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mon bonheur est dans la ville
21 juin 2014

COMPARTIMENT TUEURS, de Sébastien Japrisot

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Avec une préface de Paul Colize 

Le Phocéen, arrivé en gare de Paris vers 8 h du matin, en provenance de Marseille – l’employé chargé de vérifier si tous les compartiments sont vides va avoir la surprise de sa vie = il y a un cadavre dans l’un d’entre eux !
Une femme, la quarantaine jolie, a été étranglée. Un homme est descendu du train, apeuré d’être accusé car il eut des mots, des gestes à l’égard de la dame en question.
Le commissaire Tarquin, occupé à d’autres tâches, confie l’enquête à l’inspecteur Grazziani, alias Grazzi – mais pour Tarquin, qui a des idées bien arrêtées, le vol ne fait aucun doute. Or la femme avait tout ce qu’elle possédait dans sa valise. Ce n’est pas ça qui arrête Tarquin dans son raisonnement, le vol ne fait aucun doute.
Ça lui fait lever les yeux au ciel à Grazzi, parce que rien n’a été volé.

L’enquête risque d’être fastidieuse ; il faut à présent retrouver les autres occupants du compartiment = un représentant de commerce, une actrice sur le retour, une jeune fille venue à Paris pour travailler, une jeune femme venue retrouver sa belle-famille, un camionneur dont l’engin est en panne quelque part entre Marseille et Paris.
De toute évidence, l’assassin a un pas d’avance sur les flics car les témoins se font assassiner les uns après les autres, soit juste avant d’être interrogé, soit juste après. Mais de toute façon, il est évident que l’on a décidé d’éliminer tous ceux qui occupèrent le compartiment où Georgette Thomas fut étranglée. Pourtant tous les interrogés affirment ne rien avoir vu, ne rien savoir … faut croire que oui, sinon ils ne se feraient pas refroidir !
La mignonne Benjamine Bombat, alias Bambi, est la dernière de la liste – il faut absolument la trouver avant le tueur – et cette petite sotte, en compagnie de « son » Daniel, ne trouve rien de mieux que d’échapper à la vigilance des inspecteurs.
Mais quel métier, j’vous jure ! 

J’ai toujours eu envie de découvrir ce roman de Sébastien Japrisot, après avoir vu l’adaptation cinématographique de Costa-Gravas en 1964. Voilà qui est fait et ce, grâce à la préface de Paul Colize – non pas que j’aie eu besoin de ce dernier pour acheter le roman, mais tant qu’à avoir l’opinion d’un écrivain belge, j’ai eu envie d’acquérir  cette nouvelle édition.
A propos du film, je suis réellement très déçue qu’aucune compagnie d’édition de dvd n’ait encore pensé à éditer ce polar épatant, interprété par Pierre Mondy, Yves Montand, Jean-Louis Trintignant, Charles Denner et Simone Signoret, Pascale Roberts, Catherine Allégret, Jacques Perrin, Michel Piccoli – dans la distribution on trouve aussi Bernadette Lafont, Marcel Bozzuffi, Georges Géret  Daniel Gélin, Claude Mann, Nadine Alari – bref la fine fleur du cinéma français des années 1960.

Je l’ai lu d’une traite. Entamé à 8 heures du matin, en sirotant un délicieux café – terminé à midi.
C’est un roman qu'il est impossible de lâcher, ne le lisez donc pas le soir avant de vous endormir, ne prenez pas de rendez-vous chez le dentiste, ou avec un beau garçon car il est n’est pas question de quitter les pages de ce passionnant thriller avant la fin (les bons livres sont plus rares que les beaux garçons !).

J’aime énormément la manière dont l’auteur découpe  (non ,  pas son cadavre)   son histoire =
9 chapitres – c’est comme cela que ça commence, puis chaque couchette et les interrogatoires qui s’y rapportent, finalement c’est comme cela que ça finit.

C’est tellement bien imaginé, à aucun moment on ne se doute de ce que le rebondissement final apporte au dénouement, grâce au jeune Daniel, l’amoureux de la mignonne Bambi.
Quant au ton, il oscille entre sérieux et impertinent – j’adore ça. J'y ai trouvé des petites résonances du "Quai des Orfèvres" de Stanislas-André Steeman (le film, plus que le roman).

Comme toujours, chez Sébastien Japrisot, les femmes ont une belle part dans l’histoire – Paul Colize en parle d’ailleurs dans la préface – néanmoins, les personnages des policiers sont pas mal non plus = j’ai adoré le commissaire Tarquin, celui qui croit tout savoir et l’inspecteur Grazziani, alias Grazzi, une grande perche qui lui vaut le surnom de Sherlock Holmes à travers une bonne partie du roman, car il aime les déductions logiques – ce qui fait dire à son supérieur (Tarquin) qu’il réfléchit trop !!!

(je joins d’ailleurs le logo du challenge sherlock-SSHD, car Tarquin traite souvent Grazziani de « Monsieur Holmes » ou « Sherlock » - ironiquement faut-il le spécifier. Mais c’est tout de même un hommage, même indirect, au grand détective britannique.

Je ne peux que vous conseiller de vous précipiter sur cet excellent polar, si vous ne l’avez pas encore lu. Volez le, achetez le, empruntez le, mais surtout LISEZ LE.

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Commentaires
A
Je l'ai trouve ! :-D Il a rejoint ma PAL de l'été. Maintenant, il faut que je retrouve Nemesis. ;-)
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A
J'ai vérifié sur Livraddict et je l'ai bien répertorié dans ma PAL. Je pars en exploration et, si je le retrouve, je me lance. ;-)
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S
oh mais tu dois le sortir de ta pal, poussière ou pas - c'est un excellent suspense :)
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A
Le titre me dit quelque chose... Il me semble qu'il prend la poussière quelque part dans ma PAL, mais je n'en suis même pas certaine (et vu son état, je n'ai pas trop envie d'aller vérifier :lol:).
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T
Je ne comprend pas pourquoi un gigolo ne t'a pas encore proposé gratuitement ses services !<br /> <br /> <br /> <br /> Sinon et hop direct dans la liseuse ;)<br /> <br /> <br /> <br /> bisous et bon dimanche
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