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mon bonheur est dans la ville
31 mars 2015

THE HOUND OF DEATH AND OTHER STORIES, d'Agatha Christie

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Ce recueil de douze nouvelles fortement teintées de fantastique et / ou de paranormal  n’a pas son équivalent en français – une adaptation de certaines d’entre elles ont été publiées dans d’autres recueils de nouvelles. 

Je reconnais n’avoir que partiellement accroché à certaines d’entre elles, malgré toute la bonne volonté d’Agatha Christie de les rendre aussi macabres que possible. Certaines vous donnent de la chair de poule, d’autres sont assez invraisemblables, et il en est où le paranormal cache en réalité un meurtre commis ou à commettre mais pas de manière banale évidemment – après tout nous sommes chez Agatha Christie.

On a dit que le genre fantastique était un genre peu pratiqué par Ms. Christie, personnellement, j’ai trouvé que cela se sentait dans certaines nouvelles.

The Hound of Death (le Chien de la mort) – aucun rapport avec le chien des Baskerville – en Cornouailles, des amis discutent d’une affaire s’étant produite durant la première guerre mondiale, lors de l’invasion de la Belgique par les Allemands. Lorsque ceux-ci décident d’envahir un couvent, celui-ci explose tuant toute l’armée. Une nonne semblant  avoir des pouvoirs surnaturels, envoya un éclair qui détruisit tout ; sur l’un des deux murs restés debout,  l’explosion avait laissé une marque ressemblant à un énorme chien. La nonne survécut par miracle et se retrouva en Cornouailles – elle est toujours sujette à des hallucinations et son cas est traité par le docteur Rose. En discutant avec la jeune nonne, celle-ci réalise que ce qu’elle pense être des cauchemars semble bien réel. Elle parle sans cesse d’une Cité des Cercles et du Peuple du Cristal. Anstruther, l’homme qui s’intéresse à cette histoire, se demande si le docteur Rose est aussi clinique qu’il le dit.
Mon avis = vraiment pas crédible du tout. Qu’est ce que ce « cristal », d’où vient-il et comment la jeune nonne est-elle  en sa possession. Un peu énervant parce que totalement inexplicable et inexpliqué, mais ceci est logique puisqu’il s’agit de pouvoir surnaturel. 

The Red Signal (le Signal rouge) – un psychiatre et son neveu sont invités chez les Trent. Le neveu est amoureux de la jolie Claire, épouse de son meilleur ami et son oncle lui fait remarquer que cette jeune femme ne sera jamais pour lui. Le psychiatre semble être venu pour étudier le comportement de la jeune femme. Rentrés chez eux, une dispute se produit entre l’oncle et le neveu. Le lendemain le psychiatre est retrouvé abattu d’une balle, le revolver est celui du neveu. Arrêté, ce dernier fuit, ce qui n’arrange pas son cas.
Mon avis = bon suspense où le  coupable n’est peut-être pas pas celui que l’on croit. 

The Fourth Man (La Vivante et la Morte) – au cours d’un voyage en train, trois hommes discutent des problèmes d’insomnie. Le médecin du groupe parle d’un cas, celui de Félicie Bault, une jeune paysanne qui fut confiée à l’âge de 5 ans au pensionnant de Miss Slater. En grandissant, la jeune Félicie ne témoigne d’aucune intelligence, d’aucun intérêt pour quoi que ce soit, se contente d’un travail de bonne, et encore ! Soudain, son comportement change et de multiples personnalités apparaissent chez Félicie. A chaque occurrence différente, Félicie perd conscience du temps et souffre de forts maux de tête. Un jour, on la retrouve étranglée « de ses propres mains ». A ce stade du récit du médecin, la 4ème personne dans le compartiment rit et raconte l’histoire de Félicie liée à celle de la jolie Annette, qui prenait plaisir à humilier et harceler Félicie. L’aurait-elle hypnotisée également ?
Mon avis = un cas évident de multiples personnalités dû à la maltraitance. Bien amené et intrigant. 

