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mon bonheur est dans la ville
7 mars 2017

RAGNAROK, THE END OF THE GODS, d'A.S. Byatt

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 Titre français = La fin des dieux

17ème novella faisant partie de la série « The Canongate Myths »

La guerre et son chaos inhumain font rage en Europe en ces années 1940 – une frêle enfant a été évacuée à la campagne avec sa mère, loin de Londres et des raids aériens meurtries.
Son père fait partie de la RAF et chasse ces porteurs de mort.
La frêle enfant est toute jeune au début de l’histoire et ne comprend pas trop bien ce qui se passe, son père lui manque.
Malgré les événements dramatiques, sa mère est plus tendre avec elle ; elle enseigne aux enfants du village.
L’enfant se réfugie dans la lecture d’un livre qu’elle a reçu = Asgard and the gods.

Peu à peu, passionnée par cette lecture, elle ne peut s’empêcher de comparer la réalité et le chaos actuels à ce que vivent les dieux de la mythologie nordique.

Lorsque la guerre se termine, le père revient, la famille est réunie à Londres, mais pour la mère, ce retour à la paix est un  retour à l’ennui ; elle redevient femme au foyer après avoir été une femme seule, indépendante.

La petite fille (la frêle enfant du début) regarde cela avec désolation. Ainsi donc la paix ne serait pas réellement le bonheur ?

 330px-AS_Byatt_Portrait

Intrigant, émouvant et forcément fort bien écrit comme à l’accoutumée – l’écriture d’A .S. Byatt m’avait déjà séduite dans « Possession » - ici le charme opère à nouveau.

Bien que je ne connaisse les mythologies nordiques que dans les grandes lignes ayant inspiré "le Crépuscule des dieux" de Wagner, ce parallèle entre ce que vit « la petite fille » (ou la frêle enfant) et le monde en guerre, dont elle n’a que des échos et qu’elle ne comprend pas toujours, est une lecture qui vous saisit et ne vous lâche plus.

Cette écriture autobiographique, basée sur les souvenirs de l’auteure, a été traitée, par certains critiques d’ « écriture évasion ou échappement » (Tolkien lui parlait d’ « évitement » dans le sens positif)  une manière  délibérée de chasser la réalité de son univers pour se réfugier dans la mythologie ou la fantasy.   Ces critiques n’étaient pas positifs à l’égard du livre – j’avoue ne pas avoir compris pourquoi – quand on est enfant (et même adulte) la lecture est un excellent moyen pour échapper à une réalité qui est parfois pénible. 

D’autant plus que A.S. Byatt explique en fin d’histoire ce qui l’a amenée à ajouter cette participation à la série « Canongate Myths » - contrairement aux autres auteurs de la série, elle ne s’est pas contentée de réécrire un mythe connu, mais comment plutôt le mythe fut introduit dans sa vie.

Par contre, le court roman a été fort bien reçu, quasi à l’unanimité, chez  les lecteurs et lectrices.

Personnellement je ne peux que vous encourager à découvrir cette novella. 

la critique du Telegraph ici

Kampf_der_untergehenden_Götter_by_F

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Commentaires
M
Je ne m'attendais pas à cela avec le titre mais il pourrait me plaire ! Je note !
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T
"La fin des dieux" si cela pouvait être vrai… ;)
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