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mon bonheur est dans la ville
12 mars 2017

LE CHEMIN DU SERPENT, de Torgny Lindgren

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Titre original suédois = Ormens väg på hälleberget

Titre anglais = the Way of the Serpent

Au 19ème siècle – quelque part dans un village suédois de la province de Västerbotten – il semblerait que le temps se soit arrêté comme au moyen-âge.
Les fermiers sont exploités comme des serfs, s’ils ne peuvent payer les fermages, ils sont jetés dehors.
Peu importe ce qui leur arrivera.
Leur dénuement, leur infortune face à ces injustices sont exprimées dans le long monologue qu’adresse Johan Johansson à dieu – ce dieu qu’il ne comprend pas parce qu’il ne vient pas à leur secours.
Lorsque son père mourut, le propriétaire des lieux vint se faire payer en nature par l’épouse ; lorsque à son tour mourut le propriétaire, son fils prit la relève en utilisant la femme comme moyen de se dédommager.

Pendant quelque temps, la mère de Johan vécut avec un homme qui l’aida – les paysans furent à l’abri pendant quelques années, le fermage étant payé régulièrement.
Puis cet homme fut emmené par la police pour des fautes commises par le passé et à nouveau, Karl Orsa soumit les femmes de cette famille à son odieux chantage = payer le fermage en nature ou être mis à la porte.
Toutes les femmes de la famille y passèrent, après la mère, les filles – même celle qui était la demi-sœur d’Orsa (ce qu’il refusa de croire).

Johan est donc le dernier de cette malheureuse famille et son dieu qu’il interpelle dans son désarroi ne répond pas bien sûr.
Eux qui respectaient si bien les principes des écritures saintes, pourquoi dieu a-t-il permis tant d’injustice, tant de honte, d’avilissement ?

Dans un prélude, on apprend que les lieux ont été englouti dans un glissement de terrain, effaçant toute trace de ce qui va se raconter.

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De Torgny Lindgren j’avais  beaucoup apprécié « Bethsabée », une réécriture du célèbre mythe biblique, une réécriture où beaucoup ont vu un pamphlet féministe.
Je sais en tout cas, que la manière de conter son histoire donnait à cette Bethsabée-là un ton assez ironique qui m’avait plu.
Nous sommes ici dans un ton très différent, je serais presque tentée de dire « larmoyant », malgré la révolte du jeune homme.
Décidément de tous temps les femmes sont les principales victimes des hommes = humiliées, bafouées, corvéables à merci. 
Comme on comprend la révolte du fils, impuissant devant la situation.

Lindgren aime parler de la nature, il commença d’ailleurs sa carrière dans l’écriture par la poésie.

Son « Chemin du serpent » réunit les thèmes qu’il aime aborder = les injustices sociales, la nature (même si ici j’ai trouvé qu’elle passât au 2ème plan), la dureté de la vie des plus pauvres.

Le livre est petit, pratiquement une novella, plutôt qu'un roman.

J’ai apprécié cette lecture mais je reconnais ne pas avoir été totalement enthousiasmée.
Par contre je vous recommande la lecture de Cécile, qui a nettement plus apprécié que moi = cécileSblog,

un autre avis chez critiqueslibres 

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Commentaires
T
Voilà un auteur que je n'ai plus lu depuis longtemps, cette histoire de droit de cuissage ne m'attire pas non plus, désolée. Je te recommande "Paula ou l'éloge de la vérité" (j'ai aussi dans ma bibliothèque "Divorce", où je n'ai rien souligné ni noté, ce qui n'est pas bon signe ;-). Mais je lirai "Bethsabée", dont tu parles avec enthousiasme, et qui avait obtenu le prix Femina étranger. Je l'ajoute à ma liste.
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T
Voilà un billet qui ne donne pas du tout envie de lire cette novela :lol:
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A
Ça ne m'inspire pas non plus :-(
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M
Mouais, je l'avais dit, ça ne m'inspire pas :-D
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