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mon bonheur est dans la ville
15 décembre 2015

THE TWELVE CLUES OF CHRISTMAS, de Rhys Bowen

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Une aventure de « Her Royal Spyness » #6

Non traduit

« Noel » - ils en ont la bouche pleine de cette fête, qui en principe réunit toutes les familles dans la joie et la bonne humeur – pas pour Lady Victoria  Georgiana  Charlotte Eugenie  - Georgie pour les amis (beaucoup)  of Glen Garry & Rannoch (ancêtre célèbre ayant lutté aux côtés de Bonnie Prince Charlie, entre autres).
Elle va devoir passer noël à Castle Rannoch, la demeure ancestrale dont a hérité son demi-frère, marié à une insupportable bonne femme dont l’avarice n’a d’égale que la malveillance.
Bien que ce soit sa belle-sœur qui lui ait demandé de lui tenir compagnie après la naissance de la petite Adélaïde, elle fait bien sentir à Georgiana qu’elle n’est pas la bienvenue, qu’elle abuse de leur hospitalité et qu’il serait grand temps qu’en qualité de membre de la famille royale, elle accepte d’épouser un prince  choisi par sa famille – peu importe lequel – ou alors devenir la dame de compagnie de l’une de ses grands-tantes, à moitié ou totalement sourdes, et aussi avares que la belle-sœur ! De plus, Hilda (la belle-sœur – Fig pour les amis – très peu) a invité sa famille à elle qui est aussi mesquine à l’égard de Georgiana qu’elle.
Et son demi- frère n’ose même pas intervenir face à ces  harpies.

Georgiana, trente-cinquième désormais dans la ligne de succession (depuis  la naissance d’Adélaïde), n’a  pas le plaisir d’aller à Rannoch House à Londres, « Fig » estime que la dépense en charbon et électricité ne se justifie nullement . Voilà donc notre héroïne coincée en Ecosse, dans un vieux château plein de courants d’air – même les fantômes ne s’y risquent pas en hiver,  c’est vous dire !

La mère de Georgiana, ex-comédienne célèbre,   se rend, en compagnie de Noel Coward, dans un petit patelin du Devon, nommé Tiddleton-under-Lovey.
Il a l’intention de lui écrire une pièce, rien que pour elle oui madame, en l’absence du duc Max, fiancé de la maman et en Allemagne auprès de sa famille.
Une Allemagne qui a à sa tête un horrible petit bonhomme nommé Hitler ; pour la future duchesse, c’est une raison suffisante pour ne pas y mettre les pieds.

Comme par hasard, Georgiana découvre dans une édition du Times, une annonce émanant de la lady dudit patelin, demandant une jeune femme de bonne famille, d’excellente éducation, connaissant les us et coutumes britanniques afin d’assister l’hôtesse de maison à donner aux hôtes un « vrai noël anglais à l’ancienne ».
Georgie ne fait ni une ni deux, postule et est acceptée.
Gros soupir de soulagement, valises faites en un clin d’œil, et elle peut échapper au sinistre noël que sa famille lui offrait = veiller sur la fille d’un des invités, aider à ce qu’elle améliore son français, etc.
Inutile de dire que « Fig » est choquée et en même temps soulagée = une bouche de moins à nourrir.

Arrivée au patelin en question, Georgiana n’en croit pas ses yeux = on se croirait dans un village de carte postale, à la manière des noëls chez Dickens.
Elle est accueillie à bras ouverts, tant pas la lady, hôtesse, et par sa fille qui se réjouit d’une copine de son âge dans le domaine.
Quelle ne sera pas non plus la surprise de Georgie de constater que Darcy O’Mara, celui qui fait battre son cœur, est de la partie, il est le neveu de la lady ! Le monde est petit n’est ce pas ?
Avec son grand-père et sa mère dans un cottage du village, tout sera parfait.

« Parfait », pas sûr – il y a déjà eu un vilain accident quelques jours auparavant – un voisin s’est tiré dessus avec son propre fusil en grimpant dans un arbre. Une maladresse, sans nul doute.
Lorsque d’autres morts soi-disant accidentelles ont lieu, Georgiana est convaincue que quelqu’un essaie d’imiter la comptine « The Twelve days of Christmas ».
Tout ceci serait il l’œuvre des 3 évadés de Dartmoor ? impossible selon l’inspecteur local – l’un a déjà été rattrapé et les autres sont à Londres, le seul endroit où se cacher.

Est-il nécessaire de dire à quel point je me suis amusée avec ce charmant polar historique, où l’on réunit dans un domaine so very british une panoplie de personnages hauts en couleur, à commencer par la lady et le lord du domaine.
Avec une lande, la prison de Dartmoor dans les environs, des marais dangereux où sévissait le « chien des Baskerville »
Sans oublier les policiers un peu bornés, le vicaire et son adjoint, les vieilles dames un peu mêle-tout ; et même une descendante de la sorcière locale, brûlée quelques siècles auparavant.
D’ailleurs dans le superstitieux village, on se demande si ce n’est pas elle qui venge son aïeule.

J’ai l’impression qu’avec ce roman, l’auteure  Rhys Bowen a fait un joli clin d’œil en guise d’hommage à Agatha Christie, dont les romans sont aussi souvent basés sur une comptine enfantine – plus une allusion « And then there were none », le village étant le lieu des meurtres comme l’île où sont coincés les invités du roman de Lady Agatha.
On y fait aussi quelques allusions à Sherlock Holmes, notamment lorsque l’inspecteur ou Darcy O’Mara taquinent Georgiana, qui n’ a pas l’intention d’abandonner son enquête.

De plus, le personnage de Noel Coward (le vrai) est un agréable divertissement en ces lieux, avec ces manies d’homme de théâtre, toujours à jouer les divas. Il n’est pas rare que dans les aventures de Georgie, des personnages réels se mêlent aux personnages fictifs des romans.
Quant à la mère de Georgiana, elle m’a tout le temps fait penser à « Julia » dont je viens de suivre les aventures, à la fois littéraire et cinématographique (ici)

Pas mal de rebondissements à partir de la moitié du livre, lorsqu’on apprend, via Georgie, ce à quoi correspondent les meurtres. Il faudra encore quelques « accidents » pour réaliser de quoi il en retourne exactement.
L’intrigue en soi est très simple, mais les motivations étaient fort tordues.
(A ceux que cela intéresse = j’avais deviné une partie de l’intrigue, mais pas les raisons faisant agir le meurtrier et  qui dans le village était  celui-ci.)

Une fois encore, cette aventure donne raison à Hercule Poirot = noël est loin d’être une fête où tout le monde il est beau, il est gentil – mais aussi à Miss Marple = dans un village il y a autant de personnes mauvaises que dans une grande ville.

Je poursuis cette série avec grand plaisir, même si pas toujours  totalement dans l'ordre de leur publication une mauvaise habitude, je sais.

 the twelve days of christmas (inspiration de l'assassin)

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(je sais, c'est chercher un peu loin, mais il y a tellement d'allusion à sherlock,
je ne peux pas m'en empêcher =^-^=)

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Commentaires
L
Je note avidement ! Rien que la couverture donne envie. Jamais entendu parler de cette auteur. Je me suis offert un "Perry de Noël" dernièrement mais je le garde pour le lire le matin du 25 :-)
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T
Marple et surtout Poirot ont TOUJOURS raison !! Cela en et même un peu énervant parfois ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Voilà un livre que j'essaierai bien de lire.
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M
Un cosy mistery, c'est ça ? En tout cas, les clins d'oeil à Poirot et Conan Doyle, c'est très tentant !
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