LE FATICHE DI ERCOLE, de Pietro Francisci

Titre français = les Travaux d’Hercule

Titre anglais = Hercules

Réalisé en 1958 - Scénario de Pietro Francisci & Ennio de Concini, d’après Apollodore de Rhodes 

Un char à deux chevaux emballés arrive  au bord d’une falaise – à la toute dernière minute, un homme très fort arrête le char en jetant un arbre déraciné devant les chevaux. Le char est conduit par la ravissante Iole, fille de Pelias, roi d’Iolcos et l’homme n’est autre qu’Hercule, le demi-dieu, sans peur, sans douleur, sans rien du tout sauf des muscles.
Il a été appelé par Pelias afin d’apprendre l’art de se battre et se défendre à Iphitus, fils et héritier d’Iolcos.
Celui-ci n’est rien d’autre qu’un braillard, arrogant couard qui estime n’avoir besoin des conseils de personne et surtout pas d’Hercule.
Lorsqu’elle est rétablie du choc, Iole se laisse emmener sur le cheval d’Hercule, le char étant endommagé. En cours de route, la jeune fille lui raconte le rêve qu’elle fait de manière récurrente, à la suite de la mort de son oncle dans sa jeunesse – une nuit le roi d’Iolcos fut assassiné, son fils Jason a été enlevé et c’est Chiron, le précepteur des enfants qui fut accusé du crime. Depuis cette nuit maudite, il ne fut plus retrouvé, on le dit mort.  Pour Hercule, la culpabilité de Chiron est exclue, il fut aussi son précepteur et c’était un être d’une grande humanité, qui n’aurait pu faire de mal à une mouche.
Cette même nuit-là, la toison d’or qui représentait la richesse d’Iolcos a également disparu.

Ce que tous ignorent est que Pelias a fait un pacte avec le diable, un certain Eurysteus, qui vit dans l’ombre du palais et a bien l’intention d’épouser Iole.
Depuis, c’est Pelias qui règne sur Iolcos et souhaite faire de son fils un digne héritier, capable de défendre son pays. Hercule se met donc à entraîner les jeunes du pays aux diverses activités sportives = lutte à main nue, arc, javelot, course à pied, saut en hauteur, etc. Iphitus arrive systématiquement en retard aux entraînements et échoue dans plusieurs activités, ce qui l’humilie et fait d’Hercule son ennemi.
Assistent à ces entraînements Esculape, Orphée, Laerte et son fils Ulysse (excellent au tir à l’arc), Castor et Pollux, et le constructeur de navire, Argos.
Ils se moquent un peu de tout se déploiement de muscles mais conviennent de l’utilité de ces entraînements.

A la cour de Pelias, on apporte des jeunes gens morts sous les griffes du lion de Némée – Hercule n’écoutant que son envie d’aider, se précipite suivi de près par Iphitus qui se dit meilleur. Dans la lutte contre le lion de Némée, le prince est tué et Hercule est vainqueur du combat. Lorsqu’on ramène les corps du prince et du lion, Hercule est insulté par le roi qui déplore la mort de son fils, même Iole se retourne contre Mr. Muscle qu’elle disait aimer.
Mais cette manière de foncer sans réfléchir lui fait horreur. 
Hercule est malheureux et va se plaindre chez la sibylle = pourquoi ne peut-il être un homme comme les autres, il gagne toujours, il ne connaît ni mal, ni peur, même l’amour lui est refusé ! Quand on est le fils de Zeus, on ne se plaint  pas en vain et voilà le demi-dieu qui devient un humain normal.

Entretemps est arrivé à Iolcos, le jeune Jason – le vrai héritier du trône, avec une seule sandale au pied – il ferait bien de se méfier car la sibylle a prédit au roi qu’il serait détrôné par un homme à une seule sandale. C’est pas le pied ça !
Jason décide de partir à la recherche de la toison d’or, qui est en pays de Colchide. Hercule, Laerte et Ulysse, Castor et Pollux, Orphée, s’embarquent sur le navire d’Argos. Se joint à eux un certain Eurysteus, faisant partie de l’équipage et qui est là pour semer la zizanie (mais il est le seul à le savoir). Après avoir affronté une tempête, les Argonautes s’arrêtent à Lemnos, l’île des Amazones. Là Jason parvient à tomber amoureux de la reine des Amazones, sans se douter qu’en réalité tous les hommes qui passent d’agréables moments dans les bras de ces dames, sont voués à la mort. Heureusement le jeune Ulysse veille.
On ramène les hommes ivres à bord, on a trouvé la toison d’or et on peut repartir vers Iolcos.
C’est oublier Eurysteus qui vole la toison.
Du coup, Hercule et Jason sont emprisonnés, mais on n’est pas le plus fort du monde pour rien 

S’éloignant de la légende des « Travaux d’Hercule », les scénaristes de ce peplum ont adapté en partie  l’histoire de « Jason et les Argonautes » raconté par Appolonius de Rhodes, car en fait de travaux d’Hercule, il n’ont conservé que le Lion de Némée et le Taurean de l’île de Crête.
S’il est exact, par ailleurs, qu’Hercule fut l’un des Argonautes, il ne participa pas très longtemps à l’expédition car Hylias, son eromenos et porteur d’armes, disparut sur une île et Hercule quitta les Argonautes pour partir à sa recherche.

Ici Hercule fait pratiquement tout le boulot !

Jason, de son côté, amoureux de la reine des Amazones, est aussi une invention des scénaristes, Jason fut aidé à voler la toison d’or par Médée, princesse et magicienne de Colchide, qu’il épousa.
Tout cela est de peu d’importance du moment que l’on s’amuse. Je me suis d’ailleurs amusée à plus d’un titre = non seulement j’ai eu le plaisir de voir quelques beaux jeunes gens en jupette, ce qui m’a bien divertie après le lamentable roman que je venais de lire. 

L’un des plaisirs du film sont les décors et la photographie de Mario Bava, un spécialiste du genre peplum et horreur. Bien qu'un peu "forcées", les couleurs sont très belles.

Côté distribution, vous pensez bien qu’on ne demande pas grand-chose à tout ce petit monde = soyez beaux, et basta. Steve Reeves dut sa renommée à ce film et enchaîna peplum sur peplum en Italie.
Sylvia Koscina est une jolie Iole, porte de jolies robes, souvent très transparentes. Gianna Maria Canale est une belle reine des Amazones, très malheureuse lorsqu’elle doit tuer l’homme qu’elle aime. Jason, joué par Fabrizio Mioni, heureusement lui échappe.
Pelias est joué par Ivo Garrani, qui fait de son mieux pour avoir l’air malheureux ou en colère. Le plus marrant finalement est le médecin Esculape, joué avec humour par Gian Paolo Rosmino.

Un bon divertissement.

 

Comments

[maggie 76]

Tu me fais toujours rire avec tes remarques ( les robes très transparentes !). Certes les couleurs ont l'air très belles mais les affiches et les captations me donnent envie de rire plus qu'autre chose : ce serait une bonne chose pour soigner mon spleen !

[Aline1102]

Je noterais bien les références, rien que pour les décors et les robes des actrices. :-D Les costumes sont assez soignés, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre de film (dans le dernier que ma soeur a regardé, les armures romaines étaient faites en carton peint en doré :lol:).