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mon bonheur est dans la ville
1 novembre 2013

THE BLACK CAT, de Edgar Ulmer

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EdgarGUlmer

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Scénario de Peter Ruric, d’après un premier scénario d’Ulmer, très librement adapté de la nouvelle « The Black Cat » d’Edgar Allan Poe 

Titre français = le Chat Noir 

Un jeune couple en voyage de noces accueille dans le compartiment un certain docteur Vitus Werdegast, racontant qu’il va rendre visite à un vieil ami perdu de vue depuis plus de 15 années ; il a passé ces quinze années dans une abominable prison – en partant pour la guerre, 18 ans auparavant, il confia son épouse à cet ami, l’architecte Hjalmar Poelzig. Arrivés à la petite gare, le taxi-omnibus envoyé par l’hôtel dérape et termine dans le fossé. Joan, l’épouse du jeune romancier, est légèrement blessée, aussi le petit groupe demande-t-il l’hospitalité à Poelzig.
Celui-ci paraît = vêtements sombres, yeux sombres, mine encore plus sombre – néanmoins il les accueille.
Le docteur administre un somnifère à la jeune femme qui du coup a un comportement étrange ; finalement elle s’endort.

Son époux rejoint également sa chambre, pendant que le docteur et l’architecte sont face à face ; Werdegast accuse alors l’architecte de l’avoir trahi ainsi que tout le fort causant ainsi la mort de milliers d’Hongrois.
Ensuite est venu construire sa superbe demeure sur les lieux de son crime. Comme si tout cela ne suffisait pas, le docteur accuse son ancien ami de lui avoir volé son épouse ; l’autre faux-jeton comme pas deux lui dit que cette dernière est morte mais qu’il la garde en hibernation dans la cave – hélas la petite fille elle n’a pas survécu. 

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Poelzig se promène toujours avec un chat noir, mais lorsque celui-ci se promène seul, Wedergast pique à chaque fois une véritable crise d’hystérie.
En fait, l’architecte est le chef d’une secte satanique et le docteur est convaincu qu’il va se servir de Joan pour faire revivre la femme de la cave, lors d’une nuit sans lune, avec tous les membres de la secte réunis.
Une partie d’échecs va se jouer entre les anciens amis, devenus des ennemis acharnés à leur perte respective. L’enjeu de cette partie sera ou non la liberté du jeune couple Alison, qui ne se doute de rien – d’autant plus que le docteur a l’’air d’avoir changé de camp … ou pas ?

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Rebondissement final et apothéose garantis.

« The Black Cat » qui ne doit rien à Edgar Allan Poe, en dehors de son titre, est le premier des 8 films que les studios Universal – alors dirigés par Carl Lammle, qui avait décidé de produire des « films de genre », boudés par les autres studios hollywoodiens.

Ce fut aussi le premier  film dans lequel Boris Karloff et Bela Lugosi furent réunis.
Ils devaient en tourner plusieurs, ce fut le début d’une amitié  entre les deux hommes, amitié qui hélas ne passa pas la barre de la célébrité = lorsque Karloff obtint peu à peu des rôles plus importants et que Lugosi perdit en succès, n’ayant plus que des rôles secondaires, la jalousie s’installa chez ce dernier.

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Boris Karloff est parfait _ et parfaitement inquiétant ! réellement démoniaque comme il convient à un suppôt de satan, rien que son regard m’a précipitée sous mon plaid. Quant à son sourire, il fait encore plus peur que son air sérieux.
Karloff adorait jouer les « monstres » (comme celui de « Frankenstein » par exemple à qui il apportait une certaine humanité.
Iil n’eut aucun problème avec cela, même si comme il le disait avec humour « je suis parfaitement capable d’interpréter le petit lord Fauntleroy, mais on ne me l’a jamais proposé ».
Comme l’acteur estimait que les rôles, le métier d’acteur, lui permettaient de faire bien vivre sa famille, il garda la tête froide par rapport à ce métier.

Il paraîtrait que son rôle dans le film soit inspiré par un amateur de sciences occultes,, un certain Alastair Crowley. 

Par contre, Bela Lugosi, l’un des plus fameux « Dracula » de l’histoire du cinéma et de la scène (avec Christopher Lee pour la Hammer), la célébrité que lui apporta ce rôle lui fit réellement perdre le sens des réalités = il fit construire une demeure ressemblant au château du vampire, avec à l’intérieur des draperies noires et rouges, des chauves souris pendant du plafond et couchait dans un cercueil – entre autres excentricités.
Il retrouva quelques rôles d’avant-plan grâce à Ed Wood, surnommé le pire réalisateur de films.

Dans son rôle du docteur Wedergast, il est assez inquiétant également, mais lorsqu’il pique ses crises d’hystérie en apercevant l’ombre du chat  (faut être psy comme lui pour ça !), c’est à mourir de rire. J’ai donc partagé mon temps entre gloussements et frissons.

Le couple de jeunes mariés est assez faible face à ces 2 "monstres" du cinéma  = lui, joué par David Manners, beau gosse à la manière hollywoodienne – je l’avais vu dans « The Mummy », l’autre grand succès de Boris Karloff. Quant à elle, elle est jouée par Julie Bishop (le chat noir était plus expressif qu’elle)
Je cite encore Harry Cording, le majordome de l’architecte – qui a réellement une tête de troll, et sa coiffure n’arrangeant rien !

Sinon, les décors et la photographie étaient tels que j’aime = tout en noir & blanc, brouillard, fumées, ombres et lumières, pour une belle ambiance inquiétante.
Quant à la scène et au décor de la fête satanique, c’était fort original et directement inspiré de l’expressionnisme allemand.

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Commentaires
M
Ahah le chat noir était plus expressif qu'elle ! J'adore !
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T
Alors ce fut le premier ta soirée d'Halloween si je comprends bien ;)
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