The Gypsy (La Gitane) – un jeune homme venant de rompre ses fiançailles, raconte à son ami qu’il a une sainte horreur des gitanes depuis son enfance. Il a par ailleurs un rêve récurrent où une gitane le fixe intensément. Plus tard, il aperçut une vraie gitane alors qu’il allait franchir un petit pont ; elle luit fit comprendre d’éviter le pont. Bien décidé à ne pas l’écouter, il s’engagea sur ledit petit pont, dont le bois était vermoulu et il faillit se noyer. Peu après, au cours d’un dîner, il fait la connaissance d’une dame portant un châle lui donnant des allures de gitane ; celle-ci lui déconseilla de se rendre au dîner où il rencontra sa fiancée qui rompit peu après. Peu de temps après, le jeune homme dut subir une opération – une fois encore la dame en question lui déconseilla l’opération – dans laquelle il décéda. Son ami décide d’en avoir le cœur net, d’autant plus que les gens du village parlent sans cesse d’une gitane et d’un marin qui se noyèrent dans les marais.
Mon avis = une histoire surprenante, assez plausible, qui confirme les théories de prémonition… ou pas ?

The Lamp (le Flambeau) – une jeune veuve est étonnée par le prix très bas d’une superbe demeure. L’agent immobilier lui confirme que l’on pense la maison hantée par un petit garçon dont le père ne revint pas ayant été mis en prison à Londres. L’enfant mourut de faim et on dit que ce sont ses pleurs que l’on entend. La jeune femme emménage avec son vieux père et son fils. Le grand-père explique à sa fille être convaincu d’avoir entendu des pas d’enfant, des pleurs aussi. Et le comble, son fils demande s’il peut jouer avec l’autre petit garçon ! Peu de temps après le petit Geoffrey tombe gravement malade.
Mon avis = émouvant -  et plausible si l’on croit aux fantômes évidemment. Par contre = où est le flambeau ?. 

Wireless (T.S.F.) – une vieille dame accueille chez elle un neveu qu’elle aime beaucoup et qui tient absolument à ce qu’elle amène un peu de modernité dans son existence. A bout d’argument elle accepte qu’il achète une radio. Un jour, elle croit entendre son mari – elle tombe en syncope, sa bonne prévient le médecin qui met cela sur le compte d’hallucinations stupides. Après avoir encore entendu la voix de son mari quelques fois, le cœur de la brave dame lâche.
Mon avis = cousu de fil blanc – on comprend l’histoire dès les premières lignes, sauf les personnes trop crédules bien sûr ! 

The Witness for the prosecution (Témoin à charge) – Leonard Vole est accusé d’avoir tué une vieille dame, flattée de ses attentions. Elle lui lègue tout ce qu’elle possède, ignorant qu’il était marié.  L’avocat de la défense se rend auprès de l’épouse de Vole, mais elle refuse de témoigner. Lorsqu’elle est obligée de venir à la barre, l’avocat produit quelques lettres prouvant qu’elle a un amant et avait décidé de se débarrasser de son mari par tous les moyens. Vole est innocenté et libre.
Mon avis = ayant vu le film, la pièce de théâtre et lu la nouvelle plusieurs fois, je connaissais trop bien l’histoire pour encore m’y intéresser. Il s’agit ici de la version « amorale » de l’histoire. Cette nouvelle fut portée à l’écran par Billy Wilder mais la fin en a été changée pour être « morale ». Inutile de dire que je préfère la version d’Agatha Christie. 

The Mystery of the blue Jar (le Vase bleu) – un jeune homme jouant au golf entend à chaque fois qu’il joue, à la même heure, une voix criant « au secours, au meurtre ! » - lorsqu’il se rend dans la direction des cris, rien ni personne n’a entendu quoi que ce soit et certainement pas la ravissante jeune femme travaillant dans le jardin du cottage voisin. Un médecin résidant dans la même pension que lui pense qu’il a des dons psychiques, mais cela demande confirmation évidemment. Dans le cottage il aperçoit une aquarelle dans laquelle une  jeune femme tient un beau vase chinois, bleu. Le médecin pense que son rêve est lié à ce vase, or son oncle en possède un identique ; il faudrait que le jeune homme puisse l’apporter pour comparer.
Mon avis = également cousu de fil blanc - quand on est naïf à ce point là de bêtise, normal qu’on se fasse avoir sur toute la ligne par un joli minois. 

