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mon bonheur est dans la ville
25 mai 2015

ROSE, de Louisa May Alcott

rose

EIGHT COUSINS – premier livre de l’histoire de ROSE CAMPBELL
Publié la première fois sous le titre « The Aunt Hill »

Titre français = Rose et ses sept cousins 

Sur « Aunt Hill » vit Rose Campbell, orpheline, petite fille chétive, timorée, qui ne dort pas bien, qui mène une vie de quasi-recluse auprès de ses grands-tantes Aunt Plenty et Aunt Peace. Sa chambre est pleine de potions données par Aunt Myra, hypocondriaque qui est d’un tel pessimisme que,  selon elle, l’enfant est vouée à une mort précoce ! Ambiance morbide, c’est le moins que l’on puisse dire, pour une petite fille de treize ans déjà attristée par la mort d’un père qu’elle adorait.
Rose attend,  avec inquiétude, l’arrivée de son tuteur, Oncle Alec, médecin, globe-trotter, ayant accepté cette tâche pour l’un de ses frères,  mais aussi en souvenir d’une autre Rose, la maman de cette petite fille dont il espère qu’elle l’acceptera. En attendant, elle fait la connaissance du « Clan » - les Campbell sont les descendants d’un célèbre clan écossais, remontant à Robert The Bruce.
Arrivent alors dans un bruit assourdissant 7 garçons, ses cousins, de l’aîné Archibald à Jamie, surnommé « the baby ». Il y a aussi Charlie, surnommé « the Prince », « the Brats » les frères d’Archie, et les frères Steve, dit « the Dandy » et Mac « the Worm » (abrégé pour « the Bookworm »), l’intellectuel toujours le nez dans un livre. Ils lui font un accueil à l’écossaise = une gigue et quelques cris qui effraient la douce enfant.
Lorsqu’arrive enfin Oncle Alec, il apprivoise Rose, lui fait découvrir les joies du plein air, jette toutes les potions de Aunt Myra , qui aura besoin de ses sels pour s’en remettre et prédit pis que pendre de cette éducation malsaine pour une petite fille.  Il demande à tous (oncles et tantes réunis, mais surtout à Rose) de lui donner un an pour prouver qu’il est un excellent éducateur – ensuite, au bout de cette année, Rose pourra choisir chez qui elle désire vivre, ou simplement rester sa pupille jusqu’à sa majorité.

Rose va perdre ses frayeurs car Oncle Alec est tellement bon et tendre que la petite fille ne souhaite qu’une chose  = lui faire plaisir, lui qui la gâte tellement et lui apprend tant de choses intéressants.
Sujets qu’elle a décidé de partager avec  Phebe, la  toute jeune femme de chambre, orpheline aussi, qui vit dans une maison pour indigents.
Rose « adopte » Phebe, la traite comme sa sœur et leur amitié sera cimentée pour toujours. Tout comme sera cimentée l’affection entre Rose et « the Worm », car elle lui fera la lecture et subira patiemment ses états d’âme lorsque ses yeux seront très abîmés après une exposition trop longue au soleil avec un livre.
Rose ne s’épanouira pas que physiquement sous l’égide d’Oncle Alec, l’esprit et le caractère trouveront aussi un bel épanouissement.

illustration parue dans la première édition du roman (Rose et les tantes)

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ROSE IN BLOOM - suite de "Eight Cousins"

