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mon bonheur est dans la ville
17 avril 2015

JE HAIS LES TROUBADOURS, d'Olivier Démoulin

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Juin 2007, à Guérignac dans le sud ouest de la France les fêtes médiévales battent leur plein. Une jeune femme désorientée erre à la recherche de quelqu’un qui pourrait lui donner un nom. Amnésique, elle ne comprend rien à ce qui lui arrive, pas de papiers, pas d’argent, seulement une clé USB et quelques bricoles dans un sac à main, dont un livre « Vivre avec ma fille ». Elle aurait donc une fille ?
Un nom lui revient parfois  = Polonay. En fait c’est le nom de l’organisateur des fêtes. Il a renvoie plus ou moins aimablement lorsqu’elle vient lui demander des comptes, lui disant qu’il ne la connaît pas.

Lorsqu’on lui donne un autre nom, celui d’une certaine Gaelle Angel, avec une adresse,  elle se rend sur place et là découvre un mari hargneux, qui n’est pas le sien mais celui de Gaelle.
Il la remballe avec agressivité. En s’éloignant elle crie « je hais les troubadours ». Pourquoi cette haine du moyen-âge ?

Lorsque Gaelle Angel refait surface, morte, la commandante Sarah Samuels  est chargée de l’enquête.
Sur le corps de la morte, une inscription = « je hais les troubadours » !
Pour la commandante et ses deux assistants-enquêteurs les soupçons se portent sur la jeune femme amnésique ; son nom est retrouvé dans la banque de données = elle serait une scientifique, Marjorie Sirène, généticienne  reconnue, ancienne enfant de la DDASS, ayant subi des traumatismes sérieux dans son enfance,  placée de maison en maison.

Pour la commandante Samuels, revenir à Guérignac est un retour vers le passé, un passé qu’elle n’a pas encore digéré.
Quinze ans auparavant, elle avait de mauvaises relations avec son père, commissaire de police. Après une énième dispute entre le père et sa fille de 20 ans, le commissaire Samuels a été retrouvé assassiné. Affaire classée sans suite.
Pour Sarah, il est évident qu’elle est venue là pour tirer cette affaire au clair, elle veut pouvoir avancer dans la vie et pour cela, il faut qu’elle arrive à en savoir plus.

Tout en poursuivant l’enquête sur et pour Marjorie Sirène, qui n’hésite pas – afin de retrouver son passé -  à recourir à l’hypnose.
Sur son compte en banque, une importante somme d’argent, reçue des Etats-Unis. Et tout cela ne lui dit toujours rien !
Quelque temps après, c’est le mari de Gaelle Angel qui est assassiné.
Il porte aussi l’inscription « je hais les troubadours ».
Un collègue de Marjorie a disparu – parce qu’il est l’assassin ? en tout cas il était l’amant Gaelle.

Entre mensonges, imbroglios amoureux, identitaires  et scientifiques, Olivier Démoulin a construit un polar plutôt haletant, difficile à lâcher  une  fois entamé  - la double enquête, celle de la vie de la généticienne et celle de la commandante chargée de l’enquête, est intrigante. 

Dans les romans d’Olivier Démoulin que j’ai déjà eu le plaisir de lire  (ici et ici), après avoir découvert l’auteur à la foire du livre de Bruxelles, les protagonistes sont souvent à la recherche de leur identité.
Dans les deux romans lus précédemment, se mêlaient des éléments de voyages spacio-temporels.
Ici nous sommes dans un polar de facture classique – des meurtres à élucider, des personnages complexes qui mentent pour se protéger. Avec une légère pointe d’éléments scientifiques concernant la génétique.

Bref intéressant autant qu’intrigant. Ecrit dans un style plutôt simple, mais pas simpliste.
Des phrases courtes, dynamiques. Avec une folle envie de savoir comment cela se termine, qui est l'assasin (cette fois je n'avais rien deviné). Quelques rebonssements, dont la fin, assez surprenante, mais dans le bon sens.

la cité médiévale de perouges

(photo prise lors de mon séjour en route vers la provence)
cité me faisant penser à ce que ressemble la cité fictive de guérignac
dont il est question dans le roman

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Commentaires
S
j'ai eu le plaisir de recevoir les commentaires positifs de la part de l'auteur olivier démoulin à propos de ma petite chronique concernant ce roman -<br /> <br /> je les communique ci-dessous =><br /> <br /> <br /> <br /> Bonjour Niki,<br /> <br /> J'ai lu avec plaisir et intérêt votre chronique sur "Je hais les troubadours". <br /> <br /> C'est amusant car, autant mon premier roman "Dans mon Ventre" reste ancré dans ma tête comme si je l'avais fini hier ou presque, autant "Je hais les troubadours", mon deuxième roman,me paraît beaucoup plus loin, j'en ai oublié, les années passant, plein de détails, et là vous me replongez dedans, c'est une expérience très sympathique !!!<br /> <br /> En plus, je trouve que votre critique est très juste, par exemple, j'adore votre formule "style plutôt simple mais pas simpliste", c'est ce que je cherche à faire dans tous mes livres... et, contrairement à ce que l'on peut croire, écrire simple n'est pas facile, il est plus aisé d'écrire "long et alambiqué". C'est une des leçons que j'ai retenu de Simenon : "écrire simple" même si ce n'est "pas simple" de le faire !<br /> <br /> Encore merci à vous !
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A
Ça a l'air pas mal, je note. Pas trop embrouillée l'intrigue ?
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