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mon bonheur est dans la ville
8 octobre 2015

LE PETIT FANTOME DE CANTERBURY, de Charles Exbrayant

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Il menait pourtant une existence bien calme  Benjamin Horderly – il vivait en parfaite harmonie avec Cromwell le siamois, Frédégonde la tortue indifférente aux problèmes des humains, Violet et sa sœur jumelle 2 souris hyperactives et le petit hamster George.
Il préférait, et de très loin, la compagnie des animaux à celle des hommes, beaucoup plus cruels et compliqués.
Professionnellement il est un excellent élément au service d’achat interne de la « Food Taste & Pastries Ltd ». Il est apprécié de tous.

Par contre, ses relations personnelles sont plus difficiles, en dehors de Gary son meilleur ami au sein de la société, il n’ose guère se déclarer à la jolie Babe, une sympathique jeune Galloise, elle aussi un excellent élément dans la société. Babe a bien compris que Ben est amoureux d’elle mais elle attend qu’il se déclare.
Elle s’est d’ailleurs confiée à Gary, coureur de jupons invétéré, qui aurait bien aimé l’ajouter à son palmarès, mais est beau joueur.
Ce sera finalement la sympathique chef de l’équipe de nettoyage qui prendra les choses en main.
Grâce à elle, Ben et Babe vont enfin pouvoir être fiancés et en l’honneur de cette merveilleuse nouvelle, la jeune fille accepte de dîner chez son amoureux.
Lorsqu’on sonne, Ben est persuadé que c’est sa chérie – pas du tout, une gamine de 16 ans tout au plus, se nommant Clarissa,  lui raconte une histoire de tuteur malhonnête, elle s’est enfuie de la chambre d’hôtel où il avait l’intention d’abuser d’elle.
Si seulement Ben pouvait aller le raisonner ...
le jeune homme est interloqué !

Déjà la gamine a été repérée par la commère de la rue, qui le déteste. Vous pensez, Canterbury, une cité si digne et voilà-t-y pas que s’y cachait un satyre !
Arrive Babe évidemment, qui réalise qu’il n’est pas seul – devant son air gêné, elle monte et là, découvre la dénommée Clarissa en tenue d’Eve, décidée à prendre un bain. Le sang de Babe ne fait qu’un tour – finies leurs fiançailles ! non mais ! (rassurez-vous, elle reviendra à plus de compréhension =^-^=).

Abasourdi, dépassé par les événements, Benjamin va à l’hôtel où loge le tuteur, après tout autant se rendre utile – au moment d’arriver à la chambre, il entend un coup de feu, il entre et découvre le tuteur assassiné. Sans réfléchir, il ramasse l’arme – et se fait prendre par le détective de l’hôtel.
La police appelée sur les lieux, Ben est embarqué au poste – et cette Clarissa a complètement disparu – c’est comme si elle n’avait jamais existé.
D’ailleurs l’inspecteur Jerry Dingle est convaincu que Ben l’a inventée – un air aussi naïf ne peut qu’être faussement innocent. 
Le superintendant Falstone, lui, croit à l’histoire de Ben – d’autant plus qu’il interroge la voisine-commère et Babe qui confirment l’existence de Clarissa.

Deux équipes se forment donc au sein de la brigade = le superintendant, persuadé de l’innocence de Ben Horderly, ceci étant confirmé par le personnel de « FTP.Ltd » qui apprécie le jeune homme.
L’autre est formée de l’inspecteur Dingle et ses subalternes qui vont s’accrocher aux basques de Ben, relâché faute de preuves.
Heureusement qu’ils le suivront, car la vie de Ben est menacée.
L’homme assassiné était un faux tuteur mais un vrai truand et il était impliqué dans des tas d’affaires de drogue.

Le Super est convaincu que Ben a vu quelqu’un ou quelque chose qu’il n’aurait pas dû, probablement au sein même de sa société. Donc pas mal de suspects là aussi. Pour Dingle, c’est une preuve supplémentaire de sa culpabilité = Ben aurait créé un « réseau », mais depuis le décès du truand, ses complices veulent le supprimer.
Même le jour du mariage de Ben avec Babe, les truands vont frapper ! vous vous rendez-compte du manque de goût des gens ! On leur déconseille donc de partir en voyage de noces et de rester à Canterbury où le Super et les autres policiers pourront les surveiller.

Poursuivi par la police et les truands, Benjamin Horderly ne sait plus à quel saint se vouer, où donc est passée cette Clarissa ?
Heureusement que sa Babe le soutient !
Malheureusement, d’autres morts vont suivre, que Dingle mettra aussi sur le compte de Ben.  Que d’innocents assassinés pour un fantôme !

J’ai adoré ce court polar qui m’a fait rire par son humour très british, bien que Charles Exbrayat soit français. J’ai gloussé tout du long de ma lecture.
La plupart de ses polars parlent soit d’espionnage, soit de drogue et sont souvent hilarants – ils sont construits sur un même canevas  = un type un peu ahuri, totalement innocent, que personne ne veut croire bien sûr, accompagné d’une jeune femme n’ayant pas froid aux yeux et ne s’en laisse pas conter ; il a des amis qui parfois sont suspects, des policiers qui soit prennent sa défense, soit l’accablent jusqu’au dénouement qui s’avère – comme ici – un bon rebondissement.

Charles Exbrayant est le « père » littéraire de la célèbre « Imogene McCartery » - il a écrit d’autres séries, et quelques romans isolés fort drôles, mais quelques autres nettement plus sérieux. 

Bien que ce roman-ci ne soit plus une lecture estivale, elle est très divertissante et chasse parfaitement les idées noires.

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Commentaires
A
Ton billet me rappelle à quel point j'apprécie Exbrayat. Cela fait très longtemps que je ne l'ai plus lu et je devrais m'y remettre car, comme tu le dis, ce sont des romans parfaits pour garder le sourire pendant quelques jours.
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S
je me suis bien amusée avec cette lecture - parfaite pour les jours gris :D
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A
J'en ai lu quelques uns, jadis, mais pas celui-là. Comme Teki, il faudra que j'y pense ..
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T
Beaucoup des romans de Charles Exbrayat sont plutot jubilatoire et je n'ai jamais été déçu de ceux que j'ai pu lire.<br /> <br /> Celui là je ne l'ai pas lu, il faudra que j'y pense :D A l'occasion…
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