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mon bonheur est dans la ville
4 mars 2016

MISERE, de Laurent Beumier & Alexis Goslain

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Et - accessoirement - largement inspiré de "Misery" de Stephen King, même si l'un des co-metteurs en scène - Laurent Beumier se considère comme l'auteur de la pièce - je ne nie pas qu'il en ait écrit une bonne adaptation, mais cela reste tout de même une adaptation du roman de Stephen KIng et bien que je ne veuille pas accuser ce dramaturge de plagiat, le théâtre devrait tout de même le mentionner de manière un peu plus évidente dans le programme.

(les illustrations de cette chronique ont été trouvées sur le site du théâtre)

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Un énorme bruit de voiture qui dérape et s’écrase quelque part. Lorsque la scène s’ouvre, un homme est allongé dans lit, il s’agit de Paul Delpierre, un écrivain auteur d’une série de romans à succès, tournant autour de l’histoire de Félicité Misère.
Une femme arrive, il s’agit de Sarah, une infirmière mise à pied, on s’en rendra rapidement compte pourquoi – Sarah est LA plus grande fan de Paul, elle vit et respire à travers la vie de Félicité. Elle l’a recueilli dans les décombres de son véhicule accidenté et, depuis, le soigne chez elle.
Elle est peut-être sa plus grande fan, mais elle est surtout une psychopathe qui n’a absolument pas l’intention de le laisser repartir, malgré ses demandes de contacter son éditeur, d’aller à l’hôpital – QUOI ! il n’est donc pas heureux des soins qu’elle lui prodigue ? (elle lui prodigue surtout des anti-douleurs, quand elle le veut bien !).
Elle qui a même appelé sa truie de compagnie « Félicité », dont la tête orne le mur, après qu’elle soit morte.

Ainsi vont s’égrener les jours = lui qui voudrait lui échapper, elle qui persiste dans ses soins ou ses hurlements lorsqu’elle est contrariée. Il faut entendre, alors,  le chapelet d'injures dont elle le gratifie ....       
Lorsqu’elle lui fait remarquer qu’elle a sauvé sa serviette avec son dernier manuscrit, aussi qu’elle a découvert son tout dernier roman au supermarché, elle est ravie bien sûr. Enfin encore une histoire qu’elle ne connaissait pas et … peut-elle lire son manuscrit ? malgré les dénégations de Paul, elle le lit puis vient lui dire que ça ne lui a pas plu et l’a fichu dans l’âtre – et bien sûr que l’âtre n’était pas éteint = on est en hiver non ?! Après avoir lu le livre, elle revient avec une hache, heureusement elle change d’avis et se contente de la batte de baseball pour lui abîmer les pieds, déjà que ses jambes étaient dans un  triste état !!!!

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Un jour elle arrive toute contente = elle a déniché une vieille machine à écrire et retrouvé une chaise roulante, Paul va pouvoir écrire un nouveau roman dans lequel il ressuscite Félicité. Malgré tous les arguments pour lui faire comprendre que ce n’est pas vraiment une bonne idée, il n’a pas le choix et elle l’assied dans la chaise et devant la machine.

Le carnage final n’est pas loin. 

Cette réécriture « à la belge » - cela se passe quelque part dans un patelin des Ardennes – du roman de Stephen King (Misery) est très grinçante, totalement déjantée et interprétée avec leur immense talent par Nathalie Uffner et Pierre Pigeolet.
Ils sont formidables de drôlerie, que ce soit dans la manière de dire le texte, mais aussi dans leurs mimiques.
Le duo de comédiens nous offre même une excellente et époustouflante parodie du duo Olivia Newton-John & John Travolta – un pur moment de délire.

La mise en scène, le jeu des lumières, le décor (glauque, comme celle qui y habite) étaient également fort bons. Et il y a même un nounours derrière la vitre.

La pièce m’a beaucoup amusée, mais je ne peux m’empêcher de déplorer qu’il n’y ait qu’une minuscule référence à Stephen King – et encore il fallait bien regarder pour la trouver.
Or c’est tellement évident qu’il s’agit de la même histoire que celle de King, à la sauce braque et belge, que je serais presque tentée de parler de plagiat, si ce terme n’était pas un peu fort.

En tout cas, il me semble  que même à Hollywood les scénaristes, lorsqu’ils s’inspirent d’une histoire qui a déjà été écrite ou d’un fait réel, n’hésitent pas à mentionner = librement adapté de … - inspiré par ….               

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Commentaires
K
Coucou du dimanche Niki<br /> <br /> Ce livre je n'ai pas pu le terminer. C'était ma période Stephen King mais là avec celui-ci j'ai eu une overdose... C'était il y a quelques années déjà... Mais je crois que je vais m'y remettre !<br /> <br /> Bisous<br /> <br /> Béa kimcat
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M
Effectivement, c'est la même histoire ! Etonnant, le film est tellement angoissant et glauque que j'ai du mal à imaginer l'histoire de manière comique !
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T
Laurent Beumier aurait il un peu la grosse tête pour nier ainsi l'évidence ;)
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