VIJAY AND I, de Sam Garbarski
Autre titre anglais = My Friend Vijay
Titre français = Vijay et moi
Scénario de Sam Garbarski, Philippe Blasband, Matthew Robbins
D’après une idée de Sam Garbarski
Will, personnage-clé d’une série pour enfants, n’est pas que le Bad Luck Bunny du petit écran, il n’est pas très heureux dans sa vie personnelle non plus. Aujourd’hui par exemple est le jour de son quarantième anniversaire – personne ne le lui souhaite.
Ni sa fille qui râle parce qu’elle n’a pas de télé dans sa chambre, ni son épouse, une psy plus intéressée par son métier que son mari. Comme personne ne semble avoir pensé à lui au studio non plus, Will claque la porte très en colère, prend sa voiture et se la fait voler à une pompe à essence.
Pour couronner le tout, il se met à pleuvoir des cordes, et dans son costume de Bad Luck Bunny, il arrive trempé chez son meilleur ami, Rad, propriétaire d'un Indish Deli.
Là, aux infos, il apprend qu’il vient de mourir dans un accident de voiture sur le pont de Brooklyn !!!
Au lieu de rectifier la situation immédiatement, Will se demande s’il va manquer à ses proches et collègues. Rad l’aide à se maquiller en Indien Sikh, très élégant. Aux funérailles il se présente comme étant Vijay Singh, grand ami de Will.
Auxdites funérailles, il y a quelques discours sur Will, peu convaincants à ses yeux.
Par contre, Vijay fait une forte impression sur Julia, qui est très attirée physiquement par le bel Indien – il n’a donc pas d’autre choix que de poursuivre la supercherie, ce qui plaît de moins en moins à Rad, persuadé que tout ça va mal finir.
Question que tout le monde (qui sait – c'est-à-dire les spectateurs) se pose, comme Rad.
Quatrième long métrage de Sam Garbarski, dont je le reconnais, je suis une inconditionnelle, tout comme je suis une inconditionnelle de Woody Allen – leurs films me touchent quelque part, par leurs personnages qui « sonnent vrais ».
D’ailleurs, on compare souvent les films de Garbarski à ceux d’Allen, je n’ai donc pas inventé grand-chose.
Bien que dans ce cas-ci, j’aie eu de légères difficultés à accepter la supercherie involontaire au début de l’histoire, mais une fois entrée là-dedans, je me suis surtout demandé comment Will allait s’en tirer.
Ce Will/Vijay est parfois touchant ; il est bien interprété par Moritz Bleibtreu. Son épouse, psy tourneboulée par les événements, est jouée avec naturel par Patricia Arquette.
Catherine Missal est leur fille Lily, qui ne recule devant rien, même pas le chantage.
Toutefois ce sont les rôles secondaires qui m’ont le plus emballée = Danni Pudi est Rad, le copain indien qui trouve que sa bonne idée dérape un peu trop ; il est réellement drôle dans son rôle.
Hannan Shygulla propose une maman de Will/Bleibtreu fort amusante en baba-cool. Michael Emperioli est un agent d’acteurs très convaincant. Tania Garbarski a un petit rôle également, comme dans la plupart des films de son père.
Même si on ne rit pas aux éclats, cette petite comédie, remplie de quiproquos, est plutôt amusante et j’ai passé un bon moment de cinéma.