HOSTAGE TO FORTUNE, d'Elizabeth Chaplin

Non traduit

Lorsque son épouse Susan gagne le gros lot au loto, Jeffrey Bentham est convaincu que désormais sa vie va être  un long fleuve de richesse et joie de vivre.
Entre sa Rolls Royce et sa superbe maîtresse, la journaliste Fiona, et son travail d’avoué dont le salaire lui servira désormais d’argent de poche, étant bien entendu que c’est la cagnotte de Susan qui paiera tout le reste. Une épouse qui sera comme toujours à ses petits soins.

Comme il est peu psychologue ce Jeff …

Ce pactole qui lui tombe dessus va transformer Susan Bentham, née Kent, épouse effacée, toujours aux petits soins de son mari, s’occupant du ménage depuis 25 années sans se plaindre, en une femme d’affaires relativement avisée, bien décidée à profiter de la vie désormais.
Sollicitée par des tas de personnes espérant une part du « butin », insultée par lettres anonymes, Susan décide qu’ils vont déménager, elle achète une ancienne ferme à retaper dans un bled perdu et dans la foulée reprend son nom de jeune fille – le couple Bentham « disparaît » pour faire place au couple « Kent ».
Et Mrs. Kent est le contraire de Mrs. Bentham = elle est sûre d’elle, se reprend en main physiquement, va apprendre à conduire, bref  la chrysalide devient un joli papillon indépendant.
Mais un papillon qui va vite s’avérer manipulateur et Jeff aura bien du mal à se situer dans cette nouvelle vie.
D’autant plus que sa maîtresse lui conseille (exige plutôt) qu’il quitte sa femme … le plus vieux cliché du monde, auquel il espérait bien échapper.

Entre une épouse doucereusement manipulatrice, une maîtresse peu encline à la patience et un domicile qui ne lui plaît pas vraiment malgré la transformation de la vieille ferme en maison de luxe, Jeff Kent – ex-Bentham – va concocter une vengeance à sa manière.

Si vous aimez les romans anglais caustiques, histoires de familles  ou de couples teintées d’humour très noir, où la cruauté le dispute avec la manipulation  (dans le style utilisé actuellement par Willa Marsh), je vous conseille ce roman, pas très facile à trouver désormais – les romans de Jill McGown qui sont réédités sont plutôt ceux dans lesquels paraissent les enquêteurs  Danny Lloyd et Judy Hill.

Un bon moment de lecture, dont la fin m’a particulièrement fait ricaner. Vivement recommandé.

Le titre « Hostage to fortune » se réfère à une expression anglaise bien connue, où quelqu’un  se place dans une position où la malchance va le frapper, dans ce qu’il appréciait le plus (ici la vie bien organisée autour de son égoïste  petite personne de Jeffrey Bentham – pour qui je n’ai eu aucune sympathie, mais je n’ai pas non plus eu beaucoup de sympathie pour les autres personnages du roman !)
Mon exemplaire du roman est un livre relié, trouvé dans une bouquinerie, et dont la couverture est différente de celle de ma chronique.

Elizabeth Chaplin est un pseudonyme utilisé par la romancière Jill MGown, d'origine écossaise,  auteure d’une série policière qui compte 13 romans, régulièrement réédités, car elle était très appréciée outre-Atlantique. Il semblerait que « Hostage to fortune » soit le seul roman qu’elle ait publié sous ce pseudo.
Parmi ses professeurs d’études secondaires, il y avait notamment Colin Dexter, le « père » littéraire de les inspecteurs Morse et Lewis.
Jill McGown est décédée en avril 2007.

Comments

[Lou]

C'est une totale découverte pour moi ! Il devrait forcément me plaire, merci de la découverte !

Très bon dimanche à toi :)

[Teki]

Cette couverture est très explicite ;)





http://img34.imageshack.us/img34/8313/6lvy.jpg

[Manu]

Dommage, un genre qui me plaît beaucoup.

[aifelle1]

Il n'est qu'en anglais ?