LE TOUT NOUVEAU TESTAMENT, de Jaco Van Dormael

Scénario de Jaco Van Dormael & Thomas Gunzig

Lorsque j’ai lu le nom de Thomas Gunzig comme scénariste, j’ai craint le pire – je ne suis pas fan de cet auteur belge.

Heureusement cela ne m’a pas arrêtée et je me suis décidée, sur base de la bande de lancement, d’aller voir cette comédie aigre-douce qui n’hésite pas à saccager l’image du dieu d’amour et de bonté dont on nous a rebattu les oreilles au catéchisme (oui j’ai été au catéchisme !). C’est joyeusement iconoclaste, surtout par l’interprétation de  Benoit Poelvoorde, comme vous vous en doutez.

L’histoire est simple = Ea, la fille de dieu (oui, il n’a pas eu qu’un fils J.C. qui communique parfois avec sa petite sœur) ne le supporte plus – il est moche, sale et méchant comme une teigne. Il prend plaisir à faire le malheur du monde. Sans oublier de sa famille – son épouse et sa fille doivent se taire, il ne supporte aucun bruit, surtout lorsqu’il est dans son bureau où il écrit des lois absurdes pour régir et pourrir  la vie des humains.

Ea a 12 ans, elle décide de tout quitter après avoir « saboté » l’ordi de son père – elle balance toutes les dates de mort sur internet – du coup chaque humain sait quand il mourra.
Puis, elle prend le passage secret et rejoint le vrai monde à Bruxelles. Elle y rencontre Victor, qu’elle désigne comme son rédacteur pour le tout nouveau testament qu’elle veut écrire. Il faut seulement qu’elle trouve encore 6 apôtres, pour rejoindre les 12 qui figurent sur le tableau de la cuisine – 18 est le chiffre préféré de sa maman.

Ainsi trouve-t-elle Martine, François, Aurélie, Marc, Jean Claude et le jeune Willy. Leurs aventures seront contées joliment. Hélas les jours de certains d’entre eux sont comptés puisque Ea a lancé le programme des dates de décès.
Pendant ce temps, dieu est à la recherche de sa fille et ça ne se passe pas trop bien pour lui – juste retour des choses.
Comme la petite Ea pourrait-elle arranger le chaos qu’elle a causé ? et si la solution venait de sa déesse de maman ?

Il y a des moments tendres, des moments très drôles – surtout quand dieu reçoit la monnaie de sa pièce – des moments émouvants.

On n’échappe pas au « social », passage obligatoire de tout film belge – toute comédie se doit d’avoir sa part de social (l’une des obligations pour obtenir des subsides).

En dehors de Ben Poelvoorde  déjà nommé et qui a l’air de s’amuser comme un petit fou en jouant « le sale gosse »,  la distribution nous propose = Pili Groyne, qui ne tombe pas dans le piège des enfants acteurs et ne fait pas le petit singe savant ; Catherine Deneuve, totalement en auto-dérision (quel humour cette actrice !) ; Yolande Moreau (déesse) ; François Damiens ; Laura Verlinde ; Serge Larivière et Marco Lorenzini, un bien savoureux Victor. Plus quelques autres, à la hauteur de leur rôle.

Divertissant, sympathique. Pas vraiment un chef d’œuvre non plus. 

Comments

[maggie 76]

Je n'ai vraiment pas eu envie d'aller le voir... Il faut dire que l'acteur principal ne me plaît pas particulièrement...

[Céline]

Pourquoi pas, mais j'attendrais le dvd pour le louer à la médiathèque, ça ne semble pas indispensable nono plus ;-)

[aifelle1]

J'ai beaucoup apprécié Poelvoorde et Yolande Moreau dans le film ; il y a des passages très savoureux, mais pour le reste je suis restée sur ma faim. L'impression que ça part un peu dans tous les sens, il n'exploite pas à fond l'idée d'un Dieu méchant. Disons qu'il y a trop de guimauve chez Ea ... mais je ne regrette pas de l'avoir vu.

[Teki]

Quelques acteurs intéressants au générique en tout cas :D

[Le Baudet]

Je crois que j'aimerai !