Titre français = Les Vingt-Ans de Rose 

Après deux ans d’absence, passés à voyager, Rose et Phebe reviennent avec Oncle Alec. Les cousins aussi ont grandi = Archibald travaille dans les bureaux de son père. Et tombe éperdument amoureux de Phebe, à la voix d’or – si cela ravit Rose, toute la famille va se liguer contre cette  « mésalliance ». Phebe a développé son don magnifique de la voix et a bien l’intention de l’employer utilement car elle veut son indépendance.
Rose, qui est tout de même une riche héritière, a envie de découvrir le monde autour de « Aunts Hill » - elle va devoir apprendre la différence entre les amitiés sincères et celles, intéressées par sa fortune parmi les jeunes gens qu’elle rencontre dans les diverses soirées où elle est invitée. Parmi ses soupirants, « The Prince », Charlie Campbell, qui gâche sa jeunesse trop gâtée dans des soirées avec copains, où beuveries et autres plaisirs ne sont pas très bien vus. Charlie a été « drillé » par sa mère, tante Clara, à séduire Rose pour que sa fortune reste dans la famille ; elle en voudra terriblement à la jeune fille de ne pas répondre immédiatement à l’affection de sa « merveille » de fils.
Mac, toujours aussi intéressé par les études (il prépare médecine comme l'oncle chéri de la famille), va observer d’un œil d’entomologiste les divers développements de sa cousine et ses soupirants.
Seulement voilà, Rose est si jolie, si intelligente, si …. « tout » que lui aussi se prendra au jeu, mais fidèle adepte des théories d’Henry Thoreau et Ralph Waldo Emerson, il patientera jusqu’à ce qu’elle ait choisi et, en attendant, se lance à corps perdu dans la poésie.

Louisa May Alcott a régalé le monde entier, et continue je le pense, avec « Little Women, Good Wives », souvent adapté au ciné sous le titre « Les Quatre filles du docteur March ».

L’histoire de ROSE est moins connue.
Je l’ai découverte très jeune, peu après « les Quatre filles…. » et bien que j’aie toujours beaucoup aimé « Little Women », j’ai toujours eu une affection particulière pour Rose, au cœur d’or, pleine de bonne volonté et totalement conquise par l’idée d’apprendre.
D’abord parce que comme elle, j’ai été une petite fille timorée, timide, manquant d’affection maternelle (je me suis toujours fort identifiée à mes héroïnes littéraires =^-^=).

La romancière américaine a aussi développé dans ces deux romans sur une riche famille bostonienne, qui en réalité n’en forment qu’un seul,  les théories chères à son cœur dans les divers chapitres, chacun d’eux traitant d’un sujet particulier =
l’importance de l’ éducation intellectuelle des filles, leur indépendance matérielle par le travail,  la santé par de l’exercice et le plein air, la différence entre la charité inconditionnelle et la charité condescendante des dames patronnesses, préjugés,  maladie,  hypocrisie de la société, racisme, l’influence bonne ou mauvaise des copains ou de la famille, le bannissement du port du corset qui étouffe les filles et ne leur permet pas de se mouvoir correctement, le port de vêtements élégants mais confortables, mais aussi la maladie, la mort.
Tous ces thèmes étaient déjà développés dans "les Quatre filles....", de plus certains caractères masculins et féminins de ce roman-là, se retrouvent dans l'histoire de Rose.
Il ne faudrai toutefois pas croire que le roman soit simplement moralisateur (synonyme de rasoir), la plupart des sujets sont traités avec beaucoup d'humour.

Louisa May Alcott peut paraître un tantinet moralisatrice dans ses vues sur l’existence pourtant je ne peux m’empêcher, à quelques moments près, de partager certaines ses vues.
A ne pas oublier = le roman fut écrit au milieu de 19ème siècle, les vues de la romancière sont alors totalement novatrices.

Ce n’est pas « gratuit » non plus que « Worm » cite Ralph Emerson et Henry Thoreau comme ses maîtres à penser – ils étaient de grands amis de la famille Alcott, qu’ils ont d’ailleurs souvent aidée matériellement.

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Commentaires
A
La lecture jeunesse est souvent pleine de jolies surprises. Comme tout le monde, je connais "les quatre filles du Dr March", mais je ne suis pas allée au-delà.
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M
c'est un auteur dont j'aime les oeuvres ! je note celle-là si je les trouve dans une bonne traduction :-)
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T
Si évidemment les quatres filles du docteur March sont bien connues, Rose est une vraie inconnue en ce qui me concerne. <br /> <br /> Merci de l'avoir exhumée de tes lectures de jeunesse. <br /> <br /> :)
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