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mon bonheur est dans la ville
16 février 2017

KNIGHTS OF THE ROUND TABLE, de Richard Thorpe

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Titre français = Les Chevaliers de la Table Ronde

Scénario = T. Jennings, Jan Lustig & N. Lamgley, d’après « le Morte d’Arthur » de Thomas Malory

Version 1953

Pour ceux qui ne connaîtraient pas l’histoire, je résume =
Le pays d’Angleterre est plongé en pleine anarchie, tous les petits ducs s’affrontent dans des guerres sans merci. Arrivent ceux qui vont sauver l’Angleterre du chaos = Arthur Pendragon et Merlin, venant à la rencontre de Morgan LeFay et son champion, Mordred. Morgan exige la couronne, considérant qu’elle est la légitime reine du pays. Merlin lui rive son clou en clamant que l’héritier légitime est Arthur Pendragon. Pour Arthur, la rencontre est familiale, après tout elle est sa demi-sœur – il est évident que le jeune homme n’a jamais entendu parler des familles dysfonctionnelles.
Et ça se chicane comme ça pendant de longues minutes pour qui est le véritable héritier, pour Morgan et Mordred Arthur est le fils illégitime « né dans la honte du péché de chair » ! (yena qui ont de ces expressions !).

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Vous connaissez la suite = Arthur retire l’épée de l’enclume, alors que personne d’autre n’y arrive, il est donc le vrai roi, celui que toute l’Angleterre attend pour mettre de l’ordre, créer la chevalerie et la table ronde;
Le chevalier français Lancelot et ses hommes désirent se mettre au service d’Arthur, se battent avec les hommes de Mordred, bref ! le chevalier réalise que la fiancée du roi a été enlevée, il la sauve, la rend à son futur et tout le monde vit heureux.
Percival amène sa sœur Elaine pour devenir dame d’honneur de Guinevere.

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Pendant ce temps, Mordred et Morgan sont aux frontières d’Ecosse, d’où ils fomentent leurs sombres complots.
Lancelot, bien que marié à la jeune Elaine, tombe amoureux de Guinevere, finalement les deux sont accusés d’adultère par Mordred, Arthur est très fâché, mais se contente de bannir Lancelot et de mettre Guinevere au couvent.
A présent la guerre civile fait rage, Mordred a rallié les chevaliers contre Arthur qui est mortellement blessé ; Lancelot brise son exil pour être à ses côtés, mais c’est trop tard ; le roi a tout juste le temps de dire qu’il pardonne à tous, y compris Guinevere.

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Pour que Lancelot arrête de pleurer, Percival son beau-frère lui confirme que Galahad, le fils de Lancelot et Elaine sera celui qui trouvera le graal.

Au cas où je vous paraîtrais monomaniaque dans mes goûts cinématographiques et littéraires, concernant ces légendes arthuriennes, la faute en incombe à John Steinbeck et son adaptation des écrits de Thomas Malory.
Cela m’a rappelé toutes les versions cinématographiques que j'avais appréciées dans ma jeunesse et que je me suis amusée à revoir. Et comme un très mauvais rhume m’a clouée chez moi pendant une semaine, je me suis divertie à ma manière.

Le conteur de l’histoire est Valentine Dyall (un acteur masculin, malgré le prénom, qui était connu pour sa voix profonde, caractéristique, qui en fit un comédien de radio, populaire à la BBC).

Le jeu de ces comédiens très à la mode dans les années 1950 est bon, mais ici aussi j’ai pratiquement souri tout au long du film, à cause des dialogues pompeux, mais surtout et avant tout parce que absolument tous les protagonistes sont réellement trop vieux pour leur rôle.
Sauf Felix Aylmer dans le rôle de Merlin, qui est vieux et sage (je me demande toujours pourquoi on associe "vieillesse" et "sagesse" - cela ne va pas nécessairement ensemble =^-^=).

Il est évident que le metteur en scène Richard Thorpe a voulu utiliser les grands talents de ces vedettes célèbres, mais sincèrement il s’est trompé – l’âge est important dans le début des légendes arthuriennes et ici, on a l’impression qu’ils ont déjà tout vécu.
Ce même réalisateur avait déjà mis Robert Taylor en scène dans un film d'époque "Ivanhoe".

La distribution est bien sûr formidable, même si trop âgée = Mel Ferrer – Arthur, la somptueuse Ava Gardner – Guinevere (une Guinevere brune au lieu de la blondeur habituelle), Robert Taylor – Lancelot, Stanley Baker – Mordred.
Morgan LeFay par contre est jouée par l’actrice anglaise Anne Crawford, elle est parfaitement froide et calculatrice, et elle est blonde comme Guinevere est brune.
Je me demande s’il s’agit d’une décision affirmée du réalisateur = généralement le contraste est affirmé par la brune (et sombre) Morgan et par la blonde (et éthérée) Guinevere.
Comme cité ci-dessus, Felix Aylmer est Merlin, Maureen Swanson la délicate Elaine, et dans la distribution on retrouve des comédiens anglais et américains.
En tout cas, bien que chevalier français, ici au moins Robert Taylor n'adopte pas un accent français, mais son accent américain est à couper au couteau, pardon à l'épée !

Costumes et décors par contre n’ont pas le côté « bon marché » que ceux du film de Cornel Wilde que j’ai eu le plaisir de mettre en ligne hier.

Ce qui m’a surtout fait rire ce sont les coiffures masculines = il faut voir Mel Ferrer, interprétant Arthur, avec une perruque mi-longue et barbe blondes ; je ne sais pas si l’acteur s’est vu dans un miroir dans ce rôle, mais sincèrement je le plains d’avoir été à ce point enlaidi.
Alors qu’on a laissé Robert Taylor/Lancelot avec sa coiffure habituelle, cheveux courts et seyants.

Ceci dit, même si je suis ironique, voire sarcastique, n’hésitez pas à regarder ces séries B, fort plaisantes, qui font incontestablement partie de l’histoire du cinéma, dans la catégorie « films d’époque ».

Le film fut nominé aux oscars dans la catégorie décors et mise en scène, ainsi qu’au festival de Cannes dans la catégorie « meilleur film étranger » !!! 
Quelqu’un eut l’idée d’affirmer que si quelqu’un méritait l’oscar du meilleur acteur, ce serait le cheval de Robert Taylor qui non seulement est racé mais sort son cavalier de situations difficiles à maintes reprises.

Néanmoins, je vous le confirme une fois encore = si vous désirez une excellente adaptation des légendes arthuriennes, regardez "Excalibur" de John Boorman. Cela reste, pour moi, la meilleure adaptation de Malory au cinéma.

Afin de vous prouver qu'on ne faisait pas que se battre à mort mais que l'on pouvait aussi s'amuser à la cour d'Arthur, voici une petite capsule trouvée sur youtube =

 

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Commentaires
A
La monomanie fait parfois du bien :-D J'ai parfois tendance à en souffrir aussi quand un livre ou un film me rappelle un sujet qui m'intéresse ou que je veux découvrir.
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T
Oh oh mais te voilà partie en pleine série de Légende Arthurienne ;)
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