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mon bonheur est dans la ville
15 janvier 2015

TEN DAYS' WONDER, d'Ellery Queen

TenDaysWonder

Titre français = la Décade prodigieuse

Lorsque   Howard van Horn l’appelle au secours, Ellery Queen est sidéré par l’aspect du jeune homme  les mains abîmées, les vêtements pleins de boue et de sang. Howard lui confirme qu’il sort d’une nouvelle période d’amnésie – ces moments se présentent de plus en plus souvent et il craint d’avoir fait bien pire que de se battre. Il en appelle à Queen parce qu’avant la guerre, ils se sont rencontrés à Paris, où van Horn étudiait la sculpture. La camaraderie s’est arrêtée là lorsqu’il fallut rentrer aux Etats-Unis.
Ellery Queen, entretemps, est devenu un détective amateur qui aide son père, inspecteur de police, dans ses enquêtes ; il est aussi un écrivain reconnu.

Howard van Horn le supplie de l’accompagner à Wrightsville, une petite ville du New England et ce « au nom de leur vieille amitié », ce qui laisse l’écrivain un peu perplexe car ils ne se fréquentèrent pas tant que cela.
De plus il a un roman à terminer, à écrire plutôt, et son éditeur  le talonne. Howard l’assure qu’il pourra travailler en toute tranquillité dans son pavillon personnel, il aura le calme et il pourra par la même occasion avoir l’œil sur le jeune homme afin de comprendre quand et comment se produisent les crises d’amnésie et quels actes il commet alors.

Arrivé à Wrightsville, Ellery Queen reconnaît les lieux = à deux reprises il enquêta dans cette petite ville assez collet monté de la Nouvelle Angleterre, où les riches demeures dominent  d’un air prétentieux les quartiers  pauvres de la ville.
Ellery Queen est bien accueilli par les van Horn, du moins par l’adorable Sally, épouse du millionnaire Diedrich van Horn et donc belle-mère d’Howard, le fils adoptif.
Tout le monde lui dit de ne pas tenir compte de l’accueil  déplaisant du frère de Diedrich van Horn, travaillant à ses côtés, un être apparemment envieux de son aîné, jalousant le fils adoptif et ricanant devant sa belle-sœur, issue des quartiers pauvres, qu’il considère comme une intrigante intéressée par la fortune des van Horn.

Pendant 10 jours, Ellery Queen va suivre les faits et gestes de la  famille van Horn.

A peine est-il installé que Sally et Howard viennent le trouver et lui avouent qu’ils sont amoureux, qu’ils ont cédé l’un à l’autre l’espace d’une journée, pendant l’absence de Diedrich.  Howard, exalté, a écrit 4 lettres plutôt compromettantes à la jolie jeune femme après ce moment d’égarement.
Suite à un vol de sa cassette de bijoux, où les lettes étaient cachées, elles ont disparu et depuis une semaine, on les fait chanter.  Ils appellent Queen à l’aide.  
A partir de ce moment là, pendant les  jours qui vont suivre, Ellery Queen va réaliser qu’il a mis le doigt dans un engrenage de mensonges dont il ne sortira rien de bon puisque le 9ème jour,  la tendre Sally  est retrouvée morte et Howard s'accuse du crime.
Un an plus tard, le 10ème jour, Ellery Queen revient à Wrightville pour que justice soit faite.

Je suis ravie d’avoir pu trouver les enquêtes d’Ellery Queen en format numérique, car les livres papier ne sont pas réédités en version originale.  Tous n’ont pas été traduits en français sauf celui-ci qui parut en France en 1950, 2 ans après la publication aux U.S.A.
Les romans sont courts, de construction simple et linéaire. Ici du jour 1 au 10ème jour, nous suivons étape par étape les difficultés dans lesquelles se débattent les jeunes van Horn, désireux d’épargner le généreux patriarche.

On marche à fond dans le suspense et les rebondissements. L’intrigue psychologique est très importante dans ce cas-ci, c’en est même l’élément le plus crucial.

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Ellery Queen est le pseudonyme collectif de deux cousins Manfred Bennington Lee et Frederick Dannay. Tous deux nés à Brooklyn. Ils ont créé une série de romans policiers dont l’enquêteur principal est « Ellery Queen », les histoires étant généralement narrées du point de vue de celui-ci. La première aventure vit le jour en 1929, et ainsi naquit Ellery Queen, jeune détective amateur, jeune homme un peu oisif, prêtant main forte à son inspecteur de police de paternel. Il ne serait pas renié par Sherlock Holmes et Hercule Poirot car il utilise une science d’observation et fait fonctionner ses petites cellules grises dans des cas particulièrement compliqués, qu’il aide à résoudre.
Dans l’écriture des romans se multiplient (paraît-il) des indices qui font que le lecteur doit être capable de répondre lui-même à la question « whodunit ?». Le récit s’arrête alors pour laisser le temps au lecteur de tirer les conclusions qui s’imposent.
Cette façon de procéder fit que les romans gagnèrent rapidement un beau succès  auprès du public.

Les cousins auraient pu se contenter de cette notoriété mais ils décidèrent à faire évoluer leurs romans.

Ceux-ci eurent 4 phases – dont la première contenait des éléments d’enquêtes classiques, sous le chapeau « the Mysteries of Ellery Queen ».
Ensuite une phase où le suspense va en croissant.
La 3ème phase comprend une série de nouvelles et romans situés dans la petite ville imaginaire de « Wrightsville », comme « Ten Days’ Wonder ». Le style thriller/roman noir y est plus important que dans les romans précédents.
En ce qui concerne la 4ème phase, il semblerait que les auteurs aient fait appel à différents jeunes auteurs pour rédiger d’autres types d’histoires, mais utilisant la signature Ellery Queen.

Lee & Dannay fondèrent également une revue « Ellery Queen’s Mysteries Magazine » qui connut une belle notoriété.

« Ten Days’ Wonder » - « La Décade Prodigieuse » a été porté à l’écran par Claude Chabrol en 1971 – avec Orson Welles, Anthony Perkins, Marlène Jobert et Michel Piccoli dans le rôle de l’ami écrivain – tous les noms du roman furent changés, mais pas l’histoire. Le réalisateur considéra ce film comme un échec par, disait-il, « excès d’ambition ».
(la raison pour laquelle je n’ai pas fait mon intéressante à propos du roman est parce que j’ai revu le film il n’y a pas longtemps, je connaissais donc l’histoire =^-^=)

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Commentaires
A
Comme quoi les livres numériques ont parfois du bon... Je devrais peut-être m'y mettre plus sérieusement.
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A
Ça fait longtemps, il faudrait que je le revoie aujourd'hui.
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A
J'avais vu le film et le seul souvenir que j'en ai, c'est que je n'avais pas compris grand chose !
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T
Je ne savais pas que Marlène Jobert avait joué avec Orson Welles !!
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