LE TESTAMENT DE WILLIAM S., de Sente & Juillard
Une aventure de BLAKE & MORTIMER
scénario d’Yves Sente, illustrations d’André Juillard
Fin août 1958 – alors que des « Teddys », jeunes voyous attaquant les promeneurs la nuit dans Londres, Blake et Mortimer assistent à une représentation du « Marchand de Venise » de William Shakespeare.
Après la représentation, Mortimer retrouve avec plaisir son amie Sarah Summertown, dont la fille prépare une thèse sur Shakespeare.
Francis Blake est chargé de l’enquête concernant les « Teddys », dont le chef reste mystérieusement dans l’ombre. Pendant ce temps à Venise, un comte italien et ses invités découvrent dans les combles du palais une entrée secrète avec des papiers de l’ancêtre du comte actuel, et qui remontent à l’époque où ledit ancêtre avait pour ami un certain Will S. Les papiers sont parvenus à Londres, chez Philip Mortimer qui va accompagner Elizabeth, la fille de Sarah à la chasse au trésor – car ce n’est pas uniquement le fait de savoir si Shakespeare est ou non l’auteur de ses pièces, il y a une forte somme pour qui trouvera la clé de l’énigme.
Une bien sympathique enquête policière, teintée d’enquête littéraire, à la recherche du « vrai » William Shakespeare – il semblerait que les vrais « Shakespeariens » bon teint, n’apprécient guère la mise en doute de ses écrits, pourtant il est souvent dit que ce serait Edward de Vere, comte d’Oxford, qui aurait été l’écrivain du théâtre shakespearien – ceci a même fait l’objet du film de Robert Emmerich « Anonymous » (billet ici).
Ce roman graphique m’a plu, j’ai apprécié de retrouver Blake & Mortimer (et Olrik) que j’aimais beaucoup du temps d’E.P. Jacobs.
Je n’ai pas suivi les enquêtes qui ont suivi « Les 3 formules du professeur Sato », car non seulement le rythme de Jacobs s’usait, mais qui plus est, il ne termina pas ce roman graphique en 2 épisodes.
Néanmoins, malgré le fait que je préfère les originaux de Blake & Mortimer, j’ai eu envie de lire ce « Testament » - en fait je ne porte guère Shakespeare dans mon cœur (sponsoré par les Tudors, il a fait grand tort à Richard III), donc dès qu’il est en quelque sorte « mis en péril » j’ai envie de connaître la suite de l’histoire.
Je ne résiste pas non plus à une enquête policière bien menée, même par des détectives amateurs comme le professeur Mortimer, archéologue écossais, toujours prêt à secourir la veuve et l’orphelin.
Au point de vue technique = beaucoup de texte comme le pratiquait E.P. Jacobs, et des dessins dans la tradition de la ligne claire. Que j’aime beaucoup.
J’ai profité d’une séance de dédicaces au célèbre Café Belga place Flagey à Ixelles (région bruxelloise), pour acheter le roman graphique que je comptais offrir à un ami pour noel.
Ci-dessous quelques photos de l’événement (peu de photos, car beaucoup de monde =^-^=).
Pendant que je patientais dans la file, j’ai eu le plaisir de discuter avec un vrai mordu de la bande dessinée, grand connaisseur des multiples « relèves » après le décès et l’abandon d’un personnage par son auteur.
Ce monsieur m’a aussi parlé des certaines petites magouilles sur les sites internet où l’on vend au plus offrant et certains libraires ne sont pas adversaires de ces petits trafics. Cela va me rendre encore plus méfiante des sites internet, si je ne l’étais déjà.
les fenêtres du café belga, décorées d'extraits du livre
le dessinateur et le scénariste en pleine séance de dédicaces