DRIES, de Reiner Holzemer
Avec la participation d’Iris Apfel, icône de la mode – Suzy Menkes – Pamela Golbin – Patrick Vangheluwe – et surtout Harry, le chien airedale
Version anglaise, avec sous-titres français et néerlandais
(illustrations trouvées via la photothèque google)
Le documentaire du réalisateur allemand Reiner Holzemer nous fait découvrir non seulement les coulisses du créateur belge (Anversois), mais nous ouvre aussi quelques pages personnelles et intimistes du créateur de mode.
De son bureau/maison à Anvers, jusque dans les divers défilés, Dries van Noten se dévoile un peu, tel qu’il est = amoureux des couleurs, des idées différentes des autres, de la mode qui est un concept qui change désormais.
Le spectateur assiste à quelques défilés, aux mises en scène de ceux-ci avant qu’ils n’aient lieu – mais surtout dans les coulisses du créateur.
Dries van Noten se confie quelque peu également dans sa vie privée, qu’il partage depuis 28 ans avec Patrick Vangheluwe, lui-même créateur de mode, associé à Dries et partenaire professionnel. Leur entente fonctionne tellement bien que travailler ensemble quotidiennement n’est pas un problème pour leur relation – ce qui est rare.
Pour se ressourcer, Dries qui est plus que pointilleux – perfectionniste selon ses dires – se retrouve dans son superbe jardin, dans une propriété qui ferait rêver des princes par les magnifiques objets décoratifs qui s’y trouvent.
Afin de compléter ces objets, Dries et Patrick choisissent avec infiniment de précision (et de goût évidemment) les fleurs qui se marieront dans ce décor, qui seront en parfait accord avec les tissus des mobiliers.
Pour ce créateur aux idées magiques (c'est moi qui le dit =^-^=), chaque parcelle du jardin est plantée d’arbustes et plantes offrant le même charme visuel que les créations de vêtements.
Dries van Noten a suivi les cours de l’académie d’Anvers, il est issu d’une famille de tailleurs et il aurait pu suivre la tradition familiale, seulement cette vie là ne semblait pas faite pour lui. Avec ses copains de classe, il fera partie des SIX D’ANVERS (à savoir Ann Demeulemeester, Walter van Beirendonck, Dirk Van Saene, Dirk Bikkenbergs et Marina Yee).
Malgré les grandes difficultés que traverse désormais le monde de la mode, surtout celui de la création, Dries van Noten a décidé de conserver son indépendance – non sans avoir songé éventuellement à vendre son entreprise ou s’associer.
Il a aussi créé une succursale en Inde, où un de ses collaborateurs, sur place, veille à la bonne marche des travaux d’aiguille compliqués, et surtout à ce qu’une éthique professionnelle soit respectée, ce qui m’a définitivement conquise à propos de van Noten.
En 25 années de carrière, Dries n’aime toujours pas le terme de « mode » car ce mot selon lui concerne un concept qui est fini en 6 mois. Il aimerait trouver un mot où le temps n’aurait pas sa place.
Une chose me préoccupe, et je n’ai pas trouvé la réponse dans le documentaire = depuis les années 1990, les mannequins sur le « catwalk » ne sourient plus dans les défilés – c’est vraiment dommage, car montrer des tissus aussi colorés, des mélanges inspirés par les ethnies et ne pas sourire parce que ce n’est plus à la mode, cela me fait de la peine.
Pour avoir travaillé dans la mode (blue jeans) j’aurais aimé avoir l’opinion de Dries van Noten sur le sujet, mais il n’en a pas parlé.
Iris Apfel, icône de la mode - plus de 90 ans
et grande admiratrice (adoratrice) de Dries van Noten