L'ODYSSEE, d'après HOMERE
Adaptation et texte de Thierry Debroux – mise en scène Thierry Debroux
Décors et costumes de Roland Beurms
Lumières & vidéos = Laurent Kaye & Eve Martin
(illustrations = photothèque google)
Le théâtre du Parc à Bruxelles n’a jamais reculé devant les défis = les Misérables, le Tour du monde en 80 jours, Richard III, les 1001 nuits, Œdipe …
Personnellement j’aime beaucoup, car je trouve qu’un théâtre qui a les moyens de son audace, c’est important.
Il arrive toutefois que parfois le résultat ne soit pas à la hauteur de l’ambition.
Même si je n’ai absolument rien à redire quant à l’interprétation et aux décors, j’ai trouvé certains passages du texte vraiment très moyens, notamment au niveau de certains jeux de mots. Afin sans doute de plaire à un très large public, nous avons eu droit – avec le dieu Hermès – à « Hermes et ses sacs » ….
Cela vous situe le niveau ! Tout cela heureusement défendu par l’excellent Othmane Moumen, le choix de Thierry Debroux pour l’humour.
Il forme un duo comique avec Athena (pourtant pas portée à la rigolade) avec une comédienne de petite taille, style Mimi Mathy = Karen de Paduwa (sans doute aussi voulu pour faire rire, puisqu’Athena était une grande et puissante déesse)
La pièce débute dans la maison de Pénélope – elle va devoir choisir la date de son mariage puisqu’une servante l’a trahie et a dévoilé que la toile qu’elle tissait était défaite chaque nuit, ceci afin de retarder l’échéance fatale de choisir un mari parmi les prétendants qui ont pratiquement ruiné la maison par leurs libations et repas aux frais de la princesse, si j’ose dire. De plus, la vie de Télémaque, le fils d’Ulysse, est menacée – le jeune homme aimerait partir à la recherche du père, mais sa mère – quelque peu possessive – veut qu’il reste auprès d’elle. Pourtant c’est auprès d’elle qu’il est le plus menacé.
Puis quelque part est découvert par la jeune Nausicaa le corps d’Ulysse – qui a tout oublié jusqu’à son nom. L’œuvre des dieux. Car Ulysse s’est fait un ennemi mortel du dieu Poseidon, dont il a tué le fils Polyphème – c’est pour cela qu’il erre sur les mers depuis plusieurs années après la destruction de Troie et après avoir perdu tous ses amis marins.
Lorsqu’Hermes et Athena (protectrice d’Ulysse ) lui rendent la mémoire, il conte ses aventures = avoir éborgné le cyclope, les sirènes, l’outre des vents offertes par Eole et ouverte par les compagnons – et surtout les années passées auprès de Circé, la magicienne. La vision de l’Hadès où il rencontre Anticlée sa mère et Agamemnon.
Il va donc retourner à Ithaque sous la forme d’un mendiant et avec l’aide de Télémaque « nettoyer » la maison des prétendants. Un retour dans le sang et la mort. Et enfin les bras de la fidèle Pénélope.
Dans une adaptation, il est évident que l’on doit éliminer certains éléments = ici c’est (comme dans le film « Ulisse »), Calypso aux belles boucles qui est omise et « fondue » avec Circé. Car c’est sur l’île de Calypso qu’Ulysse demeura 7 ans et c’est elle qui lui offre l’immortalité s’il ne la quitte pas.
Comme je l’ai dit, les comédiens défendent parfaitement le texte – en voici les principaux = Laurent Bonnet (Ulysse), Sandrine Laroche (Pénélope), Gabriel Almaer (Télémaque, Lotfi Yahya (Antinoos) Anticlée, mère d’Ulysse, Babetida Sadjo (Circé) + mes 2 déjà nommés
Une légère déception due au texte, mais une intéressante adaptation théâtrale grâce aux décors, costumes et comédiens.