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mon bonheur est dans la ville
12 janvier 2015

UN PELICAN A BLANDINGS, de P.G. Wodehouse

Sans titre 1

Titre original anglais  = A Pelican at Blandings 

Ça ne va pas très fort pour Clarence, 9ème lord Emsworth = non seulement  sa terrible sœur  Constance vient de débarquer des Etats-Unis et a l’intention de passer l’été à Blandings, et ensuite, débarque l’abominable Alastair, duc de Dunstable. On fait des travaux chez lui, il considère donc du devoir de lord Amsworth de le loger et le nourrir. Plus radin que le duc de Dunstable, cela n’existe pas. Il est accompagné de sa mignonne nièce Linda. Loge aussi temporairement un certain jeune Chesney, un type pas très net, toujours prêt à entraîner les gens dans un coup foireux  - vu que Clarence ne comprend pas grand’chose, il ne tombe pas dans les pièges.
Sans oublier la jeune femme que Constance a rencontrée sur le bateau, une certaine Vanessa Polk,  qui serait un excellent parti pour le duc de Dunstable, toujours prêt à s’approprier une fortune.
De plus, il a l’intention de rouler un certain Trout avec un tableau que ce dernier souhaite absolument, parce qu’il lui fait penser à sa dernière épouse qui l’a quitté pour un jazzman. Et voilà que Miss Polk se découvre un faible pour le dénommé Trout.
Sûr que ça ne va pas arranger les choses avec Lady Constance. 

Tout ce monde mine le vieux lord, qui ne demande qu’une chose = pouvoir vivre en toute tranquillité, sans devoir s'habiller pour le dîner (unez exigence de Constance),  s’occuper de son « impératrice », une truie de belles proportions ayant déjà obtenu divers prix.
Une seule solution, appeler son frère cadet Galahad à la rescousse.
Comme son homonyme des légendes arthuriennes, Galahad Threepwood, un ancien du désormais fermé Pelican Club, arrive comme un preux chevalier, afin d’aider son frère mais aussi son filleul John Halliday à conquérir la jeune fille de ses rêves, qui est la nièce du duc.

Ledit duc et la terrible Constance sont persuadés que le brave Clarence, distrait comme il en existe peu, et seulement intéressé par son cochon, a besoin d’un psychiatre.
Galahad – Gally pour les intimes – recommande son filleul pour le rôle, ainsi sera-t-il tout près de l‘objet de ses rêves.
Quand on s’appelle Galahad, comme un preux chevalier et un digne « pélican » du Club, on arrive à ses fins – mais il y aura tout de même quelques obstacles.

Bien que les temps ne  prêtent guère à rire et où la question « peut-on rire de tout ? » semble prendre tout son sens, j’ai tout de même sans honte  savouré chaque moment de ce roman, à l’humour caustique irrésistible, comme seul P.G. Wodehouse nous en a offert, avec son personnage de « Jeeves » entre autres, mais aussi avec sa « Damsel in distress ».

La satire des personnages est fort drôle,  par exemple = impossible de ne pas comparer la terrible Constance à un autre terrible personnage féminin, celui de Lady Agatha, la tante de Bertie Wooster, le gentleman de Jeeves.
Quant au duc de Dunstable, j’ai rarement rencontré personnage plus déplaisant, notamment concernant son opinion à propos des femmes – et il est parfaitement odieux avec le doux Clarence. Un tel avare ne se rencontre que dans Molière. Et encore ! je crois qu'il en remontrerait à Harpagon.

La satire des protagonistes ne constitue pas uniquement la drôlerie du roman ; on retrouve certaines scènes des comédies loufoques qu’adorait Charles Chaplin (slapstick comedy).
Je recommande particulièrement la scène, dans le roman, où Clarence – enfermé dehors – passe par la fenêtre du duc.

A Blandings, ce sont tous de joyeux farfelus, certains bien involontairement comme le doux et distrait Sir Clarence.
N’oublions pas le majordome, Bleach, dont le lacet se défait toujours judicieusement lorsqu’il y a quelque chose à apprendre derrière une porte.

 200px-PGWodehouse

Les romans de P.G. (Pelham Grenville) Wodehouse n’ont pas pris une ride. Si l’on est amateur d’humour caustique et britannique, il ne faut pas passer à côté, ce serait réellement dommage.
L’auteur semblait ne pas trouver que ses histoires fussent  des satires – il préférait le terme des « écritures légères » - une écriture légère peut aussi être satirique, selon moi.

Merci à lewerentz-lenezdansleslivres pour ce partage – son billet ici.

 illustration extraite de la série "Blandings Castle" (source)

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Commentaires
L
Je suis ravie qu'il t'ai plu, Niki ! Bises.
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A
Tiens, voilà un auteur avec lequel je pourrais renouer. J'ai lu plusieurs Jeeves il y a longtemps et c'est justement en ce moment qu'il faut lire des choses drôles. Ne pas s'enfoncer dans la noirceur totale.
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T
Voilà un nouveau billet bien intéressant et encore un livre à ajouter sur ma PAL…
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