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mon bonheur est dans la ville
4 décembre 2013

A CHRISTMAS GUEST, d'Anne Perry

Sans titre 1

Dans la collection des novellas
« The Christmas Mysteries »
3ème titre de la série

Titre français = La Détective de Noël

Grand-mère Ellison est le genre de vieille dame dont espère toujours voir les talons plutôt que les pointes.
Elle a une langue de vipère bien acérée, trempée dans de l’acide qui plus est,  elle n’épargne personne, ni sa famille ni son personnel.

Sa belle-fille Caroline, la veuve de son cher fifils-à-sa mèmère,  a trouvé intelligent de se remarier avec un saltimbanque – qui a l’outrecuidance de l’appeler « belle-maman », alors qu’il n’est que le nouveau mari de sa belle-fille, une sotte qui a renoncé à une fortune et une position dans la bonne société.
Que Joshua Fielding soit l’un des  acteurs et metteurs en scène de théâtre parmi les plus en vue de  Londres n’y fait strictement rien !
Et Charlotte, épouser un policier, je vous demande un peu – mais comment peut-on se marier aussi en dessous de sa condition !
Que Thomas Pitt ait monté les échelons de la police londonienne par ses succès et sa sagacité, pfft ridicule !

Il ne reste donc qu’Emily, veuve d'un premier mari richissime et à présent épouse d’un membre en vue du parlement britannique, possédant  une maison et des revenus suffisants pour l’héberger comme il se doit dans la bonne société, car l’image, la position sociale sont tout pour grand-maman Ellison.
Ne voilà-il-pas qu’Emily lui annonce qu’elle et son mari sont invités  à une fête de noel en France, où ils ne peuvent l’emmener, mais qu’elle ne s’inquiète pas, Caroline et Joshua Fielding sont « enchantés » (tu parles !) de la recevoir pour les fêtes.
Si c(‘est comme cela ! on va voir ce qu’on va voir, que les Fielding ne s’attendent surtout pas à ce qu’elle leur soit reconnaissante de ne pas être laissée à Londres, seule, avec seulement le personnel d’Emily.
Les Fieldings ne s’y attendent pas, c’est le moins qu’on puisse dire – mais puisqu’esprit de noel il y a, et bien elle est quand même la bienvenue. 

A peine installée, et s’étant déjà mis le personnel à dos, voilà que Fielding annonce qu’une cousine de sa mère, la tante Maude, est revenue en Angleterre après 40 années d’absence.
Elle a fait, apparemment le tour des pays méditerranéens, sur des sites archéologiques, là où sa passion des voyages l’entraînait.
Puisque la maison de Caroline et Joshua n’est pas SA maison, comment voulez-vous que grand-maman  les empêche de recevoir la tante Maude, qui apparemment n’est pas la bienvenue dans sa famille proche = un lord y séjournerait pour noel, apparemment, et la maison n’est pas assez grande.
Peur du manque d'éducation de la tante oui !

Dès l’arrivée de Maude Barrington, celle-ci lui tape sur les nerfs – cette grande femme, pas belle physiquement, mais tellement chaleureuse que tout le monde tombe sous son charme, n’a rien pour plaire à Mariah Ellison – aucune éducation, aucun sens des conventions – et Caroline et Joshua qui boivent ses  récits de voyage comme si cétait parole d’évangile ! mais dans quel monde vivons-nous, je vous le demande !
Lorsqu’elle décide de prendre l’air, voilà que tante Maude l’accompagne et lui parle du bonheur de retrouver le sud de l’Angleterre, les bords de mer où il fait bon se promener, malgré le froid de l’hiver !

Le soir au dîner, tante Maude mange avec appétit les noix reçues de sa famille, en même temps qu’un petit flacon d’alcool de menthe pour la digestion.
Car tante Maude est passée par sa vraie famille, a constaté qu’elle n’était pas totalement bienvenue et a accepté avec beaucoup de gentillesse l’hospitalité de son jeune cousin.
Le lendemain, hélas, tante Maude est morte – le médecin appelé sur les lieux constate que « le cœur a dû lâcher » - Mariah Ellison est interloquée par ce diagnostic – c’est impossible que soudain cette femme, solide comme tout, qui la veille encore marchait avec elle le long de la mer, ait pu mourir d’un arrêt cardiaque.
Bien qu’elle ait profondément rejeté cette femme généreuse, quelque chose titille grand-mère Ellison … sa conscience peut-être d’avoir manqué de générosité ?
Elle propose donc à Joshua Fielding de se rendre chez ses cousins afin de leur porter la triste nouvelle, ce qui est tout de même plus correct qu’envoyer un mot. 

Lorsqu’elle arrive chez lesdits cousins, leur annonce la nouvelle, elle constate un changement dans les attitudes – certains sont réellement très tristes, mais il y a aussi la sœur aînée, Bedelia Harcourt, imbue de sa beauté et de sa position sociale, qui semble « soulagée ».
Mariah Ellison constate également qu’en réalité il y avait suffisamment de place au manoir Harcourt pour que Maude ait pu y être reçue.
Tout cela cache quelque chose de pas normal – et si l’eau de menthe n’avait pas été de l’eau de menthe ?

Grand-mère Ellison, soudain, ressent de la compassion pour la morte et commence à comprendre qu’une position sociale et la fortune ne sont pas tout dans la vie, que le bonheur c’est peut-être autre chose aussi, quelque chose qu’elle n’a jamais connu. Elle va donc enquêter pour découvrir ce qui s’est réellement passé.

Rendre justice à tante Maude semble désormais le vrai cadeau de noel à faire.

J’ai beaucoup aimé cette « yuletide inquest ». Le personnage de la douairière Ellison, imbue d’elle-même, souvent méchante, m’a touchée quelque part – comment une vieille dame peut-elle devenir aussi venimeuse avec ceux qui ne sont pas de son rang.
Je la verrais très bien interprétée au cinéma par Maggie Smith, car elle m’a donné l’impression d’un personnage de « Gosford Park ».
J’ai aussi aimé l’évolution de son personnage dans cette histoire – j’ignore si elle l’a conservé dans les autres romans d’Anne Perry, mais ici en tout cas, après un départ sur des chapeaux de roue dans le domaine « j’ai droit à tous les égards, vous n’êtes rien », elle évolue vers quelque chose de plus humain, elle semble découvrir la compassion, sinon à l’égard du monde du moins à l’égard d’une femme qu’elle a peu connue.

Bien sûr, on a droit au petit sermon sur noel et son message, mais ce n’est pas trop gênant.
Le personnage de grand-mère Ellison occupe toute la scène et offre un bon moment de lecture.

la côte anglaise, telle que j'eus le plaisir de la découvrir
au mois de mai 2013

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Commentaires
M
Je vais finir par en lire un à cause de toi :-D
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M
Ah, c'est le genre de livre qui me plairait bien!
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T
:lol: :)
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T
Ah voilà le 3eme que j'avais à te proposer, je reconnais l'intrigue. :)<br /> <br /> <br /> <br /> Bon je les remballe tous les 3 alors :lol: , bon souvenir de cette enquête aussi.
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