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mon bonheur est dans la ville
25 mai 2015

THE OTHER QUEEN, de Philippa Gregory

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Non encore traduit

Mary Stuart, reine d’Ecosse destituée par les barons protestants, a fui après la mort de son époux Henry Darnley en compagnie de James, comte de Bothwell, avec qui elle se maria en secret.

Arrivée en Angleterre,  elle demande asile à sa cousine la reine Elizabeth Ière.
Elle compte sur celle-ci pour reconquérir son trône d’Ecosse, et au passage être nommée héritière du trône d’Angleterre dont elle s’estime d’ailleurs la légitime héritière – après tout, Elizabeth n’était-elle pas une bâtarde ? de plus elle était protestante et avait tout le monde catholique contre elle – le pape ne l’avait-il pas  excommuniée ?
Dans le nord de l’Angleterre, les barons proches pourtant de la couronne décident d’aider la reine d’Ecosse à usurper le trône d’Angleterre et de faire en sorte que l’Angleterre retrouve l’éclat des nobles, au lieu de ce pays de « commerçants » qu’elle est devenue.
Que le pays soit prospère et qu’Elizabeth tente de conserver un pays sans guerre civile, peu importe. Une reine sans mari n’est pas digne de régner pour ces barons imbus de leurs privilèges.

William Cecil, conseiller de la reine d’Angleterre, promet sans cesse que la reine écossaise retournera dans son pays, mais peu à peu il semble évident qu’elle ne retournera pas en Ecosse.
Tout comme il devient de plus en plus évident que Mary Stuart manipule tout le monde, se montre imbue de ses prérogatives royales, exige plus qu’une prisonnière n’est en droit de demander – et fait en sorte que George Talbot, duc de Hardwick se détache de son épouse Bess, dont il a mis la fortune au service de Mary Stuart.
Celle-ci va accepter les échanges de billets avec les opposants à la couronne anglaise et tomber à pieds joints dans le piège tendu par lord Burghley (Cecil) et Francis Walsingham.

Bess observe cela avec tristesse et mépris ; deux ans seulement après leur mariage, son mari a pu se laisser prendre aux charmes d’une autre femme – il est vrai que cette femme est belle, gracieuse, cultivée, parlant plusieurs langues, dansant, chantant à merveille, et tellement habile à se servir de tout le monde.
Et se servir, elle le fera – mène un train de vie que seule une reine peut s’offrir, et tout cela aux frais des Hardwick.

Journal à 6 mains, le roman de Philippa Gregory donne la parole à ses geôliers George Talbot et son épouse Elizabeth, duc et duchesse de Hardwick. 

Trois voix s’expriment par chapitre, chacun donnant sa  vision de la situation. Le duc, tombé amoureux de sa captive qu’il admire, la duchesse qui doit jongler avec leur fortune, car William Cecil et la reine Elizabeth Ière « oublient » de les dédommager de ce qu’ils doivent débourser pour l’entretien de cette reine déchue qui n’hésite pas à mener grand train de vIe comme la reine qu’elle était.

Et enfin, Mary Stuart, se lamentant sur sa situation, manipulant Talbot dont elle a compris les sentiments – d’ailleurs elle fait tout pour l’encourager, se moquant de l’épouse qui doit la servir alors qu’elle est sa prisonnière.

L’ultime chapitre est raconté par Bess d’Hardwick, désormais séparée de son époux, et concluant que Mary Stuart a été exécutée, ceci après 18 années de captivité.

Ce roman historique se focalise surtout sur les années d’emprisonnement de Mary Stuart, après l’échec de son soulèvement avec James, lord Bothwell, afin de reconquérir son trône d’Ecosse, usurpé par son demi-frère bâtard le comte de Moray, ayant aussi kidnappé son bébé afin qu’il soit éduqué dans « la vraie religion » (protestante).

Mary Stuart partage avec Marie-Antoinette le ridicule « privilège » d’être nommée « la reine martyre » par ses fidèles - elle qui, selon ses propres paroles, n’aurait pas hésité à brûler tous les anti-papistes sur le bûcher comme les hérétiques qu’ils étaient.
C’est d’ailleurs pour accentuer cette notion de martyre qu’elle s’habilla de rouge lors de son exécution à Fotheringhay, dernière étape de sa captivité.
Tout comme Marie-Antoinette, Mary Stuart était cultivée mais guère intelligente.

Philippa Gregory fait toujours beaucoup de recherches pour écrire ses romans historiques, mais ce sont bien des romans.
Elle donne parfois la parole à ses protagonistes, comme ici, elle jongle néanmoins avec la vérité historique, ce qui n’en rend pas ses écrits  moins vivants, au contraire – mais il faut bien savoir qu’il y a souvent quelques petites dérogations à la vérité.

Ce qui n’est pas le cas lorsqu’elle brosse le portrait de Mary Stuart, persuadée qu’elle est d’essence divine, comme tous les rois et reines. Là nous sommes dans la réalité.

elizabeth (bess) of hardwick

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les ruines de Tutbury Castle
l'un des lieux d'emprisonnement de mary stuart

800px-Tutbury_Castle

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Commentaires
A
Bonjour Niki, j'ai lu également un livre passionnant sur cette reine qui le fut à la fois en France et en Ecosse : celui de Stefen Zweig, titré simplement "Marie Stuart". Il en a également écrit un sur Marie-Antoinette qui est un pur chef-d'oeuvre littéraire.
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M
J'ai envie de découvrir cet auteur ( j'en ai un dans ma PL) même si je sais qu'une partie est romancée... Je viens de finir un connaissance de l'art sur les Tudors : cela m'intéresse beaucoup !
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:
Non mais comment je vais faire pour lire tout ça ? ;)))<br /> <br /> Super cette incursion au temps d'Elisabeth I
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C
J'en ai d'elle dans ma PAL. Je l'ai ressorti depuis que je suis allée à l'exposition Tudors au musée du Luxembourg. Je me rappellerai de ce que tu dis sur le fait que ce sont des romans quand je le lirai. Je ne fais que noter celui-là par contre pour après.
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T
je pensais que c'était toi l'autre Reine !!! ;)
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