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mon bonheur est dans la ville
2 avril 2014

ADAPTATIONS DE ROMANS - 1

2 adaptations avec Tyrone Power en vedette – deux très beaux romans = l’un de Somerset Maugham, l’autre d’Ernest Hemingway – deux productions de Darryl Zanuck – deux histoires post-première guerre mondiale.

2 histoires ayant des intonations de mélodrames, mais qui finalement reflètent bien les drames de ceux que la guerre a blessés, dans leur chair, dans leur âme.

Pour moi = deux grands moments de cinéma et d’émotion.

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THE RAZOR’S EDGE,  d’Edmund Goulding

version 1946 -  scénario adapté du roman de Somerset Maugham par Lamar Trotti & Darryl Zanuck 

Le riche et snob Elliot Templeton (Clifton Webb), une connaissance de Somerset Maugham (Herbert Marshall) arrive aux Etats-Unis, chez sa sœur. Sa nièce Isabel (Gene Tierney) souhaite épouser Larry Darrel (Tyrone Power), jeune homme vivant de petites rentes. L’oncle Templeton le méprise car le jeune homme rejette les statuts sociaux et une société d’argent.
Larry est traumatisé par la mort de l’un de ses camarades au combat, qui se sacrifia pour lui sauver la vie. Il a envie de « flemmarder » grâce à sa petite rente, pour lui peu d’argent et faire ce que l’on aime est l’idéal. Un idéal que ne partage nullement  Isabel ; il a même refusé l’emploi que lui proposait le père de son meilleur ami, millionnaire.
L’amie d’enfance de Larry (Anne Baxter) épouse qui elle aime, même s’il n’est pas riche. Ce bonheur fait l’envie d’Isabel, pourtant pour la gentille Sophie il sera de courte durée. Isabel lance un ultimatum à Larry, qui ne tombe pas dans le piège ; elle épouse alors le meilleur ami qui peut lui apporter le statut social auquel elle aspire tellement.

Tandis que Larry, à Paris, s’est lancé dans la vie de bohême, ensuite part travailler dans les mines de charbon ; il y rencontre un prêtre défroqué qui lui conseille de partir à la recherche de soi dans un monastère de l’Himalaya. Après avoir trouvé la paix de l’âme qu’il recherchait, Larry retrouve Paris et Somerset Maugham, ainsi que l’oncle Elliot et toute la famille vivant chez lui car Gray Maturin (John Payne) a fait faillite dans le crash de 1929.

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Larry retrouve aussi son amie d’enfance qui est devenue alcoolique suite à la mort de son époux et leur enfant dans un accident de la route. Larry décide d’aider Sophie, elle devient sobre mais lutte encore avec difficulté. La vindicative Isabel va faire en sorte que la malheureuse jeune femme rechute ; elle disparaît – on apprendra plus tard qu’elle a été  «  assassinée par son « protecteur ». Ce faisant, Isabel a définitivement perdu Larry qui la méprise désormais. Grâce au jeune homme, son ami  guérit de ses maux de tête et grâce à l’héritage d’oncle Elliot, il peu t reconstruire la fortune familiale. Larry repart aux Etats-Unis, travaillant pour payer son passage. Somerset Maugham tente de faire comprendre à Isabel que Larry a trouvé le bonheur au fond de lui-même. 

Toute la distribution de ce film est formidable,  c’est néanmoins le trio Tyrone Power/Larry, Gene Tierney/Isabel et Anne Baxter/Sophie qui marque le plus. Gene Tierney est positivement odieuse dans son rôle de femme jalouse et manipulatrice.
Quant à Anne Baxter elle est extrêmement émouvante en jeune femme perdue. Tyrone Power a le regard d’un homme qui cherche un sens à la vie, poursuivi par la culpabilité.

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Clifton Webb incarne comme d’habitude un homme qui ne ménage pas ses remarques acerbes aux autres, qui s’imagine que son élégance, sa fortune, peuvent lui permettre n’importe quoi.
De grands talents parfaitement utilisés par le réalisateur.

Tout ce petit monde est observé  avec une certaine tendresse mais parfois un peu de désarroi par l’auteur en personne. Ce roman sera le dernier écrit par Somerset Maugham ; il y aborde le thème du mysticisme oriental, peu abordé dans la littérature de l’époque.

à suivre...

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Commentaires
A
Bon, je note aussi celui-ci. :-) J'aime bien Gene Tierney depuis "Mrs Muir et le fantôme".
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M
Quel mélo !
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T
Tyrone Power ce n'est pas Robert, mais il n'est pas mal non plus ;)
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