WATCHING THE DARK, de Peter Robinson
Titre français = Face à la nuit
Le corps de l’inspecteur Bill Quinn est retrouvé près du lac, face à la clinique pour policiers, où il soignait une dépression suite à la mort de son épouse.
Bill Quinn a été assassiné d’une flèche d’arbalète, une arme peu usuelle mais silencieuse et létale.
L’inspecteur en chef Alan Banks, en fouillant la chambre de la victime, découvre des photos compromettantes pour celle-ci = Quinn en compagnie d’une ravissante et très jeune femme, ne laissant que peu de doute sur la teneur de leurs relations, sauf que quelque chose dans l’une d’elles gêne Banks par son manque de naturel.
Ce qui ne plaît guère à l’inspecteur Banks c’est qu’on détache une inspectrice des services internes ; pour l’inspectrice Joanna Passero – une blonde qui n’aurait pas déplu à Hitchcock – il est évident que l’inspecteur Bill Quinn était un ripoux, ce qui dresse Banks contre elle.
Tout le monde se souvient de Quinn comme d'un vrai chic type.
L’inspecteur Quinn fut très investi à l'époque dans l’enquête concernant la disparition à Tallin-Estonie, six ans auparavant, de Rachel Hewitt, en virée pré-nuptiale pour l’une de ses copines.
Rachel disparut le lendemain soir, en pleine virée dans la vieille ville – sans aucune trace.
La police estonienne ne fut guère aimable avec les copines de virée, estimant qu’elles étaient tellement ivres qu’il n’est pas impossible qu’elles aient été impliquées.
Les parents de Rachel n’ont pas abandonné l’enquête, et étaient de temps à autre en contact avec Bill Quinn.
Peu après l’assassinat de Quinn, un nouveau cadavre est retrouvé non loin de la même clinique = celui d’un homme qui a à l’évidence été torturé, puis noyé.
Il apparaît rapidement qu’il s’agissait d’un journaliste indépendant qui, pour les besoins d’une enquête sur les filières des travailleurs migrants en situation illégale et exploités par de nouveaux esclavagistes.
Cette nouvelle victime, Mihkel Lepikson, était l’auteur d’une chronique « « Primeduse varjus », ou en anglais « In the shadow of darkness » (Watching the dark).
Quinn et Leipikson s’étaient rencontrés lors de l’enquête concernant Rachel Hewitt.
Il semble donc évident qu’il faudra se rendre à Tallin, Estonie, afin d’en découvrir un peu plus sur les enquêtes des deux hommes – et enfin, c’est l’espoir des enquêteurs britanniques, faire la lumière sur la disparition de la jeune femme.
L’inspectrice Annie Cabot est dépitée de ne pouvoir accompagner Banks en Estonie, mais il estime qu’elle sera une bonne coordinatrice pour suivre l’affaire dans le Yorkshire.
Quant à lui, Banks, il va hélas devoir emmener Joanna Passero et le moins que l’on puisse dire est que cela ne l’enchante guère – les services internes ne sont guère populaires auprès des autres flics.
J’ai retrouvé avec grand plaisir l’inspecteur en chef Alan Banks, entouré d’une équipe essentiellement féminine depuis que l’un de ses collaborateurs ainsi que son supérieur ont pris leur retraite.
Sa supérieure est une femme, et travaillent avec lui les efficaces Annie Cabot et Winsome Jackman.
Avec, en plus, dans cette nouvelle enquête, une inspectrice des services d’enquêtes internes.
L’enquête se complique rapidement lorsque l’identité du 2ème cadavre est découverte. On dépiste quelques vilains personnages tant dans le Yorkshire qu’en Estonie.
Le trafic d’êtres humains en provenance des pays de l’Est, les travailleurs migrants en situation illégale et exploités par une nouvelle forme d’esclavagistes étant à la une de la plupart des enquêtes dans les romans policiers actuels, cela ne rend peut-être pas l’enquête très originale, mais elle fonctionne bien.
Un bon moment de lecture, passionnante, pas toujours très gaie, mais teintée d’un certain humour caustique comme je l’aime.
l'avis de lewerentz-lenezdansleslivres sur ce même roman ici
un extrait de "watching the dark" par richard thompson
album qui donne son titre au roman de peter robinson