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mon bonheur est dans la ville
16 novembre 2014

LE PORTRAIT DE DORIAN GRAY, d'Oscar Wilde

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Dans une adaptation théâtrale de Fabrice Gardin & Patrice Mincke

Mise en scène  de Patrice Mincke

Décors et costumes de Charly Kleinermann & Thibaut De Coster

Petit rappel d’ une histoire  archi connue =

le naïf Dorian Gray débarque de sa province, son ami, le peintre Basil Hallward peint son portrait, dans toute la splendeur de sa jeunesse.
Pendant qu’il termine le portrait arrive un autre ami, Sir Henry qui se laisse séduire par la beauté du jeune homme mais a décidé de secouer cette naïveté qu’il considère comme ridicule.
Lord Henry est un cynique, qui adore tous les plaisirs de la vie, de préférence les plaisirs interdits. Malléable, la personnalité de Dorian Gray change,  se prend à souhaiter que ce soit le portrait qui vieillisse et non lui – il est prêt à « tout donner pour cela ».
Mais on le sait = il faut prendre garde à ce que l’on souhaite car cela pourrait se réaliser.

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Séduit par Lord Henry et ses théories, Dorian s’éloigne un peu de Basil et suit son « mentor » dans tous les lieux dépravés de Londres.  

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Un jour, à l’étonnement de Lord Henry, on le voit moins dans les salons – il a rencontré la femme de ses rêves = la jolie comédienne Sybil Vance, qui l’appelle son prince charmant. 
La jeune femme, par amour, lui a cédé – le lendemain elle semble ne plus parvenir à être la « Juliette » de Shakespeare qui enchanta Dorian et la rejette avec cruauté. A partir de là, une légère altération se fait au tableau.
Celui-ci finira au grenier, car il reflète désormais le caractère pervers, méchant, de Dorian Gray dont la cruauté a fait le tour de Londres.

Basil le fidèle ami,  mourra pour avoir vu ce que son œuvre est devenue. Il n’y a pas de rédemption pour Dorian Gray. On le retrouvera dans le grenier, un couteau planté dans le cœur comme le tableau – mais le tableau a repris sa beauté alors que désormais Dorian Gray n’est plus qu’une épave pourrie par ses débauches et ses crimes.

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Excellente cette adaptation pour le théâtre d’un roman qui fit évidemment scandale dans la société victorienne.

Oscar Wilde, que tout le monde associe à Lord Henry qui s’exprime exactement comme les aphorismes de l’écrivain, souhaitait dénoncer l’hypocrisie de son époque.  Le roman, comme on s’en doute, provoqua un fameux tollé – de tous côtés de l’Atlantique il fit scandale.
Même si la plupart des critiques reconnaissaient le génie d’écriture, l’intelligence et le style, ils se firent malgré tout  les défenseurs de la Morale – oui celle avec un grand M derrière laquelle se camouflaient tous les soi-disant bien pensants du 19ème siècle.
Lorsqu’il fut libéré après 2 ans de travaux forcés dans la geôle de Reading, Wilde se réfugia à Paris et transmit son roman à Stéphane Mallarmé qui l’adapta en français.

L’interprétation est tout aussi bonne que l’adaptation pour la scène.
Lord Henry est parfaitement interprété par Benoit Verhaert – il en véhicule fort bien  la méchanceté et le cynisme. Frédéric Clou est un émouvant Basil Hallward, ami fidèle qui paie cette fidélité de sa vie.
Quant à Damien De Dobbeleer, il interprète fort bien l’influençable Dorian Gray.
Léone François Janssens est la douce Sybil, qui paie aussi de sa vie un amour pour qui ne le vaut pas.

J’avais failli avoir des réserves quant à cette adaptation, après avoir lu la critique du quotidien « le Soir », où il était dit qu’il s’agissait d’une pièce bavarde et parfaitement ennuyeuse !!!
On n’a pas dû voir la même pièce, car je ne me suis pas ennuyée un seul instant, même si je gardais en tête la formidable interprétation de George Sanders en lord Henry Wootton, qui restera pour toujours « mon Wootton préféré ».
Je me permets, par ailleurs, de rappeler aux critiques en tous genres que le propre du théâtre est "d'être bavard" - on n'est pas ici dans un film de cape et d'épée !!!!

Une adaptation qui m’a donné l’envie de sortir le roman de ma bibliothèque. Un agréable moment de théâtre partagé avec une très chère amie.

Heureusement je ne suis pas aussi  influençable que le jeune Dorian Gray et je n’ai plus la naïveté de croire qu’un critique, qu’il soit théâtral, cinématographique ou littéraire, sache de quoi il parle.

mes autres billets sur Dorian Gray = versions cinéma ici et ici et le superbe roman d'Oscar Wilde ici

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Commentaires
C
Bonjour chère Niki ! <br /> <br /> C'est un des romans qui a ont beaucoup marqué ma jeunesse. <br /> <br /> Et comme toi, j'ai un faible pour George Sanders.<br /> <br /> Depuis que je vis à la campagne, je ne vais guère au théâtre, mais tu me donnes envie !<br /> <br /> A bientôt
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L
Les images donnent envie de voir la pièce. Je me souviens que j'avais beaucoup aimé le roman et aussi que j'avais rien plusieurs fois - il y a des passages vraiment drôles.
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T
J'ai vu l'affiche, je me demandais ce que donnait l'adaptation - une réussite à te lire.
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S
j'espère que les nouvelles seront bonnes! Moi je repasse une échographie demain pou r cette seconde tendinite! Je pense à toi, Niki.
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T
Heureux que tu ai passé un bon moment :D , c'est toujours agréable dans la morosité ambiante.
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