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mon bonheur est dans la ville
25 janvier 2017

L'ENIGME DE SAINT-OLAV, d'Indrek Hargla

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Titre original estonien = Apteeker Melchior ja Oleviste möistatus

1ère enquête de Melchior L’Apothicaire

15ème siècle, au mois de mai en Estonie – après que les exactions des cruels pirates, les Frères Vitaliens (ou Frères des Victuailles) aient pris fin, la paix est revenue dans la ville de Tallin.
La boutique de Melchior l’Apothicaire est un lieu de rendez-vous de plusieurs personnages clés de la ville ; il fabrique une « potion » qui sans être magique, revigore cœurs et corps – par la même occasion, les potins de la ville défilent aussi dans sa boutique.
Est arrivé, il y a peu dans Tallin, un certain Clingenstain, chevalier de l’ordre des Têtes Noires ; l’homme a festoyé avec plusieurs personnes de Toompea, puis  en revenant dans Tallin il a été décapité avec force. Le meurtrier a jeté l’épée est revenu calmement dans Tallin, où il se trouve toujours.
Selon Melchior Wakenstede, n’importe quel homme un peu fort et grand pourrait être coupable.
La réputation d’ingéniosité de Melchior n’étant plus à faire, le bailli lui demande son aide afin de découvrir l’assassin du chevalier, avant d’avoir toute la confrérie des Têtes Noires sur la bosse.

Apparemment, au cours du schmekeldach (le jour où l’on teste les bières afin de déterminer si ce sont celles des frères dominicains ou celles des Têtes Noires qui sont les meilleures de l’année), au cours de cette journée donc le chevalier Clingenstain, plutôt éméché, aurait peut-être tenu des propos ayant mis quelqu’un en colère.
Et qu’est devenue la belle chaîne en or qu’il avait commandée à l’orfèvre de Tallin, qu’il a d’ailleurs lésé au moment du paiement. 

Non seulement ce chevalier s’est fait raccourcir, mais peu après, c’est le chef bâtisseur de la chapelle de Saint-Olav (enfin on y vient, je rappelle tout de même que cela s’appelle « l’énigme de Saint-Olav »!) qui perd la tête au sens propre. 
Décapité par hache celui-là. Finalement, le vieux prieur des dominicains finira empoisonné, il commence à y avoir autant de cadavres que d’habitants.
On s’impatiente, aussi bien dans la ville haute que dans la ville basse. 

En dehors de son savoir d’apothicaire, Melchior est hélas affligé de la « malédiction des Wakenstede », un mal qui frappe les mâles de la lignée, qui se transmet par les mâles et que seules les épouses peuvent aider à soigner, au prix de leur propre santé.
La jeune Keterlyne aide son mari comme elle le peut, mais les crises sont souvent violentes.
Malgré cela, malgré le poids de la religion qui conseille la prière pour arriver à la vérité, Melchior va poursuivre et trouver le (ou les ?) coupable(s).

J’ai failli écrire « va poursuivre et trouver rapidement » - quelle bêtise j’aurais dit là !
Cette histoire – que je me réjouissais de découvrir car j’aime les polars historiques – est d’une lenteur insupportable et je n’en ai poursuivi la lecture que pour connaître le fin fond de l’histoire.
Quel courage il m’a fallu ! mais comme je l’ai déjà écrit, je n’aime pas vraiment abandonner une lecture, c’est toujours un rendez-vous manqué avec l’auteur. 
Et ici il était fameusement manqué croyez-moi.

Ce n’est qu’à la moitié de l’histoire que celle-ci démarre réellement, bien qu’il y ait déjà eu le premier mort au début. Ces rendez-vous dans la boutique de l’apothicaire pour les potins « mondains », pour sa petite liqueur bienfaisante qui délie les langues et soigne les têtes, mais pitié, qu'on me l'épargne !

Je ne sais pas si c’est dû à la traduction, mais le langage des personnages n’est pas agréable à lire, ils utilisent le bon dieu à pratiquement toutes les phrases – d’accord on est encore au moyen-âge et l’Estonie est à peine christianisée – d’ailleurs, ils n’arrêtent pas de parler des « païens ».
A la longue, on serait presque contente qu’on leur coupe la tête à tous, histoire d’abréger nos souffrances de lecteurs.

Ne connaissant strictement rien de l’Estonie, de Tallin, de l’époque, je me réjouissais d’en découvrir plus, au lieu de cela j’ai été obligée de chercher sur le net le peu que j’ai appris sur Tallin, ses citadelles, les Frères Vitaliens corsaires devenus sanguinaires pirates, dont le nom seul faisait peur à tous.
La Hanse ou ligue hanséatique est aussi présente dans les conversations, parce que la Hanse est extrêmement susceptible de conserver ses privilèges, il faut donc compter avec elle lorsqu’on recherche le coupable. 
La confrérie des Têtes Noires, dont il est beaucoup question, était une association de marchands célibataires ; elle fut d’abord et avant tout militaire, mais peu à peu les activités non militaires ont pris le pas et la guilde devint surtout de prédominance sociale.

Indrek Hargla est un écrivain estonien qui aborde divers sujets = la science-fiction, le fantastique et avec les enquêtes de Melchior, le polar historique. Il est devenu très rapidement célèbre en littérature estonienne contemporaine ; il a travaillé comme pigiste avant de se mettre à l’écriture en 1989.
Pour lui la littérature doit être populaire, distraire le lecteur. Après quelques romans et nouvelles dans le genre fantastique et horreur, il s’est lancé dans le thriller médiéval. En dehors de ces styles-là, il aime les récits d'uchronie.
Je relirai probablement encore une enquête de Melchior l’Apothicaire, mais pas tout de suite. Je n’aime pas rester sur une mauvaise impression et je tiens à donner une 2ème chance au romancier.
En définitive, la seule chose positive que j’ai trouvée à ce polar, ce sont les portraits de femmes.

 l'ancienne citadelle de toompea, sur les hauteurs de tallin

Toompea_loss_2014

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Commentaires
A
Il me tentait quand il est sorti, mais je vais passer mon tour. Je ne suis pas assez patiente pour lire des récits trop lents.
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C
Oh, dommage alors, être déçu(e) par un roman laisse toujours un sentiment de grande frustration...
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A
Déjà que je ne suis pas fan de polars historiques, là, ce n'est pas la peine que je m'attarde :-(
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T
Il doit t'en rester 3 à lire il me semble ;) :lol:
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T
Au début de la lecture de ton billet, on a très envie de lire ce roman !! Mais bon au final, comme Manu, je crois que je vais vite l'oublier :lol:
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