The Strange Case of sir Arthur Carmichael (l’Etrange Cas de sir Arthur Carmichael) – un éminent psychologue a été appelé en consultation afin de se prononcer sur le cas d’un jeune homme de 23 ans dont la personnalité a changé du jour au lendemain sans  que l’on sache pourquoi. Dans le domaine, vit la veuve du père d’Arthur, une étrange et inquiétante belle-mère, avec son jeune fils. Est aussi présente la fiancée d’Arthur, Miss Patterson. Le psychologue note aussi la présence d’un chat, mais lady Carmichael, 2ème du nom, dit que le seul chat du domaine a été enterré récemment. Pourtant, le psy continue à apercevoir un chat, qui n’a pas de très bonnes intentions à l’égard de la lady.
Mon avis = très  inquiétant ! frissons garantis ! une  histoire de possession qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Chaudement recommandé. 

The Call of Wings (dans un Battement d’ailes) – un homme venu de rien mais qui désormais a tout discute avec un ami de leurs vies différentes mais qui leur convient parfaitement. L’homme fortuné ne peut sauver quelqu’un tué par un autobus – il en est très troublé. Une autre chose le trouble = la musique jouée au  pipeau par un mendiant. A partir de ce jour, notre homme riche se met à rêver et s’élève régulièrement au bruit d’ailes. Ces rêves lui plaisent autant que la musique du pipeau. Il finit par se convaincre que sa fortune l’empêche d’atteindre ce vrai bonheur inspiré par les ailes.
Mon avis = une belle histoire, qui émeut et tente de nous convaincre que la fortune ne fait pas le bonheur.

The Last Seance (la Dernière Séance) – un jeune Français est amoureux d’une douce jeune femme qui a des tons de medium et est très recherchée pour ce talent. Véritable. Simone n’est pas un charlatan féminin qui exploite le malheur des autres. Mais il lui en coûte sa santé, elle est épuisée moralement et physiquement. Une femme surtout est exigeante, une mère tenant absolument à être réunie à sa petite fille morte. Cette séance sera la dernière, au soulagement du fiancé et de la jeune medium.
Mon avis = lorsqu’on croit trop fort à la présence ectoplasmique, la vie ne tient qu’à un fil.  Particulièrement angoissant. Egalement chaudement recommandé.

S.O.S. – un soir de tempête, un voyageur trempé est hébergé dans un endroit isolé, où vit une famille de 5 personnes = les parents, un jeune garçon et deux très belles jeunes filles. Sur le meuble de sa chambre d’un jour, l’homme lit « SOS ». Qui lui lance cet appel ?
Mon avis = arriver  au bon moment au bon endroit. Sur une note inquiétante, où l’on espère éviter un meurtre.

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Commentaires
M
J'avais lu ces nouvelles et évidemment, je les aime moins que ses romans policiers : J'ai le même avis que toi sur plusieurs nouvelles. Le chien de la mort est complètement extravagant ! Comment a t-elle eu une idée pareille !? ), et effectivement la dernière séance, SOS et l'étrange cas de sir Artur sont des nouvelles inquiétantes plutôt réussies... Je pense que même si les nouvelles sont assez inégales, c'est bien de découvrir un nouvel aspect de l'oeuvre de A. christie !
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L
Je note, je note. Je suis en principe pas très fan de ses nouvelles mais plusieurs de celles-ci ont vraiment l'air super ! Il faut que je le trouve en v.o.
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:
Tu fais un excellent guide pour qui, comme moi, n'aime pas être déçu par des auteurs dont il attend beaucoup ;)))<br /> <br /> <br /> <br /> Je te souhaite une journée riche en découvertes... et petits poissons drôles.
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T
Lady Agatha faisant dans le paranormal, cela semble bien étrange !!
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