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mon bonheur est dans la ville
7 juillet 2015

L'ETE SE LIVRE = MISS PYM DISPOSES, de Josephine Tey

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Titre français (1963) =  Le Grand Départ de Mis Pym

Miss Lucy Pym, après des années d’enseignement du français à des jeunes filles pas très motivées, a hérité d’une petite somme d’argent qui lui a permis de quitter la profession, de se trouver un joli appartement non loin de Regent’s Park et d’y vivre confortablement, en compensant par quelques cours particuliers lorsque les factures dépassent le budget.  
Comme elle a désormais  le temps de lire, sans avoir de cours  à préparer ou de copies  à corriger, Lucy Pym découvre les nombreux essais sur la psychologie, à la mode dans ces années post 2ème guerre mondiale.
Après le 37ème volume sur le sujet, volume aussi prétentieux et idiot que les précédents, Miss Pym décide de donner son opinion personnelle.

Son voisin écoutant la radio un peu trop tard le soir, et surtout un peu trop fort, Lucy Pym lui adresse un mot aimable – mais ferme (on est prof ou on ne l’est pas !) – distraite, elle rédige ce mot sur une feuille comportant quelques annotations concernant les bouquins de psychologie lus récemment.
Ce que Miss Pym ignorait, c’est que ce voisin est aussi un éditeur.  Intrigué par la pertinence de ces notes sur la psychologie,  il rencontre sa voisine et lui demande d’écrire un essai qu’il publiera.
Ce serait en quelque sorte « la réponse de la bergère aux bergers » qui se la ramènent un peu trop sur le sujet sous prétexte d’être des spécialistes.
Pourquoi pas se dit notre héroïne ?
Ce que ni elle, ni l’éditeur n’avaient prévu est que du jour au lendemain le livre devient un véritable succès de librairie, traduit en plusieurs langues, réédité plusieurs fois.  Le public semble lassé des fictions, mais ne se sent pas non plus attiré par des sujets pointus. L’essai de Miss Pym répond parfaitement à la demande du moment et voilà notre amie reçue dans de nombreux cercles où il lui est demandé de parler DU LIVRE !

C’est dans la foulée de ces succès de conférencière que Miss Pym reçoit une lettre d’une ancienne compagne d’études ; Henrietta est désormais la directrice d’un collège d’éducation physique et souhaiterait que son ancienne condisciple accepte de venir donner une conférence à Leys.
La conférence se passe fort bien, Miss Pym se prépare à repartir le lendemain matin, malgré l'ambiance sympathique et  l’invitation d’Henrietta de rester quelque temps – se réveiller au son d’une horrible cloche chaque matin à 5 heures est un peu trop pour Miss Pym.
Ce sont les élèves toutefois, qui se sont prises d’amitié pour elle, qui lui demandent de rester au moins jusqu’au lundi.
Et parce qu’une des profs a envie d’assister à un cycle de conférences à l’extérieur du collège, Lucy Pym accepte de la remplacer en qualité de surveillante pendant la dure période des sessions de fin d’année.
Tout se passe fort bien, jusqu’à ces derniers éliminatoires, où Lucy Pym surprend une des étudiantes à tenter de tricher. L’étudiante en question réalise son erreur et répond sans utiliser l’anti-sèche.
Cette élève n’est pas la plus brillante du collège, aussi lorsque Miss Pym réalise à quel point ses résultats sont bons, elle en touche un mot à Henrietta qui pense qu’elle est de parti pris contre cette jeune fille.
Celle-ci obtiendra d’ailleurs le poste très convoité d’enseignante à Arlinghurst. Poste que tout le monde estimait devoir aller à la plus brillante élève du collège.

C’est après l’annonce des attributions de postes d’enseignement que le drame éclate = l’élève que Miss Pym considérait comme la moins méritante pour Arlinghurst est retrouvée le crâne fracassé dans la salle de gymnastique.
Ce serait un accident.
Miss Lucy Pym a un autre avis sur la question, néanmoins, on ne peut accuser quelqu’un comme cela, sans preuves.

Ce roman de Josephine Tey sort un peu des sentiers battus des polars – il s’agit  d’un thriller psychologique, au sein d’une communauté d’étudiantes en éducation physique, le style d’études que la romancière fit elle aussi.
On a d’ailleurs dit que cette histoire comportait quelques éléments d’autobiographie, mais il faut pour cela bien connaître la vie de Josephine Tey, nom de plume d’Elizabeth Macintosh.
Cela commence comme un roman amusant, que n’aurait pas renié les protagonistes de P.G. Wodehouse, malheureusement à la moitié de l’histoire, le vent tourne et les nuages s’amoncellent sur le collège de Leys.
Comme stipulé, le livre est différent de ceux qu’écrit généralement Miss Tey, mettant en scène l’inspecteur Grant.
On a parfois l’impression d’être dans « Cat amongst the pigeons » d’Agatha Christie, avec Poirot qui enquête aussi dans un collège de jeunes filles et se retrouve parmi toutes des demoiselles mentant à qui mieux mieux.

En tout cas, j’ai apprécié l’ambiance au sein de ce collège, même si certaines situations m’ont rappelé – avec déplaisir – la sinistre époque de mes études secondaires.
Ce sont plutôt les moments où Miss Pym est invitée à des petits piques-niques par les étudiantes que l’ambiance détendue est plaisante et n’annonce nullement l’orage qui se prépare.

Une divertissante lecture de vacances.

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Commentaires
M
Je ne connaissais pas cette romancière. Ca me tente beaucoup surtout avec la référence avec A. chritie. Je ne l'ai pas lu celui-là mais vu en série télévisé avec le fameux Suchet ! PS : je comprends très bien et ça m'a fait rire, l'histoire avec l'horrible sonnerie :-)
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A
Oh que c'est jolis tous ces coquelicots !! Romancière inconnue pour moi, je note, c'est une lecture qui a l'air distrayante.
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:
Une belle découverte encore... Ton texte me donne vraiment envie d'en savoir plus ;)
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K
Tiens, je pense que ça peut me plaire. J'ai un autre roman de l'auteur dans la pile. Quelque part. Mais ça, ça me tenterait pas mal, je pense.
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M
J'ai un roman de cette romancière dans ma PAL. Ca devrait me plaire, je pense :-)
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