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mon bonheur est dans la ville
28 juin 2016

BEDLAM, d'Andrew Lane

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Une nouvelle indépendante, dans la série "the Young Sherlock Holmes"

Cette nouvelle très courte devait tout d’abord figurer dans le livre 3 des aventures du jeune Sherlock Holmes – les éditeurs et Andrew Lane, après réflexion, ont pensé qu’il serait préférable qu’elle soit éditée (livre numérique) indépendamment.

Sherlock Holmes s’est fait de puissants ennemis au cours de ses aventures précédentes. Un jour qu’il se rend avec son précepteur Amyus Crowe chez Mycroft au club Diogene, le précepteur est pris à partie par deux personnages désagréables, pendant que Sherlock se demande s’il doit ou non intervenir – le temps de réagir, d’autres malfrats l’ont enfermé dans un sac et jeté dans un cab.
Lorsqu’il se réveille, il est dans une cellule ! Il est dans le sinistre hôpital psychiatrique Bethlem Royal Hospital, surnommé Bedlam. Un lieu dont on ne sort hélas pas vivant.
les gardiens le conduisent chez le directeur, en insistant bien qu’il n’a pas intérêt à se rebeller car ils n’hésiteront pas à utiliser leur massue pour le calmer.
Quant au directeur il confirme que puisque Sherlock dit qu’il n’est pas fou, c’est bien la preuve qu’il l’est – tout fou atteste qu’il ne l’est pas ! une preuve existe = celle de son comportement à la porte du Diogene. Il hurlait qu’il voyait des choses horribles, etc.
Dans Bedlam court le bruit d’un fantôme, une « dame en noir » qui erre la nuit dans les couloirs. D’autre part, on dit que dans cette même cellule où il est enfermé, un jeune garçon a été trouvé mort.

Sherlock, qui n’a évidemment pas l’intention de faire de vieux os à Bedlam,  a surpris une nuit un visage au vasistas de sa porte, a concocté un petit bricolage qui doit lui permettre de sortir de sa cellule et rejoindre le monde des vivants pendant la nuit.
Y arrivera-t-il avant que sa fuite ne soit découverte par les horribles gardiens ?

Ici, Andrew Lane fait entrer le sinistre Bedlam dans les aventures du jeune Holmes, et franchement, c’est angoissant – le vrai Bedlam des années 1880, où des familles se débarrassaient littéralement des membres de leur famille qui les « dérangeaient » = maris soucieux de se débarrasser d’une épouse qui ne se confirmait pas à ce qu’ils voulaient (céder leur fortune par exemple), mais aussi handicapés mentaux ou physiques. Certains « pensionnaires » avaient parfois une chambre avec mobilier personnel, si la famille était riche et payait régulièrement, sinon c’était la salle commune.
Le plus horrible était que dès sa création, Bedlam fut un lieu dit de promenade, on pouvait, moyennant une petite somme, visiter les lieux.
Heureusement, ce ne fut pas qu’un lieu de visites malsaines, les familles pauvres pouvaient rendre visite à celui ou celle qui était enfermé(e), en apportant des vivres et du linge – souvent d’ailleurs accaparé par les gardiens et gardiennes.

Le dessinateur caricaturiste William Hogarth, au 18ème siècle, réalisa une série de portraits intitulée « A Rake’s Progress » - l’histoire d’un fils de famille qui tourne mal. Le caricaturiste en profite pour montrer l’insalubrité, la laideur des lieux.

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Commentaires
C
J'avais été déçue par cette nouvelle. Mais j'avais bien aimé apprendre ce qu'était Bedlam. Tu as aimé ou pas trop ? Je ne comprends pas dans ton billet.
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