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mon bonheur est dans la ville
8 mai 2017

LE CHIEN DES BASQUEVILLE, de Jean d'Aillon

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D’après les Chroniques d’Edward Holmes durant la cruelle et sanglante guerre entre Armagnacs et Bourguignons

Deux grands chapitres sont développés dans cette nouvelle et difficile enquête d’Edward Holmes & Gower Watson = MENTERIE et MECROIRE.

Au printemps 1422, Edward Holmes s’ennuie copieusement – pourtant il est devenu un clerc-homme de loi recherché par les personnes dans le besoin, mais il semble que pour l’instant, malgré les pénuries dans Paris, il ne se passe pas grand’chose, et comme le constate à chaque fois son ami l’arbalétrier Gower Watson, il sombre dans une forme de dépression.
De son côté, Watson est au mieux désormais avec la charmante Constance Bonacieux, devenue veuve.
Lorsqu’on apporte un ordre de la reine Isabeau convoquant  Holmes, celui-ci suppose immédiatement une nouvelle affaire.

Effectivement la reine le prie d’assurer la sauvegarde de Jeannette de la Tour, sa dame de compagnie préférée pour l’instant.
Celle-ci aurait  hérité de son mari, Nicolas de Basqueville, d’une importante somme d’argent confiée à un Lombard ; le reçu de cette somme se trouverait dans un coffret caché dans les caves du château de Basqueville. Or les Anglais occupant désormais le château, Jeannette et les gens de maison ont fui, elle n’a pu emporter le coffret.
Edward Holmes qui est un clerc dont la perspicacité et  l’esprit logique ne sont  pratiquement jamais mis en défaut, pense que la reine lui cache la vraie raison pour récupérer le coffre puisqu’elle n’a pas hésité à  lui dire qu’il contient aussi d’autres papiers en dehors du reçu et elle les veut.

Munis de tous les sauf-conduits nécessaires, Holmes & Watson ont engagé des personnes dignes de confiance pour former une petite troupe afin de faire face aux éventuels brigands sur les routes. Le pays étant toujours en proie aux luttes entre Armagnacs et Bourguignons, la pauvreté a jeté sur les chemins des gens qui n’hésitent pas à dérober et tuer les voyageurs. Les écorcheurs sont particulièrement redoutables.
Le trajet jusqu’à Basqueville se passe bien, même si au moment où Edward Holmes décide que seuls lui, Watson, Jeannette de la Tour et un jeune ymagier très talentueux vont se rendre au château, Watson souffre de fièvres et diarrhées.
Seuls Holmes, Jeannette et l’ymagier se rendent donc sur place – la présence de l’ymagier est en fait un prétexte imaginé par Holmes pour ne pas éveiller les soupçons = il doit dessiner des portraits de Nicolas de Basqueville d’après les gisants. So far so good comme disent les Anglo-saxons, mais ça ne va pas durer.

A peine nos amis ont-ils découvert l’endroit où se trouvent la dalle cachant le coffret qu’Edward Holmes est assommé et la gracieuse Jeannette de la Tour a bel et bien disparu avec le coffre.
Malgré sa sagacité, le clerc Holmes, comme la reine Isabeau d’ailleurs, s’est fait duper par la jeune dame de compagnie.
La reine lui révèle alors ce dont il se doutait = dans le coffre se trouvent des papiers importants la concernant, des lettres qu’elle a écrites et qu’elle veut récupérer.

Commence alors pour nos amis, une aventure compliquée – heureusement pour les aider, ils ont les dessins que le jeune ymagier fit de la donzelle, mais cela ne suffit pas vraiment à la retrouver dans Paris – c’est alors que 2 jeunes orphelins leur proposent leur aide moyennant petite rétribution car dans ce Paris dominé par la famine, la misère, où les monnaies n’ont pratiquement plus aucune valeur, un petit denier serait le bienvenu pour qu’ils puissent manger.
Edward Holmes et Gower Watson vont faire mieux, ils vont les engager comme « examinateurs irréguliers » et les loger chez dame Constance qui a grand cœur.
Amaury et Thomassin n’en croient pas leur bonne étoile et commencent immédiatement leurs recherches.

Entretemps de bien peu scrupuleux personnages dont la Jeannette ont envoyé une lettre à 3 nobles dames leur disant qu’ils détiennent des lettres compromettantes et exercent dont un chantage non seulement sur la reine de France, mais aussi sur 2 autres dames du royaume.
Et toutes ces personnes veulent récupérer les lettres bien sûr et envoient leurs gens d’armes chez Holmes & Watson.
Ceux-ci peuvent compter sur l’aide de Gracieux, le chien des Basqueville, qui les a pris en amitié et qui n’hésite pas à attaquer ceux qui veulent du mal à ses héros.

Ayant apprécié la première enquête d’Edward Holmes & Gower Watson, j’ai eu envie de poursuivre rapidement, d’autant plus que « le Chien des Baskerville » - auquel le titre de ce livre-ci est un clin d’œil-hommage – est l’un de mes livres préférés dans le canon holmésien.

Je dois le reconnaître cette histoire-ci m’a encore beaucoup plus plu que la précédente, d’abord parce que les péripéties de nos deux héros sont passionnantes, mais aussi parce qu’on y découvre le fameux « Chien des Basqueville », qui porte le nom de « Gracieux » (plutôt mal nommé car il est tout sauf gracieux !), mais contrairement à celui du 19ème siècle, celui-ci est une bonne pâte de molosse, assez  laid mais qui s’attache immédiatement à Edward Holmes et  Gower Watson.  
En fait, ce chien me fait plus penser par sa gentillesse (sauf si on touche à ses amis =^-^=) à « Toby », le chien qui aide Holmes & Watson dans « the Sign of Four ».
En supplément à l’introduction de Gracieux, l’histoire nous apporte aussi les « Irréguliers » comme dans le canon holmésien, ici deux jeunes orphelins, Amaury et Thomassin, qui connaissent les rues de Paris comme personne.
Et,  last but not least  un nouvel examinateur est également introduit dans les connaissances d’Edward Holmes, il s’agit de Grégoire Lestrade, à qui on a donné le titre de commissaire-examinateur.
Son rôle est réduit dans cette aventure-ci.

Comme dans l’enquête précédente, il y a pas mal de détails historiques, parfois un peu compliqués car les gens de pouvoir retournent leurs casaques comme nos politiciens retournent leur veste. 
Trahisons, personnages qui ne sont pas ce qu’ils prétendent, etc. Tout est réuni pour envoyer les examinateurs sur de fausses pistes.

Il y a toutefois moins de détails sur l’état des rues et des maisons – par contre, l’accent est bien mis sur la misère des Parisiens, qui sont pris entre les deux factions se disputant la France de l’époque.

Le livre est suivi par une postface décrivant le vrai et le faux dans ce polar historique, ainsi qu’un très court résumé sur les rois de France et d’Angleterre de l’époque, chacun estimant avoir le droit de porter la couronne.

En conséquence, je recommande vivement la lecture de cette enquête-ci, encore plus passionnante que la précédente.

Je me permets de vous rappeler le site consultingblogger où tout, absolument tout, vous est dévoilé sur Holmes & Watson

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Commentaires
N
enfin de compte celui là est le second épisode de la série ?? je lis ton blog en descendant du nouveau au plus ancien article, je pense que je vais arrivzer au premier tome !!
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C
Méloë m'avait déjà beaucoup tenté quand elle avait donné son avis sur ce livre. Tu en rajoutes une couche, d'autant qu'à une époque je lisais bcp de Jean d'Aillon. J'avais remarqué pourtant qu'il y avait une sorte de coup de mou au milieu de chaque livre (c'est peut être moi aussi). As-tu eu cette impression avec ce livre-ci ? Je m'en vais lire le billet sur le premier tome :)
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T
Allez , ce sera pour les vacances :D <br /> <br /> Elles vont devoir être longues pour lire tout ce que je mets dans la PAL !!! ;)
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T
Je lis peu de polars, mais volontiers les billets sur les polars et en particulier ceux qui jouent sur les noms : Basqueville-Baskerville, Holmes & Watson, etc. ;-)
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