mais se souciant comme d’une guigne de son personnel.
Lorsque son épouse voulait aider les plus démunis du domaine, il lui refusait les fonds nécessaires (qu’il avait pourtant reçus d’elle), lui disait de se conformer aux aumônes que distribuaient sa mère et sa tante Sarah Churchill.

La partie du parc, connue sous le « domaine de la belle Rosamund et sa source » sont joliment décrits, mais par contre il est peu fait question du palais proprement dit.

On rencontre  comme résident de Blenheim Palace le jeune Winston Churchill, dont c’est également la demeure ancestrale puisqu’il y est né.
Il est revenu en héros de la guerre des Boers et rédige, au moment de l’enquête, une biographie de son père, Randolph Churchill, un homme dont la réputation  semble avoir été « malmenée » par les lords.

Autre rencontre intéressante est le jeune Ned Lawrence – à savoir T.E. Lawrence, étudiant l’archéologie, intéressé par tout ce qui touche à l’Egypte et le moyen-orient – vous l’aurez deviné, il s’agit de celui qui sera célèbre sous le nom de « Lawrence d’Arabie » - il deviendra aussi un grand ami de Winston Churchill.

Le duo d’écrivains utilise la formule habituelle de ses polars historiques = mêler leurs enquêteurs fictifs à des personnages historiques avérés.

Une seule chose m’a dérangée dans l’histoire = lorsque Kate Sheridan enquête, elle le fait « en compagnie » de son double littéraire Beryl Bardwell – qui lui « parle » - les paroles de Beryl sont en italiques, mais cela donne une désagréable impression de schizophrénie de la part de lady Sheridan.
Ce petit désagrément mis à part, ce petit polar historique sans prétention m’a réellement plu – je poursuis avec un réel plaisir mes petites lectures estivales.

Bien que ce soit la 11ème enquête du couple Sheridan, c’est ma dernière incursion dans leurs enquêtes puisque j’ai lu les 11 autres (il y en a 12 au total, que j’ai évidemment eu la mauvaise idée de lire dans le désordre, comme d’habitude =^-^=)

  consuelo vanderbilt-balsan, qui disait que son plus grand plaisir dans l'existence,
en dehors de ses enfants, était la lecture dans laquelle elle se réfugiait depuis l'enfance

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Commentaires
T
12/12 c'est un strike 😜
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L
Connais pas du tout mais ça vaut apparemment le coup, même si je t'avoue que l'histoire ne me tente pas plus que cela. Quel roman de la série as-tu préféré ? Becs et bonne soirée.
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