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mon bonheur est dans la ville
24 juin 2016

LA DERNIERE DANSE DE JOSEPHINE, de Martine Cadière

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Voilà seulement quelques jours qu’ils sont en vacances en Corse et Antoinette Mattéi comprend que déjà son capitaine de gendarmerie de mari s’ennuie – comment peut-on s’ennuyer en vacances, voilà quelque chose que personne ne comprend, mais Ange Mattei, lorsqu’il n’a pas d’enquête à se mettre sous la dent, devient l’ombre de lui-même, ne s’intéresse plus à rien et devient carrément grincheux.
Aussi, lorsqu’au milieu de la nuit de ce début juillet, son ami Chasteneuil, capitaine de gendarmerie en Dordogne, lui téléphone au milieu de la nuit parce qu’il ne s’en sort plus avec une enquête, Antoinette l’envoie illico presto sur le continent – qu’il lui téléphone, qu’il se dépêche de résoudre cette enquête et qu’ensuite ils puissent terminer leurs vacances à Bastia. Il ne se le fait pas dire deux fois notre capitaine corse et retrouve avec grand plaisir l’ami avec lequel il fit toutes ses classes de gendarme.

Un mort et une disparition mettent la région du Bugue dans le Périgord sens dessus dessous.

La victime était un notable du pays, un dentiste ayant fort bien réussi, riche comme Crésus, amis d’autres notables de la région, des amis d’études à Toulouse = un agent immobilier et un délégué commercial – tous ayant parfaitement réussi dans leur branche. Quant à la personne disparue, il s’agit de l’assistante du dentiste, une jeune femme qui du jour au lendemain s’était transformée de vieille fille plutôt mal fagotée en une réelle beauté grâce à un « relooking » de son amie Clarissa. Avait-elle une liaison avec son patron ? où pourrait-elle bien être ?
On la retrouvera bientôt, morte elle aussi, étranglée comme son patron – et chose surprenante = avec la corde d’un violon d’au moins 300 ans. Par contre, le rapport du psychiatre, nouveau personnage consultant de la police, n’a absolument rien donné non plus – sauf d’avoir fait grincer des dents notre capitaine de gendarmerie chargé de l’enquête, par la bêtise de son contenu.

Les enquêteurs sont perplexes, il y a réellement très peu d’indices pour les mettre sur la voie.
La présence d’Ange Mattéi surprend un peu, mais comme il ne se mêle pas de l’enquête puisqu’il n’est là qu’en qualité de visiteur de son ami Chasteneuil, on ne se formalise pas vraiment de le voir fureter dans le pays, comme s’il était en promenade. Il est en vacances après tout !
Celle qui ne semble pas du tout apprécier sa présence chez François Chasteneuil est la gouvernante de ce dernier, une femme peu amène, très efficace et qui un matin, peu après son arrivée, lui lâche tout à trac que le meurtre du dentiste n’est pas le seul de la région, il y a eu celui de Mathilde de Lussac – dont la voiture a quitté la route pour finir dans le ravin – cela fut classé comme accident à l’époque, mais le neveu de la gouvernante, mécanicien-garagiste lui aurait dit que quelque chose aurait été trafiqué.
Là-dessus, la désagréable bonne femme décide de se taire, ils n’ont qu’à se débrouiller avec ça ! 

Pendant ce temps, Clarissa Law,  vivant avec sa tante Céleste de Lussac, s’en veut terriblement de ne pas avoir écouté son amie et s’être disputée avec elle – elle aurait peut-être pu éviter cette mort.
Clarissa est la fille d’un autre ami des notables, Guillaume Law, mort lorsqu’elle n’avait que quatre ans – les amis de son père sont devenus ses « oncles » et l’ont entourée d’affection paternelle. Ce qu’elle ignore est que ces « oncles » sont unis par un grave secret. Secret apparemment qui va tous les tuer, puisque l’agent immobilier est le suivant sur la liste.

Pour le capitaine Chasteneuil l’affaire devient grave, on le menace de lui retirer l’enquête d’ailleurs car les journalistes, comme toujours à l’affût de sensationnel, ne ménagent pas la police.
Surtout depuis ce coup de théâtre jeté par sa gouvernante à propos du sabotage éventuel de la voiture de Mathilde Law.

Clarissa pleure encore et toujours la mort de sa mère, la jolie Mathilde Law, née de Lussac, qui était devenue une amie proche de Josephine Baker, la célèbre chanteuse qui avait créé « le village arc-en-ciel » dans sa magnifique propriété des Milandes, qui lui coûtera hélas sa fortune et probablement sa santé, car elle remonta sur les planches pour apurer les dettes et aider à l’’éducation des enfants.

C’est le petit génie de l’informatique du service qui mettra enfin les enquêteurs sur une piste valable.

Quant à moi, je n’avais nullement imaginé que l’assassin serait la personne que les policiers découvriront. 
J’avais des soupçons mais sur deux autres suspects à mes yeux – bref je me suis plantée ! 

J’aime énormément les romans policiers de Martine Cadière – non seulement parce qu’elle est belge (cocorico =^-^=), mais surtout parce qu’ils sont fort bien écrits.

Elle mélange toujours habilement une enquête policière à une femme d’exception = Sarah Bernhardt, Françoise Giroud, Colette, George Sand et à présent ce joli hommage à Joséphine Baker.
La romancière imagine des moments de la vie légendaire de ces dames, en alternance avec l’enquête en cours.

Une fois encore j’ai été séduite par le style fluide et joliment écrit de Martine Cadière dont j’ai déjà eu le plaisir de suivre plusieurs conférences à l’ULB – c’est une femme aussi chaleureuse que cultivée, qui transmet ce qu’elle sait à son auditoire avec grâce et bonne humeur.

Ici, en plus de l’enquête, elle partage avec nous ses descriptions d’une région qu’elle connaît bien – le Périgord – de fermes en châteaux, de rivières en grottes (Lascaux), de villages aux marchés colorés, bref un plaisir de lecture de voyage en même temps qu’une enquête policière.

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Commentaires
T
Niki qui ne trouve pas l'assassin !! C'est le monde à l'envers ;)
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