C'EST POUR RIRE, DEUX FOIS
Vous aurez, je suppose, compris ma fine astuce = je parodie ce qui amuse beaucoup nos copains français, à savoir une certaine habiture (paraît-il) d’ajouter « une fois » après nos phrases en Belgique – si ça peut leur faire plaisir, why not !
LES PETASSES, de Sébastien Ministru
Mise en scène d’Alexis Goslain
Il paraît qu’on est toujours la « pétasse » de quelqu’un (moi j’aime mieux « tassepé » =^-^=).
Personnellement je m’en fiche de l’être, par contre celles du TTO m’ont à la fois fait rire et grincer des dents. C’est bourré de clichés, mais bon ils font rire.
Pari gagné donc, j’imagine pour Sébastien Ministru, dont on connait l’humour caustique, parfois un tantinet méchant.
L’histoire en gros, ou en bref, c’est comme on veut =
3 personnes au grand cœur, mais petites mains, - Isadora, Anne-Véro et Jean-Paul - ont l’intention d’organiser une soirée de soutien pour récolter des fonds destinés à leur association pour aider les pauvres petits enfants d'Afrique.
Arrive celui qu’ils attendent avec impatience = Pierre-Jean Pierre, spécialiste de l’organisation événementielle. Cela va rapidement tourner au n’importe quoi, les idées de Pierre-Jean étant un tantinet au-dessus des moyens de cœurs généreux, qui ont des problèmes comme vous et moi… enfin, presque comme vous et moi !
L’ensemble de la pièce, au demeurant assez courte, est un peu inégal, j’ai ri parfois, souri souvent, soufflé d’ennui rarement mais tout de même.
Difficile de ne pas se sentir « concerné » par certaines flèches lancées par l’auteur au travers de ses comédiens.
Ceux-ci font un bon travail = Aurelio Mergola et son faux accent flamand est très bon, mais pas autant que Jean-François Breuer, à mes yeux totalement hilarant en organisateur événementiel.
Ariane Rousseau en Anne-Véro m’a plutôt exaspérée et peu convaincue, par contre Nathalie Uffner, c’est « thumbs up » tant elle est excellente en Isadora au ton pointu.
HERMINIE, de Claude Manier
Par le théâtre de l’Escapade
Mise en scène = Noël Baye & Pierre Ronti
Décor = Didier Milis
Comédiens =
Marie Laure de Behogne (Herminie), Didier Milis (Alfred l’écrivain), Gaston Pirart (Gaston Martin, l’éditeur), Laure Husting (la brune Françoise), Daniel Roels (le commissaire Martin), Vincent Van Geen ( le mystérieux Ludovic Bélimar), Olivier Fellemans (Jean-Baptiste le cousin bègue d’Alfred), Bryan Castellana (l’agent Joly), Xavier Graindorge (l’étrange M.W. 427)
Présenter « Herminie » c’est aller dans le mur – aussi me contenterais-je du minimum, à savoir = vaudeville TOTALEMENT loufoque, mélange d’espionnage et polar (on a tout de même 3 cadavres sur les bras !).
Alfred le romancier sans grand succès était laid, au point que l’on n’arrêtait pas de se moquer de son grand nez (Cyrano), ses grandes oreilles (Dumbo), bref aucun quolibet vraiment original, mais lui il en avait marre.
Aussi a-t-il subi une opération esthétique, seulement il ne veut pas que cela se sache avant d’enlever les bandelettes. Dès que l’on sonne va-t-il se réfugier dans la chambre, malgré sa gentille petite femme Herminie, qui trouve qu’il exagère. Il est vrai que lorsque c’est Françoise qui sonne, mieux vaut trouver une autre cachette que la chambre car la copine est tellement curieuse qu’elle fouine partout.
Arrive aussi l’éditeur, qui profite de la soi-disant absence du mari en province, pour venir faire du plat à Herminie. Ensuite, c’est un certain Ludovic Bélimar qui arrive par le balcon et demande qu’elle le cache. Il semblerait qu’il soit poursuivi par la police, pour le crime de 3 personnes dans l’immeuble d’en face.
La vie d’Herminie et Alfred va rapidement tourner au cauchemar avec tous ces individus qui entrent et sortent de l’appartement sans coup férir.
Et en plus de ça, un espion qui débarque et Françoise qui avoue quelque chose à Herminie que celle-ci aurait préféré ignorer. D'autant plus qu'elle se découvre "veuve" via les journaux !
Il y a encore l’agent Joly et son commissaire Martin, l’un des plus idiots du métier.
Et c'est qui ce type déguisé en chinois qui donne de "l'excellence" à tout bout de champ ?
Typique pièce de vaudeville, où les bons mots fusent les uns après les autres et les portes claquent sans arrêt.
« Herminie » de Claude Magnier est une pièce qui semble avoir été écrite pour Dany Saval, qui fut d’ailleurs l’un de ses tout grands succès au théâtre.
La troupe d’ « amateurs » du théâtre de l’Escalade est totalement digne de cette pièce de boulevard française, mettant les Sixties en scène, bien qu’écrite en 1970.
« amateurs » à ce niveau-là, cela vaut complètement les pros du théâtre – le jeu de tous (voir plus haut) est non seulement impeccable, mais très physique.
Une excellente soirée, mes zygomatiques peuvent en témoigner.