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mon bonheur est dans la ville
21 mars 2016

TO THE LIGHTHOUSE, de Virginia Woolf

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Titre français actuel = Au phare

Titres français d'autres éditions = La promenade au phare - Voyage au phare - Vers le phare

Roman en trois parties, toutes consacrées aux vacances de la famille Ramsay sur l’île de Skye dans les Hébrides, une maison de vacances qui commence peu à peu à se déliter car le professeur Ramsay n’est pas concerné par son entretien, mais par la publication de ses essais philosophiques.
Les Ramsay ont 8 enfants, qu’il faut faire vivre sur un salaire de professeur, ce qui n’est guère évident et c’est à la tendre Mrs. Ramsay qu’échoit le côté pratique – une tâche dont elle s’acquitte comme elle le peut, bien qu’elle ait les mains pleines avec le petit dernier, James.
Elle vient de lui promettre une promenade au phare pour le lendemain – ce dont l’enfant rêve depuis longtemps – et une fois encore son père démolit cet espoir en citant un bulletin météo négatif.

En dehors des 8 enfants, la maison abrite aussi les invités = amis et collègues du paternel. Parmi eux, il y a la jeune Lily qui a des velléités artistiques ; au moment où commence le roman, elle peint le portrait de Mrs. Ramsay. De son côté, lorsqu’un hôte demande une deuxième assiette de potage, lors du repas qui clôture le chapitre, le professeur se montre déplaisant au possible. Il est vrai qu’il préfère, et de très loin, Tansley qui l’encense.
Reste encore deux jeunes gens, que Mrs. Ramsay aimerait transformer en couple.

Dans la 2ème partie, l’histoire parle du temps qui passe et de la mort – dix années ont passé depuis le premier chapitre – la belle Mrs. Ramsay est décédée, comme deux de leurs enfants. Sans son épouse pour l’encourager, l’encenser, le réconforter lorsqu’il a des accès de doute quant à ses écrits, Ramsay est perdu - il a enfin, mais trop tard, compris l'importance de cette belle femme, pleine de tendresse.
La femme d’ouvrage qui vient à Ramsay House donne parfois aussi son opinion sur ce qui s’y passe. 

Finalement, dans le dernier chapitre, quelques membres de la famille toujours vivants reviennent à la maison de l’île de Skye. Camilla (Cam) et James qui est maintenant un jeune homme, y séjournent ; leur père a enfin décidé de se rendre au phare, ne demandant même pas leur avis. Les relations restent difficiles entre le père et le fils, toutefois James arrivera à provoquer un compliment chez son père, en maintenant un cap difficile. Lily de son côté a terminé la peinture – elle n’était guère satisfaite jusqu’alors du résultat, mais parviendra à comprendre que sa vision de l’événement est plus important qu’apporter un moment de vérité artistique.

J’attendais tellement de ce roman, l’un des plus autobiographiques de Virginia Woolf, que je reconnais être restée quelque peu sur ma faim. Sans toutefois être déçue, qu’on ne me comprenne pas mal.
L’étude de caractères, de personnages, est fort bien amenée et intéressante, mais n’est pas non plus transcendante.
Je me sens un peu comme Lily Briscoe qui voulait une peinture parfaite et qui finalement comprend qu’elle en a donné une vision personnelle.

C’est le premier chapitre qui m’a le plus plu, avec la mise en place de l’histoire – je crois que c’est le personnage du professeur Ramsay qui m’a tellement exaspérée que je ne suis pas parvenue à apprécier toute l’histoire.
Son égoïsme, son égocentrisme, sont tels que j’ai eu envie de lui flanquer des gifles tout au long.
Il est finalement l’enfant le plus capricieux de la famille Ramsay – pas étonnant que le petit James le regarde avec rage dans les premiers moments du roman.

Pour Virginia Woolf, les vacances à l’île du Skye furent, paraît-il, les moments les plus heureux de sa vie.

Je suis toujours un peu triste qu’un roman ne réponde pas totalement à mes attentes, surtout après les billets dithyrambiques des autres blogueuses, néanmoins je mentirais en disant que je n’ai pas aimé, au contraire. 

Simplement, je ne trouve pas que ce roman semi-autobiographique soit exceptionnel, j’ai plutôt l’impression qu’on le trouve exceptionnel car il a été écrit par Virginia Woolf, dont l’écriture est très belle, avec ce petit quelque chose de caustique que l’on retrouve chez  Jane Austen.

Autres billets sur cette belle histoire = doucettement-violette, perrine, cecile's blog, leslivresd'aline, keisha, critiqueslibres, livresaddict

 le phare de godvery, sur skye (celui du roman)

 Godrevy_sunset

 

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Commentaires
L
Je l'ai lu il y a longtemps, maitenant plus de dix ans ! Et je m'en souviens bien mal ! J'avais trouvé certaines transitions très subtiles et été assez impressionée mais c'était ma première lecture de Virginia Woolf et j'avais lu beaucoup moins de classiques anglais (modernes ou pas) à l'époque. Je serais curieuse de le relire avec un oeil nouveau, en espérant ne pas être déçue.
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L
C'est le premier roman de V. Woolf que j'ai lu et j'avais adoré ! Ensuite, j'ai lu "Mrs Dalloway" que j'ai trouvé encore mieux niveau "flux ininterrompu des pensées", même s'il n'a pas le charme des îles du nord de l'Ecosse. Par contre, j'ignorais que c'était semi-autobiographique.
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:
Oh mais je ne le connaissais pas celui-ci !! Merci :)
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T
Comme vous le dites Tania et toi, l'attente trop grande est souvent mère de déception. Et c'est souvent très décevant de ressentir cette déception.<br /> <br /> Peut-être qu'en le relisant dans quelques années, tu le liras avec plus de plaisir. :D
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T
Oh ! Déçue de ta déception, je l'ai lu plusieurs fois. La composition est assez traditionnelle, comparée à "Mrs Dalloway" par exemple, mais c'est déjà l'atmosphère tissée de mille riens, le sens de la contemplation, le dit et le non dit... Tu me donnes envie de le relire !<br /> <br /> Mais tu as raison, quand l'attente est trop grande, il se produit parfois un tel décalage entre ce à quoi on s'attendait et l'oeuvre telle quelle, que quelque chose d'insatisfaisant s'insinue dans la lecture. Sans parler de la qualité de la traduction, mais tu l'as sans doute lu en anglais.
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