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mon bonheur est dans la ville
28 septembre 2013

LES QUATRE SAISONS DE CINERGIE - PRINTEMPS 2013

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Avec pour thème central le voyage et traversées, avec quelques turbulences, cinergie le site du cinéma belge – termine sa saison de courts métrages.
Grâce à cette initiative qui permet de découvrir des courts métrages belges, tant récents que passés, le public a pu retrouver Annie Cordy, Jaco Van Dormael, et quelques autres...

Le rythme des véhicules rythme les images et les personnages, avec émotion souvent, quelques rires parfois.
 

ZARTMO, de Marc Dalmans – 2004 - couleurs
Un jeune garçon d’origine maghrébine, qui à l’évidence fait l’école buissonnière, est – avec une vieille dame – le seul passager du tram 55, arrêté à l’avenue du Silence à Uccle (Bruxelles), à deux pas du cimetière de Bruxelles et de son crématorium. Il aborde la vieille dame qui semble se cacher derrière ses lunettes noires, probablement par chagrin pour avoir été récupérer les cendres d’un excellent ami, musicien, qui a mis fin à ses jours. Futée vieille dame qui, bien que ne comprenant pas trop le langage « coloré » du jeune beur, elle découvre que ce « Zartmo » qu’il adore et qu’il rêve d’interpréter au piano est en verlant. S’en suit un savoureux échange entre 2 générations éloignées l’une de l’autre. Une chose intrigue le jeune garçon = pourquoi elle enlève pas ses lunettes noires ? réponse lorsqu’elle descend du tram, en lui laissant un formidable cadeau.
Mon avis = bien que présenté comme une comédie, c’est plutôt une comédie dramatique et si l’on rit pas mal au langage coloré du jeune gars brillamment joué par Saïd Hammès, on a tout de même le cœur serré par les propos des 2 protagonistes. La vieille dame est jouée par notre nationale Annie Cordy, toute en tendresse et sobriété. Une belle étude de compréhension possible inter-générations.

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ALICE ET MOI, de Micha Wald – 2004 – noir et blanc
Simon arrive chez sa tante Mala qu’il doit conduire à la côte belge en compagnie de 2 de ses copines. Il est nerveux notre Simon, et comme on le comprend ! à peine installée, les copines (qui râlent parce qu’elles doivent payer le voyage – 30 euros, c’est quand même pas cher pourtant pour avoir à la fois un chauffeur et porteur, mais soit !). les copines donc se mettent à se mêler de tout, et plus particulièrement des conversations téléphoniques de Simon avec son Alice – ces deux-là se disputent, nos amies veulent qu’il raccroche car on ne téléphone pas en conduisant …
Suivent des discussions qui font que Simon va péter un câble, on le sent à 10 lieues.
Avec Vincent Lécuyer, Bela Wajnberg, Gita Spigel, Martha Mora.
Mon avis = une comédie acide sur les grands-mères ou grands-tantes juives, qui estiment que l’on n’épouse pas une goy (non juive), danseuse de surcroît – d’ailleurs Colette se sent une âme de marieuse. Un peu très (trop) cliché sur les vieilles dames juives, mais on ne peut s’empêcher de rire et sourire - rien de tel que l'autodérision.

cover

È PERICOLOSO SPORGERSI, de Jaco Van Dormael – 1984 – couleurs
Un petit garçon, fils d’un chef de gare,  envisage tous ses possibles futurs = son papa le quitte pour devenir riche aux USA, lui-même devient une jeune cadre, qui se fera peut-être abattre par des truands, il perd sa mère, devient fou – si rien ne réussit, il ne lui restera qu’à se jeter de la fenêtre de l’hôpital psychiatrique…
Mon avis = MOUAIS, du belgo-belge glauque, sinistre, dramatique. Bref pas drôle. Le synopsis parle d’une « image pas drôle et baroque de l’inconscient » - c’est sûr que l’inconscient, ça cogite grave, surtout ici. Il semblerait que le film soit un brouillon pour « Toto le héros ».

LA DAME DANS LE TRAM, de Jean-Philippe Laroche – 1993 – couleurs
Dans le tram 33, dont le terminus est « Madeleine », monte une dame qui se met à râler sur tout et tout le monde comme la caissière du supermarché qui l’a certainement flouée. Monte alors un jeune noir, qui vient du club de sport, s’installe à côté d’elle – et c’est parti ! pour les propos racistes marmonnés à mi-voix, mais que tout le monde entend, personne ne lui dit de se taire, ni la secrétaire qui préfère se mirer dans la vitre, ni le monsieur lisant sa gazette …. Le jeune homme reste de marbre et souriant. Arrive le contrôleur qui demande  les tickets – et lorsque la vieille dame sort le sien de sa poche, le jeune Noir le lui prend, le mâche et l’avale. Francine Blistin, comédienne de théâtre, en dame acariâtre est épatante.
Mon avis = excellent ! une belle dénonciation de la bêtise humaine, avec une chute fort drôle. J’ai adoré. Et depuis 1993, rien n’a vraiment changé dans les transports en commun.

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L’AUTOBUS, de Patrick Van Antwerpen – 1973 – couleurs
Le bus 95 semble avoir du retard – non non, pas selon ma montre dit un monsieur qui attend à un jeune cadre dynamique qui lui fait remarque que lui a une montre à l’heure vu son prix ! des copines arrivent, parlant de leur maquillage, de leur coiffure. Une dame qui nettoie demande à l’une des personnes qui attendent si elle a déjà utilisé cette poudre à lessiver, d’autres parlent du mauvais temps qu’il fait = l’automne n’est pas loin. Ainsi se poursuivent des propos anodins et insipides jusqu’à l’arrivée de l’autobus.
Mon avis = une petite peinture de société, finement observée,  de personnes attendant l’autobus, qui semble en retard (tu m’étonnes !), échangeant quelques propos anodins, histoire de meubler le temps – pendant qu’autour d’elles la vie du tronçon de rue se poursuit.

bus

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Commentaires
T
Il est dommage qu'il soit si difficile de voir les courts métrages. :(
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