LES ROMAINS DE TOUR & TAXIS
(les illustrations de ma petite chronique sont celles que j’ai prises lors de ma visite aux Halles ST-Géry à l’exception de celles montrant les fouilles, que j’ai trouvées sur le site de la rtbf – la chronique est un résumé de la brochure informative)
Au cours de l’été 2015 des fouilles ont été entreprises d’urgence par le département du patrimoine archéologique de la direction des monuments et sites, en collaboration avec les musées d’art et d’histoire – en effet, sur un chantier en construction sur le site de Tour & Taxis, furent découverts dans un ancien méandre de la Senne (jusqu’alors non connu) – les travaux de construction furent arrêtés afin de laisser la place aux archéologues.
source des 2 photos ci-dessous rtbf
Cette remarquable découverte, illustrant des pans de la vie quotidienne à l’époque romaine (2ème moitié du 1er siècle jusqu’au milieu du 3ème siècle de notre ère).
Le matériel retrouvé – à une profondeur de 6 m – nous est parvenu dans un très bon état de conservation du fait qu’il ait été enfoui dans un milieu dépourvu d’oxygène.
(J’ai trouvé la mise en exergue des pièces bien faites = sur le mur ont été imprimées des « ombres chinoises » figurant des humains ou des animaux, avec l’objet les concernant en évidence)
La céramique – utilisée pour la conservation, la consommation des denrées, les récipients de conservation (amphores, jarres), ustensiles de cuisine, vaisselle de table (gobelets, assiettes) – les poteries sont pour la plupart du temps de production locale et régionale (importées de Bavay, Cologne, Trèves, voire même du sud de la Gaule – notamment la sigillée, une céramique fine au vernis rouge grésé
Des articles de toilette et d’habillement – comme cet ancêtre du coton-tige = un cure-oreille en alliage cuivreux (aussi utilisé à des fins médicales) – un rasoir à barbe et une série de fibules et des agrafes en alliage de cuivre, destinées à fixer les pans de certains vêtements.
Dans l’enceinte des grands domaines sont exercées de nombreuses activités artisanales – le forgeron y façonne des outils, des clous et des ustensiles de cuisine, comme ce couteau en fer.
Un chien renifle les scories s’échappant du foyer.
La cordonnerie est l’une des utilisations du cuir la mieux connue – pour percer le cuir et préparer le passage du fil, l’artisan se sert de poinçons en fer ou alènes.
La carbatina est un type de chaussure très répandu = constituée d’une pièce, lacée au-dessus du pied. Dans un domaine agricole, le travail du cuir se doit aussi à l’entretien du harnachement des animaux.
Aux alentours d’une villa romaine, on trouve différents types d’arbres = pruneliers, sureaux, noisetiers.
Les prairies sont consacrées à l’élevage, le cheptel a été révélé par la découverte de divers ossements (bœuf, chèvre, âne, etc) – une clochette en fer est attachée au cou des animaux.
Une faux en fer est la preuve du travail des champs. En principe les sols des plateaux sont dévolus à la culture des céréales (froment, orge, épeautre).
Vers la fin du 2ème siècle de notre ère, les berges des méandres sont renforcées au moyen d’un ouvrage de soutènement.
On a retrouvé certains éléments en bois, comme des pieux taillés enfoncés dans le sol, des poutres, des planches etc).
Les déchets ont été acheminés dans une charrette tirée par une mule.
Parmi les déchets de céramique se trouvaient notamment une cruche et de nombreuses tuiles. L’une de ces tegula comportait l’empreinte d’une patte de chien.
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