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mon bonheur est dans la ville
13 juillet 2016

LE GRAND N'IMPORTE QUOI, de J.M.Erre

1507-1

20.42, un samedi en juin au 21ème siècle – Arthur, écrivain de science-fiction, sans succès,  part avec sa fiancée, disons plutôt qu’il la suit car il n’a pas envie d’aller à Gourdiflot-le-Bombé, un patelin en rase campagne, pour fêter l’anniversaire de Patrick, culturiste, qui selon Arthur sert Framboise d’un peu trop près.
A la fête costumée, bourrée de culturistes,  ça ne se passe pas tellement bien, Arthur est aussi bourré que la fête,  du coup il remet son repas et se fait éjecter. Le voilà en costume de spider-man dans un endroit flippant.
Il va y croiser des personnages étranges, voire lugubres.
Pendant qu’un certain Alain Delon, membre fondateur de la société des Homonymes Anonymes se fait enlever par des extraterrestres.

Arthur se retrouve devant un café, le seul café du patelin, le « Dernier café avant la fin du monde » en fait, où devisent allègrement  deux ivrognes  devant moultes pastis, dont l’un d’eux semble soudain être pris de métaphysique.
Quelque chose cloche dans cette histoire, à chaque fois qu’Arthur fait une rencontre, comme celle de Lucas lui aussi écrivain de sci-fi sans succès, réfugié monégasque car la principauté est devenue un état islamiste,  lui aussi poursuivi par l’ire d’un culturiste pour avoir par hasard ouvert la porte à une plantureuse blonde.
Arthur  se retrouve systématiquement devant le café et plus personne n’a la mémoire de ce qui se passa entre eux. Ni la maire du patelin, qui a trouvé un remède imparable pour ses moments de dépression, ni Lucas.
On dirait que où que l’on soit dans ce village, on se retrouve systématiquement au même endroit à la même heure = 20.42.
Et les culturistes lui courent après, persuadés qu’il a démoli leurs voitures.
Il y a encore quelqu’un qui se balade avec un fusil, qui n’hésite d’ailleurs pas à tirer sur tout ce qui bouge, de préférence Arthur.

Sans oublier les parents d’un petit génie qui passe à la télé, qui se prétend fils d’extraterrestre. Ainsi qu’un écrivain, le grand Joël, qui lit son livre en direct dans une émission de télé-réalité, avec un présentateur qui se fiche de lui et qui passe sans cesse de la pub, sponsor oblige.

Tout cela, toujours dans son costume de spider-man, qui ne ressemble plus à grand-chose d’ailleurs.
Comment va-t-il pouvoir s’en sortir ? d’où vient-il, qui est-il ? dans quelle étagère ? (pardon dans quel état j’erre).
Surtout qu’incessamment sous peu la terre va être détruite – si si, c’est comme je vous le dis.

Avec un humour souvent jubilatoire, navigant joyeusement sur les rives de l’absurde, parfois un peu plat, J.M. ERRE, qui n’erre pas lui, emmène une fois encore sur des chemins surprenants. Le clin d’œil aux romans de science-fiction, à la physique quantique, à la métaphysique et surtout au « Guide du voyageur intergalactique » de Douglas Adams (Arthur - 42). Sans oublier le fait que les extraterrestres ressemblent à des poulpes (référence  au film « Galaxy Quest) - le café "dernier café avant la fin du monde", fait à mon avis,  référence au film britannique "le dernier pub avant la fin du monde"). Ou alors je cherche des références partout.

J’ai eu, parfois, quelques difficultés à comprendre tout le texte, surtout lorsqu’il est question de métaphysique, mais cela s’oublie bien vite face aux aventures sidérales et sidérantes d’Arthur.
Même si je n’ai pas ri aux éclats, je me suis réellement beaucoup amusée – il n’est pas impossible non plus que je relise certains passages du roman, pour être certaine d’avoir tout compris dans cette version particulière « d’un jour sans fin » (d’après mes informations, cela se nommerait un « paradoxe temporel » - je veux bien, j’y connais rien =^-^=)

Une chose est certaine, avec les romans de J.M.ERRE, on ne s’ennuie jamais – même si jusqu’à ce jour mes préférés restent « le Mystère Sherlock » et « Série Z », tous les romans, y compris ccelui-ci, sont des petits bijoux d'humour absurde. 
Avec, ici, en prime, quelques dissertations sur ce qu'un auteur se permet de faire à ses sujets.

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Commentaires
C
Encore jamais lu cet auteur mais je ne suis pas une férue d'humour absurde. Par contre je le note pour mon père, les références à la physique pourraient l'amuser ;-)
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A
J'ai Le mystère Sherlock, bien sûr à cause de Mr Holmes. J'espère que ça ne me paraîtra pas trop barré, ça passe ou ça casse, ce genre-là, avec moi.
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T
Ah un très bon opus que ce roman là !! Bourré de références à la SF "sérieuse" ou non.<br /> <br /> J'ai adoré le Père Cadic, sans oublier Gourdiflot-le-Bombé et les multiples références à "La soupe au choux" !!<br /> <br /> A lire et relire, comme le jour de la marmotte ;)
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A
Chaque fois que je vois cet auteur sur un blog, je m'en veux de ne pas l'avoir encore lu, mais tu connais l'état de nos PAL ....
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L
Je dois dire que ce que tu écris me tenterait plutôt mais comme je n'avais pas accroché à "Sherlock..." et que, de surcroît je déteste la SF, je passe mon tour.
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