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mon bonheur est dans la ville
2 novembre 2014

LA VERITE SUR L'AFFAIRE HARRY QUEBERT, de Joel Dicker

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Un jour d’août 1975, la jeune Nola Kellergan, 15 ans, disparaît sans laisser de trace dans les bois d’Aurora dans le New Hompshire.

Là même où se réfugie 35 ans plus tard le jeune auteur Marcus Goldman, jeune auteur dont le premier roman a produit l’effet d’une bombe. Succès énorme, à la une de tous les journaux, des librairies. Ce qui lui est un peu monté à la tête et il a mené la belle vie avec la somme astronomique qu’il a gagnée.
Malheureusement, un an plus tard, le soufflé est retombé et l’éditeur de Goldman le presse d’écrire un nouveau roman, car il doit honorer son contrat. 

Descente aux enfers pour le jeune homme qui n’arrive plus à aligner deux lignes. En février 2008, il part à Aurora, là où vit son professeur de littérature, Harry Quebert, qui écrivit un livre qui fit fureur « Les Origines du Mal ». 
Des liens amicaux se nouèrent entre l’étudiant et le professeur, qui l’initia aussi à la boxe, pour éliminer les tensions existentielles. « Un corps sain dans un esprit sain » !

Harry Quebert accueille son ancien étudiant à bras ouverts et lui propose de rester un temps chez lui,  dans le calme et la sérénité des lieux, Goldman trouvera certainement l’inspiration pour un nouveau livre.  Dans le bureau du professeur retraité, Marcus cède à la curiosité et trouve une boîte avec une vieille photo au verso de laquelle est inscrit « Nola et moi, fin juillet 1975 »  Pris sur le vif, Harry exige que Marcus ne parle plus de cette photo.

Revenu à New York, sans avoir écrit une seule ligne à Aurora, Marcus Goldman se prépare au pire avec son éditeur, lorsque son agent lui conseille d’écouter les informations = Harry Quebert a été arrêté pour le meurtre de Nola Kellergan.  Un homme aimant une gamine de 20 ans plus jeune ne peut être qu'un pervers !
Dans son jardin ont été retrouvés les restes de la jeune fille.
Comme le dit Goldman, si Quebert était coupable, pourquoi aurait-il commandé un service de jardinage qui allait mettre son jardin sens dessus dessous ?

Il décide donc de faire toute la lumière sur ce qui devient « l’Affaire Harry Quebert » afin d’innocenter son ami.
Pour cela il faut retourner à Aurora. Marcus Goldman va  aller de découverte en surprise. Avec un éditeur malhonnête sur le dos.

Au risque de me faire lyncher, je ne vais pas du tout encenser ce roman, même si je reconnais que c’est un bon divertissement.    
Mais ce n’est que ça = un divertissement, avec coups de théâtre, rebondissements. Les ingrédients nécessaires à un thriller qui vous tient en principe en  haleine.

A part cela, je trouve la réputation de ce roman vraiment surfaite.  Qu’il ait obtenu le prix des jeunes lycéens ne me surprend pas = tout au long de ma lecture j’ai eu l’impression de lire un roman pour adolescents.

Mais que l’académie française lui ait donné le prix du roman, alors là je rigole franchement. 
Sans doute les dignes vieillards de l’académie n’avaient-ils  rien d’autre à se mettre sous la dent, car un prix académique, c’est quand même un peu fort pour un roman dont le style est plat, pas très bien écrit. Il est vrai que les vieillards sont parfois facétieux.

On a dit du roman qu’il était une belle étude d’une petite ville de l’Amérique profonde, bouleversée par la disparition d’une jeune fille de la congrégation.
Je propose à ceux qui ont écrit cela de relire Russell Banks et son « Sweet hereafter ». 

Quant à parler d’originalité concernant le jeune auteur qui souhaite aider son mentor, ça n’est pas vraiment nouveau non plus.  
Tout comme n’est pas novateur en littérature de vouloir dénoncer les magouilles de l’édition.
Le jeune auteur à succès avec un tout premier roman, qui est en plein blocage pour en écrire un autre, avec son éditeur sur le dos, qui le menace d’un procès parce qu’il ne respecte pas son contrat, cela rejoint les magouilles des éditeurs.

Le portrait de Nola Kellergan, la jeune morte, jeune fille adorable mais cachant un lourd secret, dans la série américaine  « Twin Peaks » on retrouve exactement le même sujet. Ici aussi, originalité niveau zéro.
Et si c’est pour faire rire que Joel Dicker a fait une telle caricature de mère juive dans la mère de Marcus, c’est pathétique. Je connais des mères juives, aucune ne correspond à cela.

Je le reconnais, j’ai un problème avec les romans ou les films qui font un énorme battage médiatique, et qui ne tiennent pas leurs promesses. C’est le cas avec cette histoire-ci aussi.

Vous aurez donc compris, je suppose, que mon avis est mitigé = je l’ai lu, parce que l’histoire m’intriguait et comme je l’ai dit plus haut, ce n’est pas un mauvais divertissement et il ne faut pas bouder un moment de divertissement.

l'avis de critiqueslibres, aifelle, lesmotsdemelo, violette, audouchoc, kidae

l'avis du nouvelobs, qui en fait un pastiche de "la tache" de Philip Roth

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Commentaires
N
coucou pour ma part le roman me plait bien. Je ne connaissais pas du tout, je n'étais absolument pas au courant qu'il avait été encensé et qu'il y avait eu beaucoup de publicité autour. Comme je te le disais sur FB c'est on fiston qui me l'a prêté. Ce que j'aime dans cette histoire c'est tout ce que rencontre un écrivain la fameuse page blanche l'éditeur sur le dos bref tout le milieu écrivain que je ne connais que de loin en loin.La caricature de sa mère dont j'ignore qu'elle est juive effectivement sa mère est un tant soit peu trop"couveuse"....J'aime bien le style que je trouve vivant et le livre m'intrigue de plus en plus via ce que tu mentionnes "le lourd secret de Nola" et que mon fils m'a dit à plusieurs reprises "la pauvre Nola".....par contre un peu de longueur qui casse un peu l'intrigue. Je reviendrais ici quand je l'aurais terminé amitiés chère Niki
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:
A dire vrai, j'hésite depuis sa sortie... (et je me suis posé de nouveau la question hier soir alors qu'une jeune femme le lisait à côté de moi dans le train)... mais je n'hésite plus, je ne le lirai pas ;) <br /> <br /> Merci donc, je vais plutôt regarder du côté de Banks !!
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T
Une lecture passée à la trappe, pour moi aussi un produit de consommation sans plus.<br /> <br /> "La vérité sur...", ça sonne si souvent faux. Comme toi, je suis sidérée que l'Académie française l'ait primé ; au risque de me contredire, j'aimerais connaître la vérité sur cette affaire.
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T
C'est marrant j'ai aussi longtemps hésité face aux concerts de louanges vu et lu un peu partout, il est toujours dans ma PAL et sans doute il y restera encore longtemps…
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C
Ben en fait j'en avais entendu beaucoup de mal de ce livre. J'ai vu plein de gens dans le RER avec mais toutes les critiques et billets que j'ai lu disaient "bof ! tout cela pour cela". Il y a l'émission du Masque et la plume où Olivia de Lamberterie disait qu'elle l'avait passé à son mari et que celui-ci lui avait que c'était bien mais que c'était mal traduit. Pour un livre écrit en français, cela ne le fait pas quand même. Du coup, j'avais attendu sagement la sortie en poche et quand je l'ai vu, je n'ai plus eu envie de l'acheter. Ben grâce à toi, c'est définitif.
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