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mon bonheur est dans la ville
1 novembre 2014

DOLLY, A GHOST STORY, de Susan Hill

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 Iyot House, la demeure de la grand-tante Kestrel, accueille Edward et Leonora, deux cousins. Lui est orphelin, elle est totalement négligée par une mère qui préfère la vie mondaine, ses voyages et ses nombreux maris (amants). Leonora, contrairement à Edward, déteste les règles et prend plaisir à provoquer la gouvernante du domaine, qui est très dure avec elle. Edward, un peu plus hypocrite, préfère voguer dans le sens du vent – il est le « brave » garçon.

Même avec Edward, qui pourtant voudrait qu’ils s’entendent, Leonora est arrogante, méchante.

Leonora espère avec impatience un cadeau de sa mère = une poupée. Pensant lui faire plaisir, la vieille dame offre une jolie poupée en porcelaine à la gamine, qui pique l’une de ses colères, pire que celles auxquelles elle les a habitués, et elle jette la poupée avec force, l’abîmant. A partir de là, il semblerait que la poupée soit habitée par l’âme mauvaise de Leonora.

Le début de la novella se présente comme un long flash-back, les souvenirs d’Edward revenant à Iyot House, après en avoir hérité.
Bien que j’ai beaucoup apprécié cette lecture qui m’a tout de même donné la chair de poule par instants, j’ai trouvé l’histoire totalement prévisible = la poupée maléfique, représentant les tares humaines n’est pas un sujet neuf, mais sous la plume de Susan Hill cela prend tout de même des accents qui donnent le frisson.

La romancière porte un regard peu amène sur l’enfance, même si comme dans la plupart des romans que j’ai lus d’elle, les hommes sont souvent des érudits, braves types un peu effacés,  frappés par le sort.
Les descriptions du domaine, laissé à l’abandon faute de moyens, tout comme celles de la région où il se situe, sont fort bien rendues – Susan Hill s’y entend pour faire « vivre » des atmosphères anglaises sombres et mystérieuses – comme ce cimetière misérable laissé à l’abandon également.
On a l’impression que la décrépitude des lieux  ressemble à celle de l’âme de la petite Leonora. 

On en sait peu sur les parents des enfants, du moins ceux d’Edward, par contre on apprend  des choses désagréables sur Violet, la mère de Leonora.  Les sœurs Kestrel, mères des enfants,, n’avaient guère d’affection l’une pour l’autre, l’une étant jalouse de l’autre.
Le personnage de la grand-tante, qui fait ce qu’elle peut pour que les enfants passent un temps plaisant dans une demeure un peu inquiétante, est sympathique – tout comme l’est sa gouvernante, qui est par contre sans aucune indulgence envers Leonora.
Une petite fille comme je n’en ai heureusement jamais rencontrée, à qui il faudrait pardonner car elle est mise à l’écart par une mère superficielle, mais tellement gâtée que l’on n’arrive vraiment pas à l’aimer.
Un portrait inquiétant d’enfant-roi. Dont la vengeance sera horrible.

J’ai  trouvé qu’il y avait beaucoup du personnage d’Estella (Great Expectations) dans cette jeune Leonora, pas aimée et incapable d'aimer.

L’ambiance de ce court roman est  totalement gothique, bien que l’histoire se situe au 20ème siècle. (lu dans le cadre de mon challenge annuel et personnel d'"Halloween")

Merci à lewerentz-lenezdansleslivres pour ce partage – son billet ici.

 

 (source de la photo = photothèque google)

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Commentaires
S
ne pas hésiter alors :)
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S
Ton billet me donne très envie!
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T
Pas pour moi non plus il me semble. Et j'espère que tu n'en as pas fait la lecture à voix haute pour Lucien ;) :lol:
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L
Bonne idée de le lire pour Halloween :-) Contente qu'il t’ai plu.
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C
Il me tente bien ce livre-là mais j'en ai déjà un dans ma PAL que mon frère m'avait offert, suite à un de tes avis. La mère de Leonora a plusieurs maris en même temps ? Est-ce que la photo de la poupée cassée est de toi ?
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