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mon bonheur est dans la ville
31 octobre 2014

LA PRINCESSE NOIRE, de Serge Brussolo

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La jeune Inga, artisane très douée, créant de jolis bijoux qui font la renommée de la boutique de sa mère, est enlevée avec d’autres jeunes filles lors d’un raid viking. Elle est sauvée des derniers outrages par un dessin qui s’est imprimé sur sa poitrine = le marteau de Thor – ceci la protège désormais mais les Vikings la considèrent comme une sorcière.  
Elle est vendue par ces pillards sur un marché d’esclaves et achetée par une mystérieuse dame en noir, la châtelaine d’un manoir pratiquement en ruines  sur une île.
Tout le monde la tient aussi pour une sorcière, dangereuse, on la surnomme « la Princesse noire ». Elle a pour habitude de recueillir des orphelins infirmes, abandonnés depuis leur plus jeune âge par leurs parents, les Vikings n’aiment pas les infirmes, ils sont une tache sur la famille, une preuve que le sang est impur et c’est souvent la mort pour ladite famille. Aussi, la laisse-t-on tranquille, sans même se demander ce que deviennent ces enfants.
Vêtue d'une robe et d'une cape noire, son visage caché par un masque, elle inspire la terreur.

Inga va avoir pour tâche de s’en occuper – elle découvre avec horreur des enfants croupissant dans la crasse. Comme elle a appris l’art des potions et onguents, elle soigne les eczémas dus à la gale et la crasse. Il est évident qu’un mystère pèse gravement sur ces lieux, la jeune Odi qui s’est prise d’amitié pour elle, n’hésite pas à le lui raconter = à chaque pleine lune, des enfants disparaissent, probablement emportés par la « créature » !

Parmi les adolescents dont elle a la charge, il en est un qui règne en petit maître, qui est définit comme tellement méchant que tous les enfants le craignent, même la Princesse noire semble le craindre. Inga connaît bien ce type de personnage, qui se croit supérieur et fait régner la terreur sur des plus faibles, elle n’a pas l’intention de se laisser intimider. Pour distraire les enfants, elle devient leur « ymagière » car elle est douée pour le dessin (elle est une artisane douée rappelez-vous).
Elle invente et dessine des histoires pour eux. 

Ainsi passent lentement et tristement les jours ; la Princesse noire veut faire d’Inga son alliée, aussi l’envoie-t-elle au village pour l’approvisionnement. Au village où la princesse est crainte et haïe, Inga va forcément ne pas être totalement bienvenue, mais le commerce reste le commerce.
Mais le plus grand mystère est cette « bête » cachée dans les souterrains du vieux château ; bête ou homme, ou les deux ? la Princesse noire est-elle la victime qu’elle prétend être ?

Dans le cadre de mon petit « halloween » personnel, je n’ai pu m’empêcher de lire cette « Princesse noire », dont l’action se situe au moyen-âge, quand les Vikings ravageaient les pays avoisinants, non seulement pour s’approprier les richesses des monastères mais aussi pour « s’approvisionner » en esclaves.
Je sais qu’actuellement on tente de refaire une réputation aux Vikings, toutefois il est évident que c’était un peuple expansionniste, qui méprisait les chrétiens parce que pour ces guerriers,  purs et durs dont les dieux étaient buveurs, bagarreurs, pour ces guerriers pour qui seule la mort apportait la gloire, un dieu comme le christ qui meurt pour racheter les péchés du monde, n’a aucun intérêt pour eux ; ils n’avaient que mépris pour lui et ses disciples.

Avec  Serge Brussolo, comme cela a déjà été constaté dans les autres livres lus de cet auteur, le « gore » est toujours présent – l’horreur n’est jamais loin et il est évident que ce château avec sa princesse noire, châtelaine maudite, détestée même de ceux qu’elle a sauvés, fut très inspirant pour en rajouter.

Je me suis accrochée cependant car je tenais réellement à connaître le fin fond de l’histoire et je n’ai pas été déçue, c’était exactement ce à quoi je m’attendais.

Serge Brussolo sait comment créer une ambiance. Ses romans regorgent de situations infernales qui vous donnent le frisson.
Ce thriller médiéval est rempli de secrets, mystères, superstitions qui alimentent les esprits frustres tant des villageois que des enfants « prisonniers » de la princesse.
Car il ne faut pas s’y tromper = tout le monde est prisonnier dans ces ruines. 

Je n’irai pas jusqu’à dire que ce roman m’a bien divertie – j’ai même eu l’impression d’être un peu voyeuse et friande de situations sordides après cette lecture.  Certains passages sont  trop longs, comme si l’auteur prenait plaisir à mettre ses lecteurs sur le gril, sans réelle nécessité.
Mais cela fait tout de même un livre de moins dans une de mes pals. Et avec ce roman, je clôture mon « halloween » personnel.

l'avis d'Aline sur ce roman

vous n'allez pas le croire = elle est allée jusqu'à m'en lire des passages !!!
mais que fait la SPA !

2014 018

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Commentaires
T
Un bon roman de Brussolo, je suis bien d'accord :)<br /> <br /> <br /> <br /> Et Lucien tu n'as que ce que tu mérites !!! :lol:
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A
Comme j'ai sans doute du sang viking dans les veines, je vais m'abstenir de lire ces horreurs ;-)
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