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mon bonheur est dans la ville
18 novembre 2016

THE MISTLETOE MURDER & OTHER STORIES, de P.D. James

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Quatre nouvelles, courtes,  aux intrigues ingénieuses, la 1ère qui donne son nom au recueil étant autobiographique ; la 2ème un thriller, particulièrement sombre et les 2 dernières, sont des enquêtes d’Adam Dalgliesh, plus jeune,  avant qu’il ne devienne commissaire en chef de Scotland Yard.

« The Mistletoe Murder » - contrairement à ce que prétend l’éditeur - a déjà fait l’objet d’une édition précédente, dans un recueil de nouvelles consacrées au thème de « noel » - la seule différence avec cette première édition est la préface de l’auteure de thrillers Val McDermid, qui exprime toute son admiration au talent de P.D. James.

Voici ce que j’écrivais à l’époque =
The Mistletoe Murder – En 1940, P.D. James a 18 ans et vient de perdre son mari à la guerre. Sa peine la pousse à accepter l’invitation de sa grand-mère maternelle avec qui la famille était en dispute depuis longtemps. A ce noël où elle est conviée se trouvent également son cousin germain, Paul, et un lointain cousin, homme arrogant engagé à la RAF et antiquaire dans le civil ; il est là pour évaluer des pièces de monnaie rares. Le lendemain de noël, il est retrouvé mort, frappé à la tête, dans le bureau pourtant fermé à clé. Seuls indices = quelques baies de gui et une petite flaque d’eau.
Mon avis = P.D. James conte avec talent un mystère de « chambre close », dont elle fut témoin jeune et qui détermina sa vocation future de romancière de polars. Un lendemain de noël qui ressemblera très vite à un roman d’Agatha Christie, situé dans la campagne anglaise, avec même un chief constable choqué qu’une jeune dame s’intéresse à un crime. 

J'ai découvert avec plaisir 3 autres nouvelles, dont 2 étant des enquêtes d'Adam Dalgliesh avant qu"il ne devienne commissaire en chef du Yard =
A Very Commonplace Murder – un homme âgé, d’allure peu avenante, reçoit la clé d’une employée d’agence immobilière afin de visiter à l’aise un immeuble ayant connu des jours meilleurs qui n’attire pas de clients. La jeune femme ne se fait guère d’illusions mais peu lui chaut, elle ce qu’elle veut c’est terminer sa journée à 18 heures comme toujours. L’homme visite, effectivement, notamment l’étage qu’il connaît bien et de la fenêtre duquel il regarda, 16 années auparavant,  ce qui se passait en face. Où il assista à une scène d’un couple, dont la vie se terminera en drame. A l’époque il se tut, car en fait à l’heure où il assista au drame, il n’était pas supposé être dans l’immeuble où il travaillait. Il y revenait régulièrement, en cachette, pour y lire les livres pornographiques qu’il avait découverts dans le tiroir de son patron. Le lendemain les journaux relatent l’assassinat de la femme ; persuadé que le jeune homme accusé sera rapidement relâché faute de preuves, l’employé-voyeur se tait – hélas le jeune sera pendu, malgré ses cris d’innocence.

Mon avis = un bon suspense, une histoire où le personnage principal est lâche, où les conséquences de son silence conduisent un innocent à la mort. Avec un excellent rebondissement (que j'avais toutefois deviné), dont P.D. James avait le secret.

The Boxdale Inheritance – Adam Dalgliesh, inspecteur en chef du Yard, est en visite chez son parrain, chanoine de l’église anglicane. Celui-ci explique à son filleul qu’il devrait, en principe, hériter de 50.000 £, mais il hésite à accepter cet héritage de la grand-tante Allie, dont les mœurs étaient plutôt légères et qui fut accusée dans sa jeunesse, au début du 20ème siècle, d’un crime. Tant que la lumière ne sera pas faite sur cette affaire, le parrain de Dalgliesh ne se sent pas moralement prêt à accepter cet héritage. Adam Dalgliesh veut bien essayer de trouver ce qui s’est passé, mais c’est tout de même une affaire datant de plus de 60 ans ! Pourtant, son parrain étant un homme très bon, qui mérite cet argent, Dalgliesh rencontre un criminologue ayant assisté au procès dans sa jeunesse ; ensemble ils vont aussi jeter un coup d’œil à l’ancien domaine où se produisirent les faits. C’est là que Dalgliesh trouvera la solution du problème.
Mon avis = EXCELLENT – une histoire bien sympathique, avec une touche d’humour, et beaucoup de mystère, bien différente de la nouvelle précédente.

The Twelve Clues Of Christmas – un jeune Adam Dalgliesh, nouvellement nommé sergent au Yard, se rend chez sa tante pour un repas de noel traditionnel dont il se réjouit. Un peu trop vite hélas car peu avant d’arriver, il est arrêté par un homme lui demandant de le conduire à un plus proche téléphone = son oncle vient de se suicider et il faut prévenir la police. Dalgliesh, bien que loin de sa juridiction, aide à trouver le téléphone puis reconduit l’homme au manoir connu dans toute la région. Il se sent obligé de rester avant l’arrivée de la police – le constable le lui reproche d’ailleurs = qu’avait-il besoin de faire cela puisque c’est un suicide. Le lendemain matin, Adam se prépare à déguster le délicieux repas de sa tante, quand arrive l’inspecteur du district, qui l’oblige à le suivre. En fait il voudrait connaître les raisons des soupçons de Dalgliesh à l’égard de ce qui ressemble pourtant à un suicide. Dalgliesh lui explique lesdites raisons, qu’il énumère comme cette comptine des « 12 Days of Christmas », ce qui fait dire ironiquement à l’inspecteur qu’avec de tels raisonnements il n’ira jamais plus loin que le grade de sergent !
Mon avis = tout aussi excellent que la nouvelle précédente, avec un petit plus d’humour caustique, et un grand clin d’œil à Agatha Christie, que P.D. James admirait.

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Commentaires
L
Je l'ai, je l'ai ! :-)
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L
Je vais faire un saut à Bâle ce matin pour me changer les idées et j'espère bien le trouver à la librairie qui a un bon rayon anglophone. Mais, par contre, je compte me le garder comme "auto-cadeau" de Noël ;-) Cela dit, je suis ravie de lire ton avis positif.
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T
Ah tu l'avais donc déjà lu ! :D
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