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mon bonheur est dans la ville
1 octobre 2016

THE SWEETNESS AT THE BOTTOM OF THE PIE, d'Alan Bradley

flavia

1ère enquête de Flavia de Luce

Titre français = Les Etranges Talents de Flavia de Luce

Flavia de Luce, 11 ans, des tresses et 2 sœurs insupportables, un père avide collectionneur de timbres-poste, une mère aventurière décédée lorsque la petite Flavia était toute jeune – un esprit très éveillé, digne disciple de Sherlock Holmes pour les déductions logiques et la chimie, ainsi que Marie Curie et les époux Lavoisier pour la chimie toujours.
Dans la propriété familiale, Buckshaw, elle a découvert l’ancien laboratoire d’un grand-oncle chimiste excentrique et depuis, ce lieu est non seulement devenu le sien, mais qui plus est, la chimie n’a guère de secrets pour elle.
Elle s’en sert parfois pour se venger de ses pestes de sœurs, ceci dit, pour agacer ses sœurs, elle n’est pas non plus en reste.

Un beau jour on trouve sur le pas de la porte une bécasse avec un timbre rare planté sur le bec.  Peu après cette déplaisante découverte, Flavia entend une dispute dans le bureau de son père, entre ce dernier et un homme roux, à la voix menaçante. Un homme que Flavia retrouvera le lendemain matin dans le potager, expirant dans le parterre de concombres.
Lorsque son père est arrêté pour ce meurtre, la gamine (si j’ose me permettre de l’appeler ainsi) décide de prouver son innocence. L’inspecteur Hewitt n’apprécie pas trop de la retrouver systématiquement sur son chemin, ce malgré ses grands yeux innocents – du style « moi, mais je n’en sais rien inspecteur ».
Lorsqu’elle interroge l’homme à tout faire du domaine, l’ancien aide de camp de son père, ami aussi d’Harriet de Luce, la disparue bien-aimée, celui-ci tente d’éluder la question. Revenu d’un camp de prisonniers, il souffre parfois de crises dont seule Flavia sait l’aider à sortir.
Pourtant, bien qu’il semble connaître beaucoup de secrets, Dogger ne veut pas lui révéler ce qu’il sait.

Donc, enjambant régulièrement « Gladys » la bicyclette de sa mère, qu’elle a faite sienne, elle parcourt les chemins vers les villages environnants, afin d’interroger les personnes mêlées à ce qui est à l’évidence un vol de timbres rares.
Dont son père aurait été l’involontaire complice dans sa jeunesse.

Je l’ai déjà dit plusieurs fois, j’ai un problème avec les ados, et bien que je ne supporte pas plus ses sœurs que ne les supporte leur cadette, celle-ci m’a parfois agacée aussi avec ses manières de « moi je sais tout, surtout en chimie » (domaine où je fus assez nulle reconnaissons-le, mais qui me fascine ).
C’est vrai qu’elle est particulièrement astucieuse et amusante, j’aime énormément son humour caustique, son intelligence et sa détermination à prouver l’innocence de son père, au risque de mettre sa vie en grave danger.

A ce propos, j’avais deviné qui était l’assassin, ce n’était d’ailleurs pas très difficile  et je suis fière de dire que je l’avais deviné avant Flavia (face à cette petite génie, c’est un tour de force non ? =^-^=).
C’est entre autres la présence de la bécasse morte sur le pas de la porte qui lui met la puce à l’oreille, la bécasse ne se trouvant pas en Angleterre durant les mois d’été, or l’histoire se passe en juin.

L’intrigue est  bonne, même si je ne suis pas du tout intéressée par la philatélie, celle-ci comporte des trésors qui intéressent les avides collectionneurs du monde entier.
A savoir s’ils sont tous prêts à tuer pour cela, je l’ignore, je ne les fréquente guère.   (Cela me fait toujours penser au film « Manhattan Murder Mystery » de Woody Allen, où il doit toute une soirée regarder une collection de timbres d’un voisin – sa réflexion à la sortie de l’appartement est celle que je pourrais avoir face à un collectionneur.)

Cette parenthèse timbrée refermée, le personnage de Flavia imaginé par Alan Bradley, m’a souvent fait penser à l’ingénieuse Enola Holmes, de Nancy Springer. (Enola est la sœur des frères Holmes qui a aussi usé de nombreux et astucieux stratagèmes pour échapper à la pension de jeunes filles où veulent l’envoyer ses frères aînés.) Flavia de Luce a le même esprit inventif et logique.

Ce que j’aime en Flavia de Luce, c’est qu’elle déteste les remarques désagréables concernant le fait qu’elle soit une fille, les profs la considèrent comme une nullité, la police lui dit d’ « être une petite fille bien sage et de leur apporter du thé », croyez-moi, à sa place, j’aurais mis de l’arsenic dans le thé !
Il est vrai que nous sommes au tout début des années 1950 et les femmes, bien qu’ayant le droit de vote, n’ont pas encore accès à tout, même si elles ont prouvé non seulement leur intelligence mais leurs capacités.

Si le titre anglais fait référence à un poème, le titre français m’a un peu étonnée, mais j’imagine que le titre original devait être difficile à traduire dans ce contexte ci.

Une jeune héroïne dont je vais sans aucun doute suivre les enquêtes.

 

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Commentaires
M
Je n'avais pas aimé Enola Holmes, je ne compte donc pas lire celui-là... PS : J'ai fait de la philatélie mais je n'ai jamais tué personne...
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T
Tu vas devenir une pro en chimie alors maintenant !!! :P
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C
Je suis épatée : on peut faire des parterres de concombres ! Cela court par tout, ces plantes. Comment peut-on domestiquer cela ? <br /> <br /> Sinon, je crois que c'est la première fois que je lis un billet sur cette héroïne en entier. Je n'avais pas compris qu'on était dans les années 50 et que son truc était la chimie. Cela m'intéresse déjà beaucoup plus. <br /> <br /> Sinon, j'aime beaucoup la couverture du livre en anglais.
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L
J'ai souvent hésité à acheter un roman de cette série mais un personnage principal comme enfant, j'avoue que cela me retient un peu. Cela dit, tu me tentes plutôt ;-